Chargée d'études d'Inventaire
- enquête thématique régionale, Les ports de Bretagne
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Bretagne - Brest Centre
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Commune
Brest
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Dénominationsbassin de port
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Parties constituantes non étudiéesentrepôt commercial
L'environnement direct de ce 5e bassin est portuaire et urbain à la jonction de zones à usages différents : zones affectées aux PME-PMI et aux logements neufs qui s'implantent à proximité ; zone de petite réparation (terrain en friche) ; accès à la forme de radoub 1 ; réseau viaire de plus en plus fréquenté afin de désengorger la sortie de ville en direction de l'Est de Brest métropole (D. 165). Récemment désaffectés, le magasin D, dit hangar à patates, et les frigorifiques situés au 3e éperon, sont devenus des marqueurs dans le paysage du port de Brest : ils représentent les activités économiques passées (stockage et exportation de semences de pommes de terres) et les mutations de mode de conservation et de transports de produits alimentaires (développement des conteneurs frigorifiques rendant obsolètes les grands frigorifiques).
Si le 5e bassin accueille régulièrement les paquebots de croisière en escale à Brest, d'autres navires y accostent : ceux en déchargement, en attente de réparation ou de déconstruction ou encore au statut de "bateau-ventouse". Inclus dans la zone fermée au public, le 5e bassin participe à l'activité commerciale du port de commerce actuel de Brest.
Les visiteurs, étrangers à la vie du port, ont accès au 5e bassin, lors des fêtes maritimes de Brest puisque c'est là qu'y accostent les grands voiliers internationaux.
Un 5e bassin au cœur des prétentions transatlantiques du port de Brest
Si les bassins 1, 2 et 3 sont projetés dès le décret du 26 avril 1862, le 5e bassin, tel qu'on le voit aujourd'hui, a été approuvé par décret du 17 mars 1869. Ces quatre bassins constituent ce qu'à la fin du 19e siècle on nomme le port à marée. Ainsi, ce qu'initialement aurait dû être un bassin à flot doté d'une écluse (1862), devient le 5e bassin (1869). Cette modification est souhaitée suite à l'inauguration du chemin de fer (ligne Paris-Brest) le 25 avril 1865, d'après les observations des ingénieurs et du ministre des travaux publics et du directeur général des Ponts et Chaussées, Messieurs Béhic et de Franqueville. La dépense est évaluée à 23 250 000 francs pour le port à marée.
Le port à marée devait être associé à un bassin à flot accessible par un sas à écluses. En 1865, la Chambre de commerce de Brest, souhaite, dans l'attente de la réalisation de ce 6e bassin, que le sas soit utilisé comme forme de radoub ; forme qui fait défaut dans le décret de 1869 alors qu'elle était inscrite au projet de 1855. L'emplacement de ce 6e bassin se serait situé à l'Est de la jetée Est, avec un accès orienté Est-Ouest. L'actuel 6e bassin (poste câblier) occupe pour partie le site choisi pour ce bassin à flot jamais réalisé.
Le 5e bassin permet dès sa mise en service, en 1869, d'accueillir des navires à fort tirant d'eau (7 m). Les autres bassins recevant les bateaux dédiés au cabotage et aux long-courriers.
Lors de la séance du 2 décembre 1865, la Chambre de commerce de Brest salue les qualités d'accueil futur des "paquebots transatlantiques et autres grands navires ordinaires" au bassin à marée (5e bassin) "qui donnera une supériorité incontestable au port de Brest sur tous les autres ports de l'Océan et de la Manche". La Chambre de commerce réfute ainsi la proposition qui fut un temps évoquée par les ingénieurs de scinder ce bassin par un 4e éperon. Les travaux prennent cependant du retard. En séance du 16 novembre 1868, la Chambre de commerce insiste sur l'urgence de terminer les travaux du 5e bassin dit "bassin à marée" pour "recevoir dans les plus brefs délais les plus grands transatlantiques" (5 transatlantiques en bord à quai et 10 en deuxième et troisième rang selon la Chambre de commerce dès l'année 1870) ainsi que la mise à disposition des terre-pleins recevant établissements de réparation et d'armement. Et ce pour que le port Brest s'inscrive dans la concurrence des ports européens dans le domaine de la réparation.
Pour porter au mieux les projets de développement du port un comité "Brest -Transatlantique" est créé en 1907 doté d'une sous-commission des travaux publics. La priorité est de permettre l'accès des navires à fort tonnage au port de Brest quelques soient les horaires et coefficients de marée. Pour cela des opérations de dragage sont régulièrement effectuées au cours du 20e siècle : quai Ouest (1911) ; quai Nord (1912) ; partie nord du quai Est (1917) ; partie Sud du quai Est (1918 par les Américains).
Développement d'un quartier économique et portuaire
A la fin des années 1860, les terre-pleins à proximité des bassins sont mis à disposition. Habitations, commerces, entrepôts, usines s'y implantent, d'abord en structures légères (baraques) puis en dur. A proximité du 5e bassin, une parcelle est attribuée au service des câbles sous-marins (1879) : le centre de pose et de réparation des câbles ayant besoin de la proximité avec la mer, seule façon de transporter les câbles de section et de poids importants. A la fin du 19e et jusqu'à la dernière guerre, les Moulins Brestois se situent quai Considère, non loin de la centrale électrique, de la société des houilles brestoises et d'une briqueterie. Les Américains arrivés en 1917 ont doté le port de Brest d'entrepôts (6 000 m² de stockage) qui ont servi jusqu'en 1925. Après la Seconde Guerre mondiale, l'activité du quai Nord du 5e bassin est essentiellement dévolue au charbon. La création d'appontement et de ducs d'albe et l'installation de grues (à l'instar de la grue Paindavoine) au 5e bassin permettent au port de commerce de Brest de reprendre une activité au début des années 1950 avant la création du 6e bassin. Le rempiètement du quai Nord en 1961 contribue à adapter le bassin au navires à grand tirant d'eau.
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Période(s)
- Principale : 3e quart 19e siècle
- Principale : 2e quart 20e siècle
- Principale : 3e quart 20e siècle
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Dates
- 1869, daté par travaux historiques
- 1918, daté par travaux historiques
- 1961, daté par travaux historiques
Le 5e bassin se situe entre le 3e éperon et la jetée Est. Il est constitué d'un quai Nord, d'un quai Est, quai Ouest (3e éperon) : son accès se fait par le sud. Il est protégé par la digue Sud. Le magasin D, construit en plaques de tôle, longe le quai Nord. L'accès au 5e bassin, interdit au public, est sécurisé par des grilles.
Quai Nord 309 m : quai poids en maçonnerie rempiété par un ouvrage en béton armé (dalle et poutres) ; rempiétement fondé sur pieux octogonaux en béton armé ; échelles ; bollard ; magasin D 6000m²
Quai Ouest : 175 m ; quai rempiété
Quai Est : 440 m
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Murs
- pierre moellon
- béton
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Statut de la propriétépropriété de la région
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Sites de protectionsite patrimonial remarquable
- (c) Région Bretagne
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- (c) Archives départementales du Finistère
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Périodiques
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Compte-rendu analytique des travaux de la Chambre de Commerce de Brest de 1865 à 1869. Ed. JP Gadreau, Brest, 1869.
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