La construction du bâtiment actuel des Bas Domaines semble remonter à la charnière des 16e et 17e siècles bien que l'occupation du lieu soit beaucoup plus ancienne puisqu'il est attesté qu'au début du 15e siècle, la terre des Domaines appartenait à la famille Godelin, puis, elle passe par alliance en 1513 à la famille Morel. En 1593, la terre des Domaines est confisquée par le duc de Mercoeur. En 1652, la terre des Domaines est vendue aux Ferron. Dans une déclaration et dénombrement des terres et maisons de Guillaume Ferron de 1673, les lieu, terres et métairie nobles des Domaines sont décrits. A l'époque, le lieu consiste en un grand corps de logis composé d'une salle et d'une étable au bout de la salle et un appentis à l'arrière. Il existait une chambre sur l'étable et un grenier sur la salle. Il existait également une grange. Au 18e siècle, cette terre passe par alliance aux Cochard, sieurs de la Cochardière. En 1858, le manoir des Bas Domaines est acheté aux Poullain par Maurice Bérel, père de l'illustrateur Mixi Bérel. Le logis d'origine semble avoir seulement été composé de deux pièces à feu superposées, une salle/cuisine au rez-de-chaussée et une chambre à l'étage. Malgré les dimensions somme toute assez réduites de ce bâtiment, composé d'une nombre de pièces limité, le soin accordé à certains éléments tels que la cheminée du rez-de-chaussée et son linteau décoré de trois écus ainsi que la mouluration des poutres de la salle attestent du rang des commanditaires. La cheminée monumentale du rez-de-chaussée présente trois écus sur son linteau. Le premier, à gauche, correspond semble-t-il à la famille Léziart (3 lézards), propriétaire du lieu au 17e siècle. Le second, situé au centre, correspond vraisemblablement à la famille de la Fruglais (un lion), propriétaire du lieu par alliance avec la famille Léziart. Le troisième, à droite, fait apparemment référence à la famille de la Plesse (2 épées). L'escalier originel du logis, qui desservait la pièce de l'étage, se trouvait vraisemblablement dans l'angle nord-ouest de la pièce du rez-de-chaussée. Au vu de l'époque de construction du bâtiment, il s'agissait probablement d'un escalier en vis en bois ou en granite. Le fait qu'il ait existé un jour d'éclairage à mi hauteur à cet endroit sur la façade ouest confirme cette hypothèse de l'existence d'un escalier en vis et son emplacement. Par ailleurs, il semble que cette pièce du rez-de-chaussée ait été équipée d'un évier.