• inventaire topographique, Quimperlé
  • enquête thématique régionale, Architecture urbaine en pan de bois
Maison, 10 rue Brémond d'Ars (Quimperlé)
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Quimperlé - Quimperlé
  • Commune Quimperlé
  • Adresse 10 rue Brémond d'Ars
  • Cadastre 1824 F 62  ; 1996 AR 299
  • Dénominations
    maison
  • Appellations
    Mazette de La Saudraye
  • Destinations
    magasin de commerce, logement

Maison du 16e siècle remaniée. Appartient au 17e siècle aux Coëtnours, puis aux Lohéac. Appartient au milieu du 18e siècle à Nicolas-Sébastien Mazette de La Saudraye, sénéchal de l'abbaye Sainte-Croix, qui a peut-être fait réaménager l'intérieur (cloisonnements, lambris, cheminées). Ouvertures de l'élévation sur rue et devanture du rez-de-chaussée modifiées à plusieurs époques.

[Christel Douard, enquête topographique, 2001]

L'analyse dendrochronologique réalisée en 2021 indique un abattage des arbres dans une période comprise entre 1489 et 1500. Si elle n'est pas concomitante, sa période de construction est proche du n°12 datée de l'automne/hiver 1505-1506.

[Fanny Gosselin, enquête thématique "Inventaire de l'architecture urbaine en pan de bois en Bretagne", 2023]

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 15e siècle

Elévation sur rue en pan de bois, avec toit à longs pans remplaçant le toit à croupe d'origine. Escalier en vis en pierre entre le sous-sol et le rez-de-chaussée, en bois entre le rez-de-chaussée et les niveaux supérieurs ; emplacement dans l'épaisseur du mur gouttereau sud. Cheminées d'origine masquées par des lambris. Cloisonnements en bois à l'étage.

Maison à encorbellement sur solives. En front de parcelle. Logis à mur pignon sur rue/en profondeur. Plan allongé. Logis à deux pièces par étage. Cheminée sur gouttereau.

[Christel Douard, enquête topographique, 2001]

La façade principale qui donne sur la rue est construite en pan de bois. Largement remaniée, il manque aujourd'hui les poteaux du rez-de-chaussée qui soutenaient les abouts de solives sur lesquelles repose l'encorbellement. Ces poteaux définissaient trois travées dont une plus étroite au sud (la porte ?). L'assemblage poteau-solive est renforcé par des pigeâtres sculptés dont il ne reste que deux exemplaires. Construite sur un niveau de sous-sol, la maison est desservie par un escalier à vis dans-œuvre dans le mur mitoyen sud, positionné au milieu du bâtiment. Ses degrés sont en pierre dans la cave puis en bois sur noyau bois. Le premier étage est chauffé par deux cheminées intégrées au mur mitoyen nord, indiquant une partition de l'espace en deux. Au second, une cheminée d'origine est conservée dans le mur mitoyen sud et une cheminée a été rajoutée au 19e siècle dans le mur nord.

Chacun des deux étages se divise initialement en trois travées. Au niveau du mur mitoyen nord, une travées supplémentaire étroite relie les deux façades en pan de bois. Malgré la modification des baies, on repère encore l'emplacement de la claire-voie d'origine. Composée de petites fenêtres encadrées par une lisse haute et une lisse basse, elle peut avoir comporté cinq ou six ouvertures à chaque étage.

Le décor extérieur se concentre sur les entretoises et les consoles. Géométrique, il se compose de chanfreins moulurés avec congés simples au rez-de-chaussée et deuxième étage, congés sculptés en forme de feuilles au premier ; les pigeâtres du premier sont ornés de bagues tandis qu'ils sont très frustres au second.

La charpente de toiture actuelle est parallèle à la rue.

En 2022, un diagnostic sanitaire mené par un architecte du patrimoine établit un plan de la maison et liste les pathologies en cours (cf. annexes).

[Fanny Gosselin, enquête thématique "Inventaire de l'architecture urbaine en pan de bois en Bretagne", 2023]

  • Murs
    • pierre moellon enduit
    • bois pan de bois enduit
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    sous-sol, 2 étages carrés
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier en vis sans jour en charpente
    • en maçonnerie
  • Typologies
  • État de conservation
    remanié
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    inscrit MH, 1928/10/19
  • Référence MH

L'édifice fait partie d'un ensemble de trois maisons aux façades sur rue en pan de bois qui, suite aux mesures de protection, ont échappé au projet d'aligement.

Documents d'archives

  • A.D. Finistère, 3 P 292. Quimperlé cadastre de 1824, section F.

  • A.C. Quimperlé. Plan d´aménagement et d´embellissement de la ville de Quimperlé, 1924-1925 par M. Troalen, ingénieur des travaux publics de l´Etat.

Bibliographie

  • Charenton-le-Pont : Flohic Editions, 1998 (Collection Le Patrimoine des Communes de France).

    p. 1351
  • Prestige d´une cité bretonne. Quimperlé. Les rues du Château et du Gorréquer. Ouvrage collectif : Société d´histoire du pays de Kemperlé, Bannalec, 1990.

    p. 435-440, 515
  • INVENTAIRE GENERAL DES MONUMENTS ET DES RICHESSES ARTISTIQUES DE LA FRANCE. Région Bretagne. Quimperlé et son canton. Finistère. Collection Images du Patrimoine n° 217, Rennes, 2002.

    p. 67

Annexes

  • Diagnostic sanitaire par Vivek Pandhi, architecte du patrimoine (2023)
Date(s) d'enquête : 2001; Date(s) de rédaction : 2003, 2023