L'habitat du 18e siècle est assez bien représenté dans la commune de Coglès ; il conserve surtout un certain nombre d'exemples représentatifs et bien conservés de cette époque.
Au cours de la première moitié du 18e siècle, l'habitat présente encore des caractéristiques qui rappellent celles du siècle précédent. En effet, les pentes de toitures sont encore très marquées, les ouvertures de taille réduite et peu nombreuses. Un des bâtiments situés dans l'écart des Coudrais est représentatif de cette époque de construction de la charnière des 17e et 18e siècles, bien qu'il ne soit pas en bon état de conservation. Ce bâtiment possède en effet une très forte pente de toiture, des ouvertures en façade sud peu nombreuses et de taille réduite ; la fenêtre est également beaucoup plus haute que la porte.
Deux autres bâtiments datés du début du 18e siècle témoignent de ces caractéristiques dans la commune, il s'agit de l'un des bâtiments du Clos de Laine d'une part et de l'un des bâtiments de la Noë d'autre part. Le premier bâtiment possède une cheminée sur le linteau de laquelle se trouve la date de 1716 ; ce bâtiment possède en effet une très forte pente de toiture et des baies d'origine de taille réduite, percées en façade sans souci de recherche de symétrie. A la Noë, il existe un bâtiment daté de 1714 dont l'architecture est un peu plus élaborée. En effet, au contraire de l'exemple du Clos de Laine, contemporain de la Noë puisque daté de 1716, la façade sud, totalement traitée en pierre de taille de granite, est rythmée par des baies dont le percement est régulier et qui forment déjà des travées. De plus, les lucarnes surmontées de frontons triangulaires constituent des exemples uniques dans la commune.
Au cours de la seconde moitié du 18e siècle, des éléments tels que les travées en façade, qui se systématiseront au cours du 19e siècle, se développent. Ainsi, les exemples de la Potelais ou encore du Poncel témoignent de cette époque de construction correspondant à la seconde moitié du 18e siècle. Dans les deux cas, les façades principales sont rythmées par des travées, les percements sont réguliers et symétriques et les linteaux de baies sont en arc segmentaire. Ce dernier élément est en effet particulièrement fréquent dans l'architecture de la seconde moitié du 18e siècle.
Photographe à l'Inventaire