Le recensement du patrimoine architectural de la commune a permis le repérage de 68 fermes ou maisons parmi les 364 logements cités par l'INSEE lors du recensement de 1946. Ces 19% représentent des ouvrages construits entre le 16e siècle et 1940 date limite de l'enquête. Les édifices anciens trop fortement remaniés, voire dénaturés, non interprétables dans leur forme originelle, n'ont pas été recensés lorsqu'ils ne faisaient pas apparaître de vestiges notables : cheminées, baies en pierres de taille...
Parmi les maisons ou les fermes repérées, les datations se répartissent ainsi : 12 ouvrages construits entre le 16e siècle et le 18e siècle, 38 construits ou fortement remaniés au 19e siècle et 22 bâtis dans la première moitié du 20e siècle. Le 19e siècle apparaît comme la période de profonde modification dans le paysage bâti : 57% des ouvrages ont été construits ou remaniés durant cette période. Parmi ceux-ci les deux tiers présentent des formes architecturales normalisées s'éloignant des formes de l'architecture vernaculaire spécifiques au territoire : maçonnerie en terre -appelée tangue- et couverture en chaume.
Quelques singularités doivent être soulignées. Des analyses comparatives, différées dans une phase d'étude ultérieure, devraient les confirmer : le grand nombre de granges recensées signale l'importance des cultures et la richesse du sol communal. Parmi les fermes recensées, la moitié présente une grange. En maçonnerie, en terre ou en moellons, isolée ou en alignement avec le logis, c'est un souvent ouvrage de qualité. Ce pourcentage élevé dans le marais, comparable à celui de la commune de La Fresnais, est deux fois supérieur à celui des communes de Saint-Méloir-des-Ondes ou Saint-Coulomb situées, dans le même canton, sur le plateau qui domine le marais à l'ouest.
Photographe à l'Inventaire