L'accès à l'humble plate-forme horizontale du quai, petit pentagone dont les angles tournés vers le fleuve sont coupés, se fait par une rampe qui poursuit le sentier descendant de la falaise. Ces angles biaisés en partie supérieure forment à leur base deux brise-lames.

Les murs de soutènement du quai et du bas de cette rampe d'accès présentent un parement réalisé en pierre de taille, sans mortier. Une stéréotomie savante permet d'adapter les blocs de granit, sans doute extraits sur place, comme en témoignent encore les saignées pratiquées dans la falaise, à la topographie des lieux. Le muret qui assure la sécurité de la descente vers le quai procède d'une certaine virtuosité dans ses assemblages de pierres. De même, pour la première marche du petit escalier taillée dans un seul bloc.

La surface du quai, en revanche, fait plus l'objet d'un calage par des blocs de pierres hétéroclites, que d'un réel pavage. L'économie de matériaux a été recherchée pour cette partie de l'édifice, comme en témoigne le rocher dérasé qui affleure sur une grande partie de la plate-forme.

Destiné au service du bac, cet ouvrage de quelques mètres carrés n'avait pas la surface suffisante pour servir d'aire de stockage. Il était donc exclusivement réservé au transport des voyageurs et de leurs bagages.