Le nombre de fermes construites autour milieu du 19e siècle est particulièrement important à Coglès par rapport à d'autres communes dans lesquelles la majorité des constructions de fermes remonte à la charnière des 19e et 20e siècles. Ainsi, il existe un certain nombre d'exemples de fermes construites entre les années 1830 et les années 1860. L'autre particularité de ces constructions est qu'elles portent quasiment toutes la date de leur construction sur un linteau de la façade. Ce phénomène est particulièrement marqué le long de la route départementale 15 qui correspond à l'ancien chemin vicinal de Coglès à Montours. Ainsi par exemple, la construction de la ferme d'Aubigné est datée de 1832 et celle de l'ancienne ferme des Hauts Rochers de 1845. Dans d'autres parties du territoire de la commune, il existe également de nombreuses fermes construites à cette époque : la Bourgonnière en 1845 (sud-est du territoire de la commune), la Rafoulais en 1867 (nord-est du territoire de la commune)...
Toutes ces constructions possèdent des caractéristiques architecturales proches les unes des autres, à savoir l'usage de moellon équarri de granite roux pour la maçonnerie associé, dans certains cas, à la pierre de taille de granite gris/bleu pour les chaînages d'angles et les encadrements de baies, l'organisation des percements des façades principales en travées ou encore la présence d'une inscription.
Cette période correspond en architecture à une époque de transition durant laquelle des notions nouvelles telles que la symétrie dans les percements des façades ou encore l'apparition d'éléments de confort se développent.
Ces constructions de fermes sont parfois des constructions ex-nihilo, installées sur des sites qui n'étaient pas précédemment occupés (cf. cadastre de 1832) (les Hauts Rochers) ou bien au contraire des implantations dans des écarts où l'habitat était déjà assez développé avant leur implantation (la Rafoulais, la Rive...).