Photographe à l'Inventaire
- patrimoine industriel, Inventaire du patrimoine industriel d'Ille-et-Vilaine
- inventaire préliminaire, Le Minihic-sur-Rance
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Ille-et-Vilaine - Dinard
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Commune
Le Minihic-sur-Rance
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Lieu-dit
la Landriais
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Cadastre
1982
D 157 à 159, 180, 181, 215
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Dénominationsusine de construction navale
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Parties constituantes non étudiéesatelier de fabrication, entrepôt industriel, cale, logement, maison
Au 19e siècle, l’anse de la Landriais était entièrement occupée par des chantiers navals. On y construisait de petits bateaux adaptés à la pêche ou au transport sur la Rance maritime (gabares, chippes, carrelet, chaloupes, etc.). Fondée en 1850 par la famille Saubost, le chantier de construction navale voit le jour sur les bords de Rance. En 1880, François Lemarchand, ancien capitaine au long cours, en prend la direction. Pour répondre à la demande croissante en réparation de navires liée au développement de la grande pêche à Terre-Neuve, ce dernier fait construire en 1908 sur l'estran, devant ses chantiers, une cale sèche, entièrement en bois épousant la forme d'une coque de navire de 45m de long. Mise en service dans les années 1910, elle est à l'époque la seule cale sèche existante entre Brest et Cherbourg, pouvant recevoir un navire de la taille d'un terre-neuva. Elle était destinée au carénage et au calfatage des embarcations vouées à la flotte morutière.
Entièrement restaurée, la cale sèche du chantier naval Lemarchand témoigne de la rareté de ce type de construction, ce qui en fait un site d'exception. En 1996, débute les travaux de restauration. L'inauguration eu lieu 12 années plus tard en 2008. La cale est inscrite au titre des monuments historiques depuis le 8 août 1996.
Cette usine de construction navale est fondée en 1850 par la famille Saubost. En 1880, François Lemarchand en prend la direction. En 1905, une pétition est présentée par François Lemarchand pour occuper une parcelle de terrain située devant ses chantiers et destinée à l'établissement d'une installation de réparations de navires. En 1908, il fait construire une cale sèche, entièrement en bois. L'ouvrage, unique en son genre, est mis en service en 1910. Il n'existe alors entre Brest et Cherbourg aucune cale capable de recevoir un navire de la taille d'un terre-neuva. En 1920, le chantier naval, dirigé par Louis Lemarchand, comprend trois parcelles de terrain couvrant 1115 mètres carrés pour la construction et la réparation de navires. Un en-tête de papier, daté de 1922, indique que le chantier naval se compose d'un bassin de radoub, d'une scierie, d'ateliers à vapeur. Il est spécialisé dans la construction de doris et de bateaux à moteur, ainsi que dans la peinture et les enduits sous-marins, etc.
En 1971, l'activité principale du chantier naval de la Landriais concerne la réparation de navires (plaisance et pêche), l'entretien et l'hivernage ; il exerce en activité annexe la vente accastillage, possède un atelier de montage de mâts Marco Polo et de construction de caravelles en bois. La même année, l'ensemble de la production débouche à 100 % sur le marché français. Actuellement, le site est occupé par un chantier naval de maintenance : chantier naval de la Landriais.
En 1901, mise en service d'une machine à vapeur horizontale ayant une chaudière à vapeur à foyer intérieur tubulaire de 11 mètres carrés de surface de chauffe. Cette chaudière contient 16 tubes et a une capacité totale de 1125 litres. Elle fonctionne sous la pression de 7 kg 500. Elle provient des ateliers Aubert, constructeur à Paris (75). La chaudière et la machine sont destinées à actionner un outillage pour le travail du bois. Cette machine devenue très vite insuffisante est remplacée par une nouvelle achetée à l'exposition universelle de Paris. Louis Lemarchand reprend le chantier en 1920 et acquiert en 1926 un moteur de chez Duvant (moteur à fioul lourd) qui permet d'entraîner une dynamo alimentant en courant continu les machines de l'atelier. Ce tournant technologique d'envergure a permis d'électrifier le chantier et de développer l'outillage électroportatif. Le moteur Duvant est aujourd'hui exposé au public par l'association Les Amis de la Baie de la Landriais, dans l'ancien local du treuil de hissage du chantier naval.
En 1971, le matériel de production se compose d'une scie circulaire, d'une raboteuse, d'une dégauchisseuse, d'une défonceuse (mâts), d'une mortaiseuse et d'une perceuse fixe, ainsi que du matériel naval dont une vedette et un chalutier. Le chantier est aussi constitué d'un matériel de haute qualité, un outillage mécanique perfectionné et un outillage Renault-Marine.
En 1971, le chantier naval emploie 11 personnes. 44 ans plus tard, l'effectif est passé à 15 employés pour l'année 2015.
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Période(s)
- Principale : milieu 19e siècle
- Principale : 1er quart 20e siècle
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Dates
- 1850, daté par travaux historiques
- 1908, daté par travaux historiques
Site industriel d'une grande richesse par la rareté du monument que constitue la cale de radoub, entièrement construite en bois et in situ depuis 1908. Epousant la forme d'une coque de navire de 45m de long, cette vieille ossature en madriers, en cours de réhabilitation, a longtemps été la seule cale sèche en service de Brest à Cherbourg. Son extrémité aval présente une fermeture assurée par une porte à deux vantaux bloqués en position fermée par deux chênes croisés, tandis que son extrémité amont est disposée pour accueillir la proue d'un navire. Quelques ateliers et entrepôts sont construits en structure plus ou moins légère, en parpaing de béton, en essentage de planches ou de tôle et sont couverts de toit à longs pans en tôle ondulée. L'un d'entre eux est directement desservi par des rails disposés suivant un axe précis et reliant l'atelier à la Rance, sur lesquels peuvent être hissés les navires.
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Murs
- schiste
- béton
- essentage de tôle
- essentage de planches
- parpaing de béton
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Toitsardoise, métal en couverture, tôle ondulée
Données complémentaires architecture IP35
- DENO
- HYPOI sans objet
- HYPOE sans objet
- PHYPO
- STYL
- NOTA
- MURS1 schiste ; essentage de tôle ; essentage de planches ; béton ; parpaing de béton
- MURS2
- SCLE1 milieu 19e siècle ; 1er quart 20e siècle
- IMPA
- CBATI
- IMBATI
- PERP
- ESPAL
- PASSAGE
- ESPAP
- DISTRIB
- ORDO
- ELEV
- ETAG
- COMBLE
- MOUV
- RDC
- ACCESA
- ACCESP
- NATUA
- FACCES
- FAXE
- FETAG
- FOUV
- IAUT sans objet
- ICHR typicum
- IESP typicum région ou pays
- ICONTX intégré
- PINTE
- SEL étudié
- TYPVIL
- TYPECA
- POSECA
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Statut de la propriétépropriété d'une association
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Protectionsinscrit MH, 1996/08/08
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Précisions sur la protection
Cale sèche (cad. Domaine public maritime, non cadastré, mais figurant sur le plan cadastral sur la parcelle D 181) : inscription par arrêté du 8 août 1996.
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Référence MH
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
Documents d'archives
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A. D. Ille-et-Vilaine. Série S. Fonds préfecture. Déclaration de machines à vapeur : 8S 66 (1901-1907).
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A. D. Ille-et-Vilaine. Série Q. Domaine de l'état 1800-1940. Le Minihic-sur-Rance : amodiation de terrains submersibles : 2Q 245 (1850-1932).
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A. D. Ille-et-Vilaine. Série Q. Domaine de l'état 1800-1940. Le Minihic-sur-Rance : domaine maritime (1850-1923), concession Lemarchand : 2Q 592 (1905-1922).
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A. D. Ille-et-Vilaine. Série Q. Domaine maritime, demandes de concessions temporaires ou définitives : demande formée par Joseph Lebret à l'effet d'obtenir la concession d'un terrain domanial situé dans l'anse de la Landriais, jusqu'alors concédé à Jean Leclerc (demande refusée) : 2Q 623 (1874).
Bibliographie
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LE BOT, J. Les bateaux des côtes de la Bretagne Nord aux derniers jours de la voile. Grenoble : Glénat, 1990.
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ORAIN, Adolphe. Petite géographie pittoresque du département d'Ille-et-Vilaine pour servir de guide aux voyageurs dans Rennes et le département. Rennes : P. Dubois, 1884.
p. 134
Périodiques
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L'annuaire technique régional. Bretagne : Ille-et-Vilaine, 1971.
p. B556
Documents figurés
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Bords de la Rance. Anse de la Landriais, prise du chantier de constructions maritimes. Carte postale, Dinan : Rouxel, édit., [début 20e siècle]. (A.D. Ille-et-Vilaine : 6 Fi).
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Projet de la cale sèche. Plan d'ensemble, août 1905. (A.D. Ille-et-Vilaine : 2Q 592. Domaine maritime, Minihic-sur-Rance).
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Parcelles de terrains submersibles accordées à Saubost (renouvellement de baux d'amodiation) . Plan d'ensemble, 19 novembre 1872. (A.D. Ille-et-Vilaine : 2Q 592. Domaine maritime, Minihic-sur-Rance).
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Parcelles de terrains submersibles accordées à Saubost (renouvellement de baux d'amodiation) . Plan d'ensemble, 16 novembre 1859 (A.D. Ille-et-Vilaine : 2Q 592. Domaine maritime, Minihic-sur-Rance).
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Anse de la Landriais. Plan, 9 juillet 1874 (A.D. Ille-et-Vilaine : 2Q 623. Domaine maritime, demandes de concessions temporaires ou définitives : demande de Joseph Lebret relative à l'occupation temporaire du chantier de Jean Leclerc à la Landrais).
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Commune du Minihic-sur-Rance. Plan cadastral. Section D. Levée, 1982 3e éd., échelle : 1/1000e. (Mairie du Minihic-sur-Rance).
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