La création d'un nouveau cimetière, relié au réseau existant par une avenue et un boulevard, durant les années 1880, stimule l'urbanisation du quartier qui se développe le long de cette trame viaire, sur les terres agricoles des domaines de la Motte-Baril et de la Bouquinais, à l´ouest, ainsi que sur celles du Noyer et du Bas-Sancé, à l´est.
Le manoir de la Motte-Baril, aujourd´hui détruit, est attesté dès le 16e siècle (Banéat) ; il est construit à proximité de l'ancien bras de la Vilaine (actuelle promenade Georges Brassens). Des maisons de retenues mentionnées par Banéat, seules subsistent celles de la Bouquinais et du Noyer, ainsi que deux maisons situées aux n°69 et 73 rue de Châteaugiron et avenue du Haut-Sancé.
Formant une excroissance de l'ancien faubourg de la Guerche ou de Saint-Hélier, sa jonction avec les quartiers nord de la ville est assurée par le prolongement du boulevard Villebois-Mareuil, contemporain de l'ouverture du cimetière.
Dans le premier quart du 20e siècle, l´urbanisation de faible densité est limitée aux abords des axes principaux (Châteaugiron et Monseigneur-Mouëzy).
Dans les années trente quelques lotissements vont se développer au coeur des îlots déterminés par les voies publiques, c´est le cas du lotissement de la rue Arthur-Fontaine et des lotissements rue Marcel-Planiol, Boisgelin-de-Cucé et Madame-de-Campfranc à l´ouest du cimetière.
La cité des cheminots, construite au sud de la voie ferrée, en 1929, constitue l'un des plus anciens exemples de cité jardin, elle atteste, avec les ateliers de la rue Auguste-Pavie, de l'importance de la présence du chemin de fer dans le quartier qui sera fortement touché par les bombardements de la seconde guerre mondiale (notamment ceux de 1943). Les reconstructions y sont nombreuses comme l´attestent les autorisations de reconstructions conservées aux archives municipales. Cependant l´urbanisation s´intensifie réellement après 1958 puis dans les années quatre vingt avec la construction de nouveaux logements collectifs et individuels, dans le cadre de la ZAC multisite Francisco-Ferrer-Vern (1983-85).
La zone industrielle-Sud-Est limite la progression du quartier au-delà de l´avenue du Haut-Sancé.
Sa situation périphérique, en limite de commune, et les édifices structurants par leur emprise, cimetière et ateliers du chemin de fer, explique une division en deux pôles distincts, l'un resté rural, dont témoigne la maison du Noyer ou encore l'ancienne dépendance agricole, conservée aux abords de la rue Auguste-Pavie.