Au début du 19e siècle, Doëlan n´est habité que par quelques familles de pêcheurs. Aucune infrastructure portuaire ne semble alors exister dans un site où la côte escarpée rend difficile les débarquements. Or, au milieu du 19e siècle, avec le développement de la pêche à la sardine et de l´industrie de transformation du poisson, le site de Doëlan est devenu un port important. C´est le port d´attache d´un nombre grandissant de barques se livrant à la capture de la sardine, de caboteurs venant chercher quelques 5 000 tonneaux de sardines pressées produits annuellement, en plus des exportations des bois et des cidres locaux. Doëlan est aussi devenu un port de transbordement pour une partie du trafic maritime de Quimperlé car la remontée de la Laïta qui s´envase devient impossible aux plus gros navires, les infrastructures portuaires sont notoirement insuffisantes. La rive gauche ne compte que le quai de Kernabat, construit en 1820 par le propriétaire d´une usine de salaison de poissons. Sur la rive droite, il n´y qu´une simple rampe (en face du feu aval) desservant les presses Le Bras et Le Guillou de Penanros, alors qu´en 1860, un ingénieur des Ponts-et-Chaussées signale que l´on y trouve une « fabrique importante de sardines à l´huile, une presse et une seconde en construction ainsi qu´un poste des douanes, le receveur des douanes et le syndic des gens de mer... et que de nombreux marchands de poissons s´approvisionnent là pour les marchés de Quimperlé et des campagnes environnantes ». Face à cette insuffisance d´infrastructures par rapport à l´activité du port, l´Etat décide d´intervenir. Fortement dégradé par une tempête en 1865, le petit ouvrage à la mer en pierres sèches réalisé par les riverains est réparé en 1866 et 1867. Puis, lasse de devoir réparer trop fréquemment cette infrastructure fragile, l´Administration construit un vrai quai, livré en 1869. Ce quai prendra par la suite le nom de « Quai Peyron », du nom de l´entrepreneur qui installera au début des années 1880 une conserverie à l´emplacement de la presse de Le Guillou de Penanros. Son accès se fait par des escaliers jusqu´à la construction en 1951-1952 d´une route qui descend au quai, facilitant le chargement des camions. A la fin des années 1990, l´ensemble des ports de Clohars-Carnoët (Doëlan, Pouldu, Grands Sables) sont rétrocédés à la commune par le département du Finistère. Les quais anciens de Doëlan sont intégrés dans la servitude des routes départementales qu´ils soutiennent.