Dossier d’œuvre architecture IA29000805 | Réalisé par
Lécuillier Guillaume (Contributeur)
Lécuillier Guillaume

Chargé d'études d'Inventaire du patrimoine à la Région Bretagne.

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  • enquête thématique régionale, Inventaire des fortifications littorales de Bretagne
  • enquête thématique régionale, Inventaire des héritages militaires en Bretagne
Batterie de côte Ouest dite Batterie du chenal, Pointe Ouest (Île-de-Batz)
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Bretagne Nord
  • Commune Île-de-Batz
  • Lieu-dit Pointe Ouest
  • Cadastre AB 127

A la fin du 17e siècle, dans le contexte de la Guerre de Ligue d’Augsbourg, alors que la menace d'un débarquement pèse sur la ville-arsenal de Brest et dans les ports bretons, une batterie de côte est construite sur la pointe Ouest de l’Île de Batz : ses canons devaient défendre le chenal Ouest. A la même époque, une seconde batterie est implantée sur la pointe Est de l’Île de Batz à Penn ar C’hleguer tandis qu’un corps de garde d’observation est érigé au centre de l’île à Crec’h ar Vilin, la colline du moulin (à l’emplacement de la caserne défensive et du sémaphore).

Le cadastre parcellaire de l’Île de Batz figure la Batterie du chenal (parcelles n° 132) appartenant au Domaine de l’Etat avec magasin à poudre (par déduction, au vu des dimensions et de l’emplacement en arrière du parapet) et guérite en 1846 (non imposés, ces édifices sont lavés de couleur bleue). Le macrotoponyme est "Penanénez" (le bout, penn de l’île, an enez). La parcelle n° 133 qui abrite la batterie, est une pâture de 80 ares appartenant aux enfants de Françoise Trémintin. Appartenant au même propriétaire, la parcelle d’à côté, n° 131, en terre labourable, se nomme "Parc ar Goz Vilin" (le parc du vieux moulin).

Prévue par la "commission mixte d'armement des côtes, de la Corse et des îles" de 1841, la batterie Ouest de l’Île de Batz est proposée pour la défense des mouillages de l’Île de Batz en complément de la batterie de la Pointe de Perharidi (qui doit remplacer celle du Fort de La Croix) et de la batterie du Fort Bloscon. Elle doit être armée de 2 canons de 30 livres de balle et 2 obusiers de 22 cm.

Le terrain est acheté en 1860 : la batterie de côte et le corps de garde modèle 1846 n° 3, modifié pour 20 soldats qui doit servir de réduit à la batterie, sont construits en 1861.

La batterie est déclassée en 1889.

Durant la Seconde Guerre Mondiale, postes d'observation et de tir sont aménagés sur le parapet de la batterie.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 17e siècle, 18e siècle
    • Secondaire : 3e quart 19e siècle, 2e quart 20e siècle

Le mur de genouillère du parapet de la batterie d'artillerie de côte - partiellement conservé - est construit en pierre de taille de granite. Selon l'Association "1846" qui les a photographié, plusieurs "dés en maçonnerie" en granite, destinés à supporter les affûts de côte à châssis pivotant, sont visibles avec leurs tiges filetées. les fondations de la batterie ont été mises à nu.

  • Murs
    • terre
  • État de conservation
    bon état
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    vestiges de guerre, à signaler
  • Éléments remarquables
    batterie

Annexes

  • L'armement des batteries de côte et forts en Baie de Morlaix
Date(s) d'enquête : 2002; Date(s) de rédaction : 2002, 2023
(c) Association Pour l'Inventaire de Bretagne
(c) Région Bretagne
Lécuillier Guillaume
Lécuillier Guillaume

Chargé d'études d'Inventaire du patrimoine à la Région Bretagne.

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