Parmi les monuments pieux qui demeurent à Saint-Domineuc, seule l'église paroissiale conserve encore quelques anciens vestiges.
L'église paroissiale Saint-Docmaël :
Reconstruite au cours du 19e siècle, l'origine de l'édifice, en forme de croix latine, remonte à l'époque romane. Des agrandissements et modifications sont effectués au 16e siècle ainsi que l'attestent la porte sud, la date de 1515 portée sur le pignon occidental et aujourd'hui masquée par la tour, et enfin un linteau daté de 1560. Le chœur à pans coupés n'est construit que vers 1830. L'architecte a utilisé de nombreuses pierres de remploi : certaines, situées au-dessus des verrières, sont gravées ; un morceau de pierre tombale est placé dans un angle. La tour supportant le clocher est, est ajoutée en 1864 par Aristide Tourneux. La nef a conservé deux meurtrières romanes (l'une au nord, l'autre au sud) et une porte en arc brisé (au sud). Au cimetière était autrefois un pilier en pierre portant les armes de France et de Navarre avec celles des Buat, seigneurs de la Fosse-aux-Loups en Trévérien.
Les chapelles :
Guillotin de Corson mentionnait l'existence de trois chapelles à Saint-Domineuc.
La chapelle de la Bouhourdais : vers le commencement du 13e siècle, les Chevaliers-Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem reçurent de Guillaume de Tinténiac, avec l'agrément d'Olivier de Tinténiac et de l'abbesse de Saint-Georges, l'hébergement au manoir de la Bouhourdais. Les Chevaliers y construisirent un oratoire pour la célébration de la sainte messe et les besoins spirituels de ceux d'entre eux qui demeuraient en ce lieu ; mais ils s'engagèrent à ne faire aucun tort aux religieuses de Saint-Georges et aux recteurs de Tinténiac et de Saint-Domineuc, reconnaissant leurs droits sur les oblations, les sépultures et les dîmes anciennes et novales. Geffroy, grand-maître des Hospitaliers en France, reconnut solennellement en 1213 tous ces droits de Saint-Georges à la Bouhourdais et admit les religieuses de ce monastère à la participation des bonnes œuvres de son Ordre. Depuis plusieurs siècles cette chapelle n'existe plus, ayant disparu en même temps que l'établissement des Chevaliers-Hospitaliers, mais le village de la Bouhourdais subsiste encore.
La chapelle de la Ramée, dépendant du manoir de ce nom, était fondée de messes, mais abandonnée dès le 19e siècle. Elle existait encore en 1833.
Dédié à sainte Anne, le petit oratoire de la Suzenais fut bâti en 1875. Carré, couvert d'un toit en pavillon, il abrite la statue d'une piéta. Il fut édifié par la famille Guézille. Une procession y avait lieu tous les ans.
Les croix :
La commune compte également sept croix datant pour l'essentiel de la fin du 19e siècle. Elles sont principalement fabriquées en granite.
La croix dite la "croix rouge" date du 19e siècle. Elle commémore un combat qui a opposé les Bleus aux chouans.
Cependant, sur le cadastre ancien de 1834, 12 croix sont présentes sur le territoire de la commune de Saint-Domineuc, en dehors du bourg.
Photographe à l'Inventaire