Le manoir de Kermaner est situé en hauteur, en écart du tissu urbain. Il a conservé son logis ses dépendances et certains murs de clôture.
Le logis s'élève sur un rez-de-chaussée, un étage et un niveau de combles. Il est maçonné en pierres de taille en grès (pierre de Logonna) et couvert d'ardoise. Originellement ce logis avait pour emprise un plan en demi croix non centré, avec à l'arrière une tour abritant un escalier à vis. Aujourd'hui, cette tour est comprise dans une adjonction s'élevant sur deux niveaux.
Sa façade, refaite au XVIIe siècle, est ordonnancée en trois travées. Orientée au sud, elle est percée dans sa travée centrale par l'entrée, matérialisée par une porte tiercée, qui est couverte d'un fronton cintré mouluré en saillie. L'encadrement de cette porte est orné de deux pilastres engagés surmontés de chapiteaux sculptés supportant un linteau mouluré, lui-même supportant le fronton. Les deux fenêtres du rez-de-chaussée sont similaires aux trois autres de l'étage : de forme rectangulaire, elles sont munies d'un chanfrein à angle droit. Le niveau de combles, présentant un surcroît de maçonnerie, est éclairé par trois lucarnes à frontons cintrés, moulurés, et munis chacun de trois pot à feu. Sur le fronton de la lucarne centrale figure un écusson orné. Une corniche moulurée en forme de doucine relie la maçonnerie au toit.
Les deux pignons supportent chacun une souche de cheminée. Découverts, leurs chevronnières sont décorées de crossettes sculptées. A l'égout du toit, elles sont terminées par des figures animales, loup ou lion.
En face du logis, le puits, à margelle circulaire est maçonné en pierre de taille.
Accolé au mur est du logis se dresse un mur de clôture en moellons.
A l'ouest du logis, en retour d'équerre, deux bâtiments de ferme dont la fonction n'a pas été déterminée s'élèvent sur un seul niveau. Ils sont couverts respectivement d'ardoise et de tôle ondulée, et maçonnés en pierre de taille et moellons équarris. Le premier bâtiment, le plus au nord, porte sur son pignon nord une souche de cheminée. Le second bâtiment est postérieur au début du XIXe siècle, comme l'atteste le cadastre napoléonien. Il a probablement été construit avec des pierres d'un autre bâtiment.
En retour d'équerre par rapport à ces bâtiment, se dresse un autre édifice, maçonné en moellons équarris de granite et couvert d'ardoises. S'élevant sur un niveau au rez-de-chaussée et un niveau de combles, sa façade sud est percée d'une porte au centre, flanquée de deux fenêtres, ainsi que de trois petites lucarnes carrées. Chaque pignon, découvert, supporte une souche de cheminée.
Sur le pignon est de cet édifice s'appuie le portail d'entrée. Celui-ci est couvert par un arc en plein cintre dont le voussoir comporte une série de moulures, qui retombe sur deux pilastres engagés, dotés de bases et de chapiteaux sculptés. Au dessus de cet arc une accolade ornée de crossettes feuillagées est sculptée, sa partie haute a été détruite. Cette accolade retombe sur deux pinacles sculptés. Les bases de ceux-ci sont flanquées de deux figures sculptées représentant un lion. A l'est de ce portail se trouvent les ruines d'un mur de clôture.
L'intérieur :
salle en rez-de-chaussée avec port renaissance surmontée d'un cartouche ovale armoirié des croix héraldiques de la famille Furic. L'escalier en vis en granite est composé de marches monolithes moulurées, intégré dans une tour carrée. Cheminées des 15e et 16e siècle.
A l'est de cet ensemble bâti se trouve une parcelle rectangulaire ceinte de murs de clôture. Seuls le mur sud et une portion du mur est sont conservés.
Le puits : margelle décorée d'un cartouche ovale armoirié.
Chargée d'études d'Inventaire