Canton de Tinténiac
Superficie : 1570 ha
Population en 1999 : 1437 hab.
L'enquête :
Le recensement préliminaire à l'étude du patrimoine mobilier et architectural de la commune de Saint-Domineuc a été réalisé, concernant l'architecture, durant les mois de janvier à mars 2006. Cette enquête comprend 287 dossiers et 787 photographies. Les dossiers qui suivent sont classés du général, ou du thématique, au particulier. Plus de la moitié des 321 immeubles de l'architecture domestique ou agricole recensés par l'Insee en 1946 est documentée individuellement. Ces dossiers n'ont pas la prétention d'être exhaustifs, cependant, ils contiennent différents types d'informations : description, datation, historique, renseignements sur les matériaux, photographies du bâtiment, localisation cartographique de ce dernier, etc. 27 bâtiments ont été sélectionnés en vue d'une étude approfondie future. D'autre part, un certain nombre de bâtiments antérieurs à 1940 a simplement été recensé, c'est-à-dire qu'ils sont localisables grâce au système d'information géographique. Souvent transformés de façon importante ce qui ne permet pas de les interpréter, ils n'ont pas fait l'objet d'un dossier individuel.
Présentation de la commune :
La commune de Saint-Domineuc se situe à 34 kilomètres au nord de Rennes et s'étend sur environ 1570 hectares. Le réseau hydrographique est assez dense sur la commune. L'axe est-ouest est dominé au nord par le canal d'Ille-et-Rance. Outre le canal, il y a en Saint-Domineuc le Linon, le ruisseau de la Fontaine de Lail à la Hautière et le ruisseau du Pont de Romoulin. Deux étangs, ceux de la Hautière et de la Ramée, alimentaient des moulins à eau.
Les roches les plus présentes dans le sous-sol de la commune sont le granite et le schiste.
Le site de Saint-Domineuc est occupé dès l'Antiquité comme en témoignent les médailles gauloises enfermées dans un vase de terre noire, ainsi que les haches celtiques en pierre et en bronze, retrouvées sur son territoire. Un passage à gué primitif est découvert lors du tracé de la voie express Rennes-Saint-Malo.
Dans la première moitié du 6e siècle, un moine breton, Domnec, disciple de saint Malo, arrivé de Grande-Bretagne, fonde un petit monastère qui est à l'origine de la commune moderne. Au 11e siècle, Terra Sancti Domell dépend de l'abbaye Saint-Georges de Rennes. Elle est alors probablement placée sous l'autorité de la paroisse de Tinténiac, à laquelle elle échappe au début du 13e siècle, lorsqu'elle est érigée en paroisse indépendante. En 1665, les religieuses de l'abbaye Saint-Georges jouissent toujours du grand bailliage de Saint-Domineuc et en 1790, les mêmes religieuses afferment leurs dîmes en la commune pour un peu plus de 2000 livres. En 1858, la congrégation de l'Immaculée Conception de Saint-Méen-le-Grand fonde une école communale de filles avec trois religieuses, dont les salles de classe sont ultérieurement transformées en écurie. Les habitants, qui vivent principalement de l'agriculture, profitent néanmoins d'une situation propice au négoce, sur l'axe routier Rennes-Saint-Malo et sur le canal d'Ille-et-Rance. Dans les années 1960, l'activité commerciale et artisanale bat son plein.
La présente enquête, portant sur l'ensemble des édifices existants en élévation, bâtis avant le milieu du 20e siècle, relève un vaste ensemble d'édifices construits ou reconstruits depuis le 16e siècle. Si la commune ne compte aucun monument protégé au titre des Monuments Historiques, les anciens manoirs de la Buzardière et de la Ramée se distinguent cependant parmi les édifices remarquables du patrimoine local ; des maisons et quelques beaux ensembles à la Boutreuille, à Hénon, à Biheul, à la Hautière, à la Roberie, à Trebeslin, à la Noë Liet, aux Planches et à la Hervelinais, tous du 16e siècle ou du 17e siècle, marquent le paysage local. Durant le 19e siècle, les travaux entrepris par la commune de Saint-Domineuc sont considérables : construction d'un nouveau presbytère, d'une école publique de filles, de la mairie, reconstruction de l'église et rectification des routes qui traversent le village. Quelques maisons du bourg sont remarquables à cette époque.
A cause de la pression foncière que connaissent actuellement les alentours de Rennes, de nombreuses fermes ont déjà disparu ou ont subi des transformations radicales. De plus, la construction en terre crue, appelée bauge, présente sur la commune, a connu de nombreuses dégradations causées par la perte des savoir-faire de cette technique. Compte tenu de cette évolution, il importe de donner une image aussi complète que possible du patrimoine de la commune afin d´en faire connaître, protéger ou mettre en valeur les éléments les plus intéressants.
Photographe à l'Inventaire