Dossier d’œuvre architecture IA29004066 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, Inventaire du patrimoine maritime de Crozon Roscanvel Camaret Clohars-Carnoët Larmor-Plage et Sené
Annexe du Centre d'aviation maritime de Camaret, Stang Ar Prat (Camaret-sur-Mer)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Bretagne - Crozon
  • Commune Camaret-sur-Mer
  • Lieu-dit Stang Ar Prat
  • Cadastre DPM
  • Dénominations
    base aérienne, cale, château d'eau
  • Précision dénomination
    centre d'aviation maritime, annexe

Lors de la Première Guerre mondiale et pendant plus de deux ans (fin 1916 - début 1919), le sillon de Camaret fut occupé par un Centre d´aviation maritime, crée le 20 décembre 1916 et opérationnel le 5 janvier 1917.

Au total, 36 centres étaient échelonnés de Dunkerque à la Mer Egée dans le but de lutter contre les attaques des sous-marins allemands. Leurs missions étaient la reconnaissance et le bombardement des sous-marins ennemis, l'escorte des convois et l´essai de nouveaux matériels.

En 1918, le Centre d'aviation maritime de Camaret devient le centre le plus important de la côte atlantique. Sur le sillon, le centre disposait de quatre hangars dits Bessoneaux (du nom de l´entreprise d´Angers qui les a construits), deux slipways, des plates-formes d'accès, un système de hissage des aéronefs par treuils à vapeur et une dizaine de baraquements qui servaient de logements et d´ateliers. Il y avait également un garage et un colombier construit à l´est de la Tour Vauban ainsi qu´un château d'eau au nord de la tour pour la protection contre les incendies.

Avec l'arrivée des convois de troupe et de matériel américain à Brest, le centre se développe. Le nombre d´hydravions augmente, il n'y a plus assez de place sur le Sillon et le Centre d'aviation maritime doit s'adapter. Le lieutenant de vaisseau Pouyer, commandant du centre, préconise l'installation d'une annexe à Stang Ar Prat (en face du Sillon, dans la baie de Camaret). Cette proposition reçoit l'agrément du Ministre et les travaux de terrassement débutent en janvier 1918. Mais par manque de bois, le projet de construction des hangars est repoussé à octobre 1918. L´Armistice met fin à la construction du centre annexe.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1917, daté par source
    • 1918, daté par source

Il reste quelques fondations sur l'estran : blocs de béton armé, début de piste en ciment, vestiges d'une tour de 3 m de haut sur environ 10 m de large et deux escaliers, ainsi que le château d´eau situé sur la route de Quélern.

  • Murs
    • béton béton armé
    • granite maçonnerie
  • État de conservation
    vestiges

Données complémentaires architecture PATMAR

  • REFC CAM59
  • THPA Défense militaire des côtes
  • PROJ
  • MENA abandon ou état de ruines induisant un risque de disparition
  • PMEN
  • DREC peu cité
  • AVIS
  • INGP intérêt de mémoire
  • PING Ces vestiges rappellent que se trouvait à Camaret un Centre d´Aviation Maritime de première importance durant la Seconde Guerre Mondiale, les traces de ce centre sur le Sillon de Camaret ayant totalement disparu aujourd´hui.
  • RECO Cet héritage militaire pourrait éventuellement être intégré à un circuit de découverte local.
  • Statut de la propriété
    propriété de l'Etat
  • Sites de protection
    site classé

Périodiques

  • GALIFOT, Agnès. LE FUR, Claude. "Camaret pendant la première guerre mondiale : la base d'hydravions". Crozon : Le Presqu´îlien, 1999, n° 70.

    p. 14-15
  • GALIFOT, Agnès. LE FUR, Claude. "1917-1918 le centre d´aviation maritime de Camaret". Crozon : Le Presqu´îlien, 1999, n° 70.

    p. 8-9
  • GALIFOT, Agnès. LE FUR, Claude. "Les opérations du Centre d'Aviation Maritime : escorte de convois - attaque de sous marins". Crozon : Le Presqu'îlien, 1999, n° 70.

    p. 12-15
Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2006