Ce beau logis - une gentilhommière - du XVIIIe siècle caché au milieu d'une grande ferme du siècle dernier, est le vestige d'un manoir disparu. On accède à l'étage par un escalier extérieur protégé par un auvent, parti rarissime dans la commune. A l'intérieur, un petit vestibule ouvre à gauche sur une salle plafonnée pourvue d'une cheminée, éclairée par deux grandes baies percées au nord et au sud, et, face à la porte sur un petit cabinet également plafonné, éclairé par une seule baie méridionale mais dépourvu de cheminée. A droite, derrière la porte, un petit escalier de bois mène au comble. Il convient de remarquer les cloisons de torchis gardent par endroit leur enduit de chaux, les volets intérieurs de bois à plusieurs panneaux, ainsi que les lambeaux de lambris qui tapissaient les murs de la salle. Autant d'éléments qui concourent à imaginer que ce logis naguère cossu fut celui d'un notable, sans doute célibataire et lié de toute évidence à la vie manoriale : cadet de famille, régisseur ou chapelain.