Vers 1050, la commune est appelée Saint-Germain d'Aubigné. A cette époque, Gislard et son frère Morin (deux laïcs propriétaires de l'église) donnent l'église, ses dépendances et le cimetière aux moines de l'abbaye de Saint-Florent de Saumur.
L'église paroissiale :
Il existe plusieurs plans de l'édifice à différentes époques. Ainsi, au début du 18e siècle, la longueur de l'édifice était de 21, 4 mètres sur 8 mètres de large au niveau du transept. A cette époque, le côté nord ne possédait qu'une seule chapelle, celle-ci est surmontée d'un clocher actuellement. La chapelle de la Vierge, qui jouxte à l'est celle du clocher, date vraisemblablement du 17e siècle. Comme sur beaucoup d'église du département, il existait une porte au sud de l'édifice, qui était précédée d'un chapitreau (porche). Au début du 18e siècle, le plan de l'église était plus proche de la croix grecque que de la croix latine.
Au niveau de l'intérieur de l'édifice, au milieu du 17e siècle, l'église s'était dotée d'un riche décor, constitué notamment d'un retable. Ces retables apparaissent suite aux Guerres de Religion de la fin du 16e siècle ; ils sont l'expression de la foi restaurée. Ce retable date de 1650 environ et est de type lavallois ; il utilise le marbre et le tufeau qui étaient acheminés par voie d'eau depuis les bords de Loire.
Dans les années 1750, l'ancienne sacristie menaçant ruine, on décida d'en construire une nouvelle au même emplacement, c'est-à-dire à l'est ; elle date précisément de 1756.
La nef avait été allongée à l'ouest en 1731, elle le fut encore en 1864 sur un projet de l'architecte Langlois. Des travaux eurent également lieu en 1894 ; à cette date, une travée a été accolée à la chapelle Saint-Nicolas agrandissant ainsi la chapelle sud. L'auteur de ce projet d'agrandissement est l'architecte Regnault.
Les chapelles :
Il existe une chapelle privée sur le territoire de la commune, il s'agit de celle du château du Verger au Coq. Elle date de la fin du 16e ou du début du 17e siècle et renferme un retable de l'école lavalloise qui dut servir de modèle à celui de l'église paroissiale. L'auteur en est probablement le célèbre architecte retablier lavallois de cette époque : Pierre Corbineau.
Les croix :
Cinq croix se trouvent sur le territoire de la commune de Saint-Germain-sur-Ille. Quatre sont des croix de chemin alors que la dernière est une croix de cimetière ; celle-ci est probablement la plus ancienne. Les autres datent principalement de la fin du 19e et du début du 20e siècle.
Le cimetière :
A l'origine, il était situé autour de l'église et avait une forme de trapèze. En 1864, la commune achète un terrain à l'angle de la Rabine aux Fouteaux et de la route de Saint-Médard pour y établir le nouveau cimetière. Il est inauguré en 1865.
L'aménagement de l'ancien cimetière se fit vers 1873, on détruisit, à cette occasion, les quatre petites boutiques qui étaient accolées au mur du cimetière. Les travaux furent réalisés par l'entreprise Daleporte de Saint-Germain-sur-Ille et s'élevèrent à 3880 francs.
Photographe à l'Inventaire