• inventaire préliminaire, Availles-sur-Seiche
Les maisons et les fermes sur la commune d'Availles-sur-Seiche
  • Dénominations
    maison, ferme
  • Aires d'études
    Ille-et-Vilaine
  • Adresse
    • Commune : Availles-sur-Seiche

Le recensement du patrimoine architectural de Availles-sur-Seiche prend en compte la totalité du patrimoine bâti, antérieur à 1940. Ce dossier s'intéresse plus particulièrement à l'ensemble des maisons et fermes édifiées avant cette date.

Il existe 74 dossiers concernant les maisons et fermes de Availles. Parmi ces 74 dossiers, 30 concernent les fermes et 44 les maisons.

L'architecture domestique de Availles-sur-Seiche se caractérise par deux éléments majeurs : un fonds très ancien réparti de manière uniforme sur le territoire de la commune, c'est-à-dire qu'il n'existe pas de zone de la commune où l'architecture ancienne a été mieux conservée, et un bourg qui a conservé une disposition ancienne avec de vieilles demeures. Ainsi, plusieurs logis du 16e siècle et du 17e siècle sont encore existants à Availles, c'est le cas à la Chauvière, à la Trépellerie, à la Poultère, à la Grandinais et à la Désertière. Parfois déclassés en dépendances ou "fossilisées" dans leur état primitif, ces constructions sont encore très lisibles pour certaines ou n'ont conservé que quelques éléments de cette époque pour d'autres.

Le 18e siècle a laissé lui aussi de beaux exemples d'architecture, notamment trois constructions : le presbytère, le logis de la ferme de Gasné et celui du Haut-Fourneau.

Au 19e siècle, la situation économique s'embellit grâce aux avancées du monde agricole. Beaucoup de dépendances vont être construites durant ce siècle et au début du suivant. C'est aussi l'avènement des grandes fermes qui parfois apparaissent ex-nihilo, mais c'est plus souvent suite à une démolition qu'intervient la reconstruction complète des bâtiments.

Les fermes :

Les fermes d'Availles-sur-Seiche possèdent encore dans la majorité des cas leurs dépendances bien que nombre d'entre-elles aient été transformé en maison ces dernières années. A l'instar des fermes situées dans les autres cantons du département, les dépendances les plus fréquentes sont l'étable, le cellier, celui-ci est, la plupart du temps, situé dans un appentis postérieur au logis, l'écurie aisément identifiable puisqu'elle possède toujours un sol pavé, contrairement à l'étable qui a un sol en terre battue et la porcherie. Les fours et les granges sont également encore assez nombreuses dans les fermes de la commune.

Le constat actuel concernant les dépendances ne reflètent pas forcément la vérité car de nombreuses dépendances devenues inutiles ou encombrantes ont disparu avec le temps. C'est le cas des fours notamment qui n'ont plus d'utilité aujourd'hui.

La majeure partie des fermes de la commune est isolé. Ainsi, cette implantation représente environ 60% des cas pour 35% en écart. Par ailleurs, il existe assez peu de fermes recensées dans le bourg ; la commune en compte seulement 2.

En ce qui concerne les matériaux de construction des bâtiments de ferme, il s'agit le plus souvent d'un mélange de moellon de schiste et de microdiorite de quartz. Les encadrements de baies présentent un usage important de la brique dès la fin du 19e siècle. De plus, certaines fermes de la fin du 19e siècle ou du début du 20e siècle possèdent des logis dont les baies sont encadrées de granite, c'est le cas à la Plesse ou encore à la Cervière par exemple.

En terme de type de logis, il existe de nombreux logis de ferme qui possèdent deux foyers juxtaposés. Dans ce cas, la façade est souvent symétrique, c'est-à-dire qu'il existe deux fenêtres et deux portes en partie centrale ou bien deux fenêtres et une porte centrale. Le logis est alors composé de deux pièces à feu, les cheminées étant sur les pignons. Ce type de plan est à mettre en relation avec une époque de construction, en effet, les logis à deux foyers juxtaposés correspondent à des logis de la fin du 19e ou bien du début du 20e siècle. D'autre part, l'autre type de logis le plus fréquemment rencontré est le logis à pièce unique, c'est-à-dire que le logis est composé d'une pièce à feu surmontée d'un grenier et derrière laquelle se trouve souvent un cellier dans un appentis postérieur. Ce type de logis de ferme est plus ancien que le logis à deux foyers juxtaposée, il date plutôt des 17e et 18e siècles ou bien du début du 19e siècle. Ces logis sont aussi parfois des logis à fonctions combinées, c'est-à-dire qu'ils regroupent sous un même toit, la partie réservée à l'habitation et les parties agricoles : étable, écurie, grange... Ces logis sont composés d'une salle avec cheminée, associée à une pièce sans feu (étable, cellier) doublée d'un grenier. Elles peuvent comporter des dépendances en alignement.

Enfin, concernant la datation des fermes de la commune, il est intéressant de noter que la majorité des constructions de fermes a eu lieu entre le 19e et le début du 20e siècle, comme les fermes de la Désertière et de Sautauger par exemple. Les constructions les plus anciennes remontent à la fin du 17e siècle et au 18e siècle ; les fermes de Basses Landes, du Bordage ou bien encore de Gasné en sont des illustrations. En effet, les logis de fermes de cette époque possèdent souvent des baies de taille réduite, le linteau est parfois cintré ou en arc surbaissé ; de plus les toitures présentent encore des coyaux (égout du toit) marqués et une croupe.

Les maisons :

En terme d'implantation, les maisons de la commune sont majoritairement situées dans des écarts. En effet, la moitié des 44 maisons recensées se situe dans des hameaux (la Noë Sourd, la Trépellerie, la Chauvière...) ; 12 maisons se trouvent dans le bourg et 10 sont isolées. Les maisons de la Roussardière ou des Lys par exemple sont isolées. En ce qui concerne les maisons, il faut signaler un autre type d'implantation, il s'agit de l'alignement. A la Désertière, on a un alignement de trois petites maisons.

Tout comme pour les fermes, les matériaux les plus fréquents dans la construction des maisons de la commune sont le schiste et la microdiorite de quartz. Il s'agit des matériaux locaux ; il existait sans doute des sites d'extraction de la pierre locale. Concernant les matériaux utilisés pour les encadrements de baies, à l'instar des fermes, l'usage de la brique se généralise à partir de la fin du 19e siècle.

La maison la plus ancienne d'Availles-sur-Seiche est peut-être une maison située à la Poultère. Elle pourrait remonter à la fin du 15e siècle ou bien au début du 16e siècle ; l'arc en accolade de la porte est un élément en place de cette époque. Une autre maison, elle aussi très ancienne, se trouve à la Trépellerie, elle date soit de la fin du 16e siècle ou du début du 17e siècle et possède une porte en arc brisé. Il existe plusieurs maisons dont la construction remonte vraisemblablement au 17e siècle en campagne. Elles sont souvent reconnaissables à leurs baies grillées et chanfreinées et leurs portes en plein cintre. Il existe également de nombreuses maisons du 18e siècle dans le bourg et en campagne. Toutefois, la majorité des maisons recensées construites à Availles l'ont été entre le début du 19e siècle et le début du 20e siècle, exactement comme pour les fermes. Il peut s'agir de maisons modestes comme de constructions beaucoup plus importantes surtout dans le bourg.

Enfin, à propos des types de logis, la majorité des maisons recensées sont des maisons élémentaires à une pièce. Ces maisons sont des constructions assez anciennes, majoritairement du 17e et 18e siècle. Les maisons situées dans l'écart de la Noë Sourd et de la Trépellerie par exemple correspondent à ce type. Comme pour les logis de ferme, il existe également un certain nombre de maisons à deux foyers juxtaposés. Ce type de maisons remonte plutôt à la fin du 19e siècle ; elles sont majoritairement situées dans le village.

Certaines maisons possèdent des parties réservées à un autre usage que l'habitation, ces parties sont généralement réservées au cellier.

  • Période(s)
    • Principale : Temps modernes
  • Toits
  • Décompte des œuvres
    • repérées 75
    • étudiées 0

Bibliographie

  • BANEAT, Paul. Le département d'Ille-et-Vilaine, Histoire, Archéologie, Monuments. Rennes : J. Larcher, 1929.

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel)
  • OGÉE, Jean-Baptiste. Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne. Nlle éd. [1778-1780] rev. et augm. Rennes : Molliex, 1845.

  • FROTIER DE LA MESSELIERE, Henri. Le guide de l'Ille-et-Vilaine. Plouagat : GP Impressions-Kervaux, 1994.

  • PEROUSE DE MONTCLOS, Jean-Marie. Architecture, méthode et vocabulaire. Paris : Inventaire Général des monuments et des richesses artistiques de la France, Centre des monuments nationaux/Editions du patrimoine, 2000.

  • ORAIN, Adolphe. Petite géographie pittoresque du département d'Ille-et-Vilaine pour servir de guide aux voyageurs dans Rennes et le Département. Rennes : P. Dubois Libraire-éditeur, 1884.

  • Etude d'ensemble des cantons de la Guerche de Bretagne et de Janzé. Ministère de l'Equipement, du Logement, de l'Aménagement du territoire et des Transports, Comité Interministériel pour les villes, PACT ARIM d'Ille-et-Vilaine, Union régionale.

Date(s) d'enquête : 2004; Date(s) de rédaction : 2004