En 1833, lors de la réalisation du premier cadastre de la commune, il existait environ dix propriétés distinctes dans cet écart. A cette époque, il existait trois fournils différents dans l'écart. Les bâtiments sont implantés de telle manière qu'ils forment une cour semi-fermée. Il existait au sud une demeure du milieu du 18e siècle ; les constructions de l'est et du nord de la cour sont plus anciennes que la demeure du sud. Elles datent plutôt de la fin du 16e et du début du 17e siècle. Ainsi, les bâtiments situés au nord de la cour présentent des caractéristiques propres au début du 17e siècle : façade en pierre de taille, portes jumelées en plein cintre à double rouleau. De plus, il existait une autre maison à l'ouest de celle-ci qui a aujourd'hui disparu. Cette maison existait encore dans les années 1970 puisqu'elle est visible sur des photographies prises à cette époque. La construction de cette partie est datable de la fin du 16e siècle. Bien que cette maison ait été relativement modeste car constituée d'une seule pièce à feu et d'une petite dépendance surmontées d'un grenier, les caractéristiques de l'architecture de ce bâtiment étaient propres à cette époque : façade en pierre de taille, porte en anse de panier surmontée d'une accolade... Les bâtiments qui se trouvent à l'est de la cour ont été remaniés, toutefois, la forte pente de toiture, le pignon débordant, le chanfrein sur les encadrements de baies, l'appui saillant d'une fenêtre de l'étage et la porte en plein cintre témoignent d'une architecture de la charnière des 16e et 17e siècles. En 1833, ce bâtiment était plus important, en effet, la partie nord était plus développée et se terminait en demi-cercle (fournil ?). Au sud-ouest de la cour, se trouve une ancienne dépendance. Cet écart regroupe des constructions très anciennes relativement bien conservées même si la majorité d'entre elles a été remaniée, notamment en ce qui concerne les ouvertures. Au 18e siècle, un ermite installé sur le site du Rocher de Monthault, Jean Guénée, instruisait les garçons de la paroisse et notamment les fils du sieur de la Louvière. Le nom de cet écart "La Petite Louvière" pourrait venir de la "louve" qui est un outil en fer de la famille des pinces, constitué de deux branches reliées à des chaînes et un anneau. Cet outil est utilisé par les carriers et les tailleurs de pierre pour le levage des blocs de pierre. La partie inférieure de la louve se met à l'intérieur d'un trou fait dans le bloc de pierre, ensuite, la louve est soulevée par une corde et une poulie. Cette origine du nom est vraisemblable car il existait de nombreuses carrières dans la commune.