Les manoirs :
Au début du 20e siècle, Paul Banéat, dans son ouvrage Le département d'Ille-et-Vilaine, Histoire, Archéologie, Monuments mentionne l'existence de trois manoirs à Saint-Germain-sur-Ille : la Béchardière, le Champ Hamon et enfin le Rocher. Il ne reste pas de vestige de ses anciens manoirs, ainsi, à la Béchardière, une grande partie de la construction date de la fin du 19e siècle. Ce manoir appartenait aux Le Coq, seigneurs du Verger au début du 16e siècle ; il est d'ailleurs situé non loin du château, au nord de celui-ci. Au Champ Hamon et au Rocher, il ne subsiste pratiquement rien des manoirs, toutefois, dans ces deux endroits, se trouvent encore des portes en plein cintre ; au Champ Hamon, il existe une date portée : 1586. Le Champ Hamon appartenait aux Milon au début du 16e siècle ; le Rocher était quant à lui la propriété de la famille Dequennouard, sieurs du Fouesseul au 17e et 18e siècles. Ce dernier lieu, le Fouisseul, n'est pas mentionné par Paul Banéat comme un ancien manoir pourtant, au Bas Fouisseul, se trouve un bâtiment qui possède les caractéristiques propres à ce type d'architecture : appareillage de pierre de taille, baies au décor abondant, cheminée à l'étage, tour d'escalier postérieure...
Le château du Verger au Coq :
Le château actuel est construit à l'emplacement du manoir de la famille Le Coq. Le pavillon de gauche correspond à la partie la plus ancienne, il date de la fin du 16e siècle et a peut-être remplacé un château plus ou moins fortifié. La chapelle date probablement du début du 17e siècle et renferme un retable du milieu de ce siècle attribué à l'architecte retablier Pierre Corbineau, de l'école lavalloise. Enfin, la partie centrale est datée 1737. Plusieurs larges avenues à la mode du 18e siècle aboutissaient au château. La plus ancienne était celle de la Bouhourdais qui partait du Moulin Neuf. L'avenue des Fouteaux reliait le bourg au parc de la Béchardière, d'où descendait l'allée d'accès au château. Enfin, l'avenue d'Embas partait du sud du bourg et correspondait peu ou prou au Grand Roquet actuel.
Plusieurs familles se sont succédées comme propriétaires de ce château, tout d'abord, les Le Coq de la fin du 14e siècle à 1552, puis, les Thierry de 1552 à 1625, les De Marbeuf de 1625 à 1683, les Marot de 1683 à 1748, les Névés à partir de 1748... Le château était seulement la résidence d'été de certaines de ces familles qui avaient souvent des hôtels particuliers à Rennes. Il a été vendu nationalement à la fin du 18e siècle à François-Marie Boulanger.
Photographe à l'Inventaire