En bordure de la rivière l'Illet, le manoir est situé sur le site d'une ancienne motte castrale nettement figurée sur le cadastre de 1828. Celle-ci arasée est toutefois encore perceptible dans l'environnement en particulier avec les traces des fossés. Le grand logis manorial fut probablement reconstruit et remanié aux 17e et 18e siècles et encore réaménagé ou simplement redécoré au début du 19e siècle avec de nouveaux lambris de couvrement en particulier. A la fin du 20e siècle, quelques éléments d'une cheminée monumentale de style Renaissance provenant du manoir du Bouessay en Sens-de-Bretagne furent remontés très librement pour former les foyers des cheminées dans les pièces du rez-de-chaussée. Au nord du logis, des communs - un grand logement à toiture brisée à l'ouest notamment - cernent une cour où une chapelle borne l'entrée. Selon G. de Corson, elle fut bâtie vers 1636 par Bonabes Le Bel. Tombant en ruine, elle est reconstruite au début du 18e siècle - elle porte la date 1725 - par Madeleine le Bel qui, par un acte de 1729, réunit à la Gavouyère le service des messes de la chapelle de la Grettais, à l'époque hors d'usage, et celui de la Gavouyère -. Jusqu'à la Révolution, les prêtres Jean Touchais et Mathurin Bécherie la desservent successivement en échange des bénéfices de la métairie de Launay-Blanchet en Chasné sur la rive gauche de l'Illet.