Présentation générale de la commune :
Superficie de la commune : 2409 hectares
Population en 1999 : 920 habitants
La voie romaine de Rennes à Avranches sert de limite sud-ouest à la commune, elle se présentait sous la forme d'un talus de deux mètres de haut, bordé de deux fossés et de deux talus plus petits. D'après Jules Lucas, instituteur de la commune au début du 20e siècle, des vestiges de la voie romaine étaient visibles de la Lande de Cul-Venté jusqu'au bois de Borne. Des dalles de grès gris bleu ou rouge provenant de cette ancienne voie auraient même été remployées sur certaines maisons, à Borne, à la Lande Vallée et à la Mazure pour la construction d'un puits.
En ce qui concerne la géologie, il existe des dépôts de roches calcaires aux Tressardières, à la Chellerais et au Bois Roux. Ce dernier endroit abritait des fours à chaux, toutefois, ils sont situés sur le territoire de la commune voisine de Saint-Aubin-d'Aubigné. Par ailleurs, la majorité des constructions de la commune est construite en grès ; certains éléments architecturaux tels les encadrements de baies et les cheminées sont fréquemment en granite. Ce granite venait probablement des carrières de certaines communes situées au nord de Gahard comme Saint-Marc-le-Blanc ou encore Tremblay. La bauge, technique de construction en terre crue ne nécessitant aucun coffrage, a été utilisée pour la construction de certains bâtiments de la commune, principalement des dépendances.
Les principales activités de la commune étaient l'agriculture et la petite industrie. En effet, des industries rurales se sont développées dans la commune. Les femmes filaient de la toile de lin et de chanvre. La tannerie et l'industrie du charbon de bois (charbonnières existant encore au début du 20e siècle dans le bois de Saint-Fiacre) constituaient deux autres activités industrielles dans la commune. Certains trous d'eau rencontrés à divers endroits dans la commune seraient d'ailleurs d'anciennes cuves à tan.
La commune de Gahard a connu une époque florissante au début du 20e siècle en particulier grâce au maire de cette époque, Jean Morin. Ce dernier a en effet mis en oeuvre un politique d'amélioration des conditions de vie de ses concitoyens, particulièrement en mettant en place un système élaboré de distribution d'eau dans le village. De plus, la population s'accroissant, en effet, au début du 20e siècle, elle était de 1517 habitants, il demanda l'installation d'un bureau de poste. A la même époque, la commune était également desservie par les Tramways d'Ille-et-Vilaine (ligne Rennes/Pleines-Fougères) ; la mise en place de ce réseau avait pour but de désenclaver les campagnes.
Le prieuré de Gahard :
Vers 1015, le duc de Bretagne Alain III donne Gahard à l'un de ses vassaux : Guiddenoch. Celui-ci offre la terre de Gahard à l'abbaye de Marmoutiers.
La paroisse dépendait uniquement du prieur de Gahard. Elle était divisée en sections appelées "traités" ou "fiefs" (le fief de la Ville, de Riquelon, Burette, Pont Isabel, Champ aux moines, la Provotaye, Valmais ou Valjoie) comprenant chacune un nombre de fermes ou de terres concédées aux habitants. Le seigneur prieur de Gahard avait des droits de justice et droits d'impôts. Il avait, entre autre, le droit exclusif de pêche dans la rivière du Couesnon, il possédait four, moulin et pressoir banaux.
Les possessions du prieur à Gahard étaient nombreuses et comprenaient :
- le prieuré Saint-Exupère : cour, basse-cour, granges, écuries, bûcher, cellier, boulangerie, pourpris, jardin fruitier, métairie, vivier.
- le bois de Saint-Fiacre, le bois de Borne.
- le moulin de Piguel et le droit de pêche dans la rivière de l'Illet.
- la cohue et les droits levés sur toutes les denrées et marchandises vendues à ces halles.
- les droits de péage.
Photographe à l'Inventaire