• enquête thématique régionale, Inventaire des patrimoines maritimes et estuariens du Pays de Morlaix
Phare et maison du gardien de l'Île Louët (Carantec)
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Maison du tourisme Baie de Morlaix Monts d'Arrée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays de Morlaix
  • Commune Carantec
  • Lieu-dit
  • Dénominations
    phare, maison
  • Destinations
    phare
  • Parties constituantes non étudiées
    maison

La construction du phare a été réalisée sur la pointe ouest de "l'îlot du Jardin" (ancien nom donné à l'îlot) à partir de l'adjudication du 10 janvier 1859. La maison du gardien fut construite dans le même temps.

Phare

L'objectif est de sécuriser la Baie de Morlaix en indiquant la passe du Grand Cheval par l'alignement avec le Phare de la Lande. Le phare remplace un amer de forme pyramidale. L'ingénieur Victor Fenoux en signe les plans en 1857 et l'entrepreneur Gallen de Morlaix remporta le marché avec un estimatif de 123,28 Fr (dont maison du gardien).

L'allumage a eu lieu le 1er avril 1860 : la 1ère optique est un feu fixe blanc de 5ème ordre.

Le 25 Août 1909 : feu à 3 occultations toutes les 18 secondes, secteurs blanc et vert.

En 1962 : automatisation du feu qui entraîna la fin du gardiennage.

Maison du gardien de phare

Ce logement destiné à accueillir un couple de gardien est construit en 1859, la même année que le phare de l'île Louët, puis agrandi en 1910. L'ingénieur Victor Fenoux et l'entrepreneur Gallen étaient en charge du projet.

En 1930, Yves-Marie Scornet, travaillant au phare de l'Île Noire, y sera muté. Y naîtra son 6ème enfant.

La maison sera occupée par un gardien jusqu'en 1962, date de l'automatisation du feu.

En 2004 la ville de Carantec, en accord avec le service des Phares et Balises, restaure le logement, qui est aujourd'hui en location.

En 2013 l'eau courante alimente pour la première fois l'île, où l'électricité est désormais fournie par des panneaux photovoltaïques.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 19e siècle
    • Secondaire : 1er quart 20e siècle
    • Secondaire : 3e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1859, daté par travaux historiques

Le site, constitué du phare, de la maison du gardien et deux autres petits bâtiments, se situe sur un îlot rocheux escarpé de la Baie de Morlaix, à proximité du Château du Taureau.

Phare

L'ensemble est composé d'une tour carrée à laquelle est accolé un bâtiment rectangulaire d'un niveau.

La tour carrée mesure 2.60 mètres de côté à la partie inférieure et 2.40 mètres de côté en dessous de la corniche.

Les façades sont enduites en blanc. Les pierres de taille du soubassement, des encadrements d'ouvertures, des chaînages d'angles et la corniche sont laissées apparentes. L'escalier de pierre comprend 36 marches. Toutes les maçonneries sont en pierre de taille de l'Île Grande (Côte d'Armor), excepté les fondations, le socle et le dallage en moellons de l'île Louët, extraits lors de l'arasement des roches, effectué pour les fondations du phare et de la maison de gardien. La chaux provient des fours de Doué (probablement Doué-la-Fontaine dans le Maine-et-Loire) et le sable de la Baie de Morlaix (anse de keromnès notamment).

L'élévation du foyer lumineux est de 9 mètres au dessus des rochers et de 16 mètres au dessus de la mer. Il fonctionne avec un feu à trois occultations toutes les 12 secondes, secteurs blanc et vert, d'une portée 23 miles.

Maison du gardien

Bâtiment de plan rectangulaire implanté à 15 mètres du phare, au sud de "l'îlot du jardin", ancien nom donné à l'île. Le granite utilisé pour l'encadrement des ouvertures, le manteau, les jambages et le couronnement de la cheminée, les marches extérieures et les chaînages d'angles provient de l'île. Elle présente un traitement de façade courant en Bretagne : enduit blanc associé à la pierre de taille de granite en encadrements d'ouvertures et chaînages d'angles harpés. La façade ordonnancée présente un soucis du détail dans l'ornementation, tel ce auvent protégeant la porte d'entrée principale. Il est porté par des consoles métalliques ornées de volutes et agrémenté de pièces de bois sculptées et d'une bordure de rive d'ardoise. Les lucarnes à la jacobine sont agrémentées d'un faux pan-de-bois sur le fronton et d'un lambrequin en zigzag en bordure de rive. De petites ouvertures rondes ouvrent sur les pignons. À noter également, la mise en œuvre particulière de la partie supérieure du conduit de cheminée : claustra de brique ne formant pas d'arêtes aux angles. Il s'agit d'un prolongement destiné à améliorer le tirage.

Elle comprend un rez-de-chaussée et un étage de comble aménagé, servant autrefois de grenier.

  • Murs
    • granite pierre de taille enduit
  • Toits
    zinc en couverture, ardoise
  • Étages
    rez-de-chaussée, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • terrasse
    • toit à longs pans
    • appentis
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre
  • Énergies
    • énergie électrique
  • État de conservation
    bon état
  • Techniques
  • Statut de la propriété
    propriété de l'Etat

Bibliographie

  • Jean-François CAVELLAT, Carantec d'antan à travers la carte postale ancienne, Paris, HC Editions, 2010, 95p.

    Bibliothèque municipale de Morlaix
  • Alain LOZAC'H, Ports de Bretagne nord / Histoire d'un patrimoine maritime : de Cancale au Conquet, Coop Breizh, 2006, 317p.

Périodiques

  • Louis CHAURIS, "Les phares de la Baie de Morlaix _ II-Le phare de l'Île Louët", Progrès/courrier, samedi 13 mai 1995, p23

Date(s) d'enquête : 2016; Date(s) de rédaction : 2016