Chargée de mission de Lin & Chanvre en Bretagne
- enquête thématique régionale, patrimoine linier et chanvrier de Bretagne
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Dénominationsfour, four à chanvre
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Aires d'étudesBretagne
Les activités de production linière et chanvrière (XVIe-XVIIIe) ont laissé de nombreuses traces de savoir-faire spécifiques dans le paysage breton dont fait partie le séchage du chanvre, l'une des étapes du traitement des fibres. Après avoir été arrachées puis rouies, les gerbes de chanvre doivent être séchées afin de faciliter la séparation des fibres et du bois lors du teillage.
Le séchage proprement dit est effectué sur prairie, les gerbes étant disposées en meules avant d'être stockées en bottes dans les granges, dans l'attente de l'hiver. C'est à cette période qu'est effectuée la phase finale de la transformation du chanvre. Il s'agit d'achever l'opération engagée lors du rouissage, l'élimination définitive des éléments ligneux et résineux afin de libérer totalement les fibres textiles à partir desquelles le fil sera tiré. Il faut donc procéder à la dessiccation complète de la plante. Ce travail peut être effectué dans les fours à pain des fermes, mais au cours du XIXe siècle, des fours ont été spécialement conçus à cet effet dans les campagnes du Nord-Ouest de la France (Eure, Indre-et-Loire, Maine-et-Loire, Mayenne, Orne, Sarthe...). A ce jour, seuls deux exemples ont été recensés en Bretagne et plus précisément en Ille-et-Vilaine. Nous pouvons donc imaginer que dans cette région ce processus était plus fréquemment effectué dans les fours à pain existants.
Organisation et architecture des fours à chanvre
Les fours à chanvre sont le plus souvent installés à proximité des cours de fermes afin de faciliter les allées et venues des ouvriers.
Ces constructions, le plus souvent circulaire, comportent deux niveaux. A l'étage inférieur, le foyer contient une corbeille en fonte remplie de déchets de chanvre ou de coke (charbon) surmontée d'un étoupas, large couvercle de tôle ressemblant à un chapeau chinois suspendu au plancher du premier étage. Sur ce plancher, constitué de baguette de bois, sont entassées 80 à 100 bottes de chanvre, disposées verticalement, tête-bêche. Elles y sont laissées environ douze heures au cours desquelles il faut relancer la chauffe.
Après le séchage, le broyage ou teillage, dernière étape d'extraction des fibres, pourra être effectué.
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Période(s)
- Principale : 17e siècle, 18e siècle
- (c) Lin et Chanvre en Bretagne
- (c) Lin et Chanvre en Bretagne
Étudiante de Master 2 Médiation du patrimoine en Europe de l'Université Rennes 2 et stagiaire de Lin & Chanvre en Bretagne
Chargée de mission de Lin & Chanvre en Bretagne
Étudiante de Master 2 Médiation du patrimoine en Europe de l'Université Rennes 2 et stagiaire de Lin & Chanvre en Bretagne