• inventaire topographique, Communauté de communes de Crozon
Ancienne maison noble dite "manoir de Pergamou", 23 rue de Reims (Crozon)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc Naturel Régional d'Armorique - Crozon
  • Commune Crozon
  • Adresse 23 rue de Crozon : Reims
  • Cadastre BN 82
  • Dénominations
    maison
  • Précision dénomination
    Maison noble
  • Appellations
    Manoir de Pergamou
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, jardin, dépendance

Au centre du bourg, à l'ouest de l'église paroissiale, cette grande maison dite "manoir de Pergamou" est une ancienne maison noble du premier quart du 16e siècle. Dans la seconde moitié du 18e siècle, elle appartenait à Jacques Etienne de Trédern qui rendait aveu à la seigneurie de Crozon comme arrière-fief et exploitait des terres dans le voisinage (Landromiou, Kerioul, Kerbiriou). Dans la première moitié du 19e siècle, les murs sont surélevés pour créer un étage en surcroît. Cette surélévation entraîne un changement de charpente et de toiture avec création de lucarnes en bois à l'aplomb du mur pour éclairer les chambres. A l'exception de la porte d'entrée, les baies du rez-de-chaussée ont fait l'objet de remaniements. Les croisées des fenêtres de l'étage ont peut-être disparu dès la première moitié du 18e siècle ou du 19e siècle lors des aménagements intérieurs successifs. Aux deux cheminées du 16e siècle superposées sur le pignon sud, sont venues s'ajouter d'autres cheminées dans les chambres.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 16e siècle
    • Secondaire : 1ère moitié 19e siècle

La maison est en moellon de quartzite avec encadrement de baies en microdiorite quartzique. De plan allongé, la grande pièce du rez-de-chaussée avec cheminée monumentale sur le pignon sud fait office de salle et de cuisine. Sur la face postérieure viennent se greffer deux celliers de part et d'autre de l'escalier en vis sous lequel est ménagée une souillarde avec évier, saloir et niches murales. Ces pièces annexes abritées par un prolongement du versant postérieur du toit forment un faux plan double en profondeur. La salle commande l'accès à chacune de ces pièces annexes et à l'escalier par quatre portes cintrées percées dans le mur de refend. L'espace au-dessus de la salle est divisé en deux chambres par une cloison en bois, ces dernières sont accessibles par deux portes cintrées depuis l'escalier. Les pièces annexes du rez-de-chaussée supportent des pièces secondaires à l'étage, dont une chauffée, à usage de chambres ou de garde-robe, ouvertes sur le palier de l'escalier. L'étage en surcroît abrite également deux chambres à feux que sépare un espace à usage de garde-robe. L'arrière de la maison donne sur une cour intérieure fermée par une dépendance, au-delà de laquelle s'étend le jardin.

  • Murs
    • quartzite
    • microdiorite quartzique
    • moellon
    • pierre de taille
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    1 étage carré, étage en surcroît
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • pignon couvert
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier en vis en maçonnerie
  • État de conservation
    restauré
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Il s'agit probablement de la maison la plus ancienne conservée au bourg. La modénature des moulures est un indice de datation autour des années 1520-1530 : porte d'entrée cintrée, ornée d'un corps de moulures (combinaison de tore et de cavet) qui s'efface dans les piédroits chanfreinés à base prismatique ; fenêtres de l'étage à larges chanfreins, appuis saillants, amorces de meneau et de traverse, présence de larmiers sur les linteaux.

Documents d'archives

  • Archives départementales du Finistère. Série 3 P 45. Tableau d´assemblage et cadastre parcellaire, 1830-1831.

    Archives départementales du Finistère : Série 3 P 45

Bibliographie

  • CADIOU, Didier, DIZERBO Auguste, KERDREUX, J.J., LE FLOCH J.L., SIMON M. La Presqu'île de Crozon à la veille de la Révolution. Saint-Thonan, 1995.

Annexes

  • Annexe n°1
Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2010