• inventaire topographique, Communauté de communes du Pays de Saint-Aubin-du-Cormier
Les moulins de la commune de Saint-Marc-sur-Couesnon (fusionnée en Rives-du-Couesnon en 2019)
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Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    moulin
  • Aires d'études
    Pays de Fougères
  • Adresse
    • Commune : Saint-Marc-sur-Couesnon

La commune de Saint-Marc-sur-Couesnon compte deux moulins à eau celui du Houx et celui du Pont.

Le moulin du Houx est mentionné en 1804. En 1858, Jean-Marie Roullier, meunier, est autorisé à installer un second tournant et de nouvelles meules pour suffire aux moutures de ses clients. Il se plaint de l'insuffisance d'une roue qui ne saurait satisfaire l'accroissement de sa clientèle. Le régime hydraulique du moulin, appartenant à M. Coirre, est réglementé par arrêté préfectoral du 24 juillet 1882. Le vannage de décharge, placé sur la même ligne que le déversoir, se compose alors de sept vannes. L'usine possède une chute d'eau d'1,96 m, supérieure à celle de la plupart des autres moulins situés sur le Couesnon.

En 1882, mention de deux roues hydrauliques à aubes de 5 m de diamètre, ayant l'une 1 m de large et l'autre 65 cm, actionnant deux paires de meules. Une roue hydraulique verticale, les ouvrages régulateurs, ainsi que les broyeurs à cylindre étaient toujours en place en 1999.

Le moulin est établi sur une dérivation du Couesnon. Les ouvrages régulateurs sont situés sur la rive gauche et sont séparés des bâtiments de l'usine par une chaussée qui conduit au moulin. Ces ouvrages consistent en un déversoir et un vannage de décharge, en parfait état de conservation. Les bâtiments d'exploitation et les logements s'organisent autour d'une cour. Le moulin, construit en granite, compte un étage carré et un étage de comble couvert d'un toit à croupes en ardoises. Quelques pierres de taille en granite, en encadrement de la porte d'entrée, portent les noms des meuniers successifs, Coirre et Roullier. Il est flanqué sur sa façade postérieure de l'ancien logis patronal, petit bâtiment à un étage carré et un étage de comble à surcroît couvert d'un toit à longs pans en matériau synthétique. L'ancien entrepôt industriel, construit en schiste et en briques, en rez-de-chaussée et en partie ouvert sur l'extérieur, couvert d'un toit à longs pans, se présente sous la forme d'un petit bâtiment de plan rectangulaire. Le logis patronal actuel, construit en schiste, flanqué d'une véranda, comprend un étage de comble à surcroît couvert d'un toit à longs pans en ardoises.

En 1968, la minoterie cesse toute activité.

Selon une lettre de 1838 adressée au préfet, l'existence du moulin du Pont est immémoriale. En 1839, Joseph de Mellon, meunier, est autorisé, par arrêté préfectoral, à installer une deuxième roue hydraulique à son usine à farine afin de satisfaire les besoins de la population environnante, à condition de porter le nombre de vannes de décharge à huit au lieu de cinq. Daté du 30 janvier 1845, le procès verbal de récolement constate l'exécution des travaux prescrits par l'ordonnance royale du 12 septembre 1841 pour le maintien en activité du moulin. En 1993, la minoterie cesse son activité de mouture pour se spécialiser dans les produits pour l'alimentation animale ; elle est toujours en activité aujourd'hui.

Le moulin est situé sur une chaussée chevauchant le Couesnon. De plan rectangulaire et construit en granite, il compte un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé et deux étages carrés couverts d'un toit à longs pans en ardoises. Son coursier, divisé en deux, indique toujours l'emplacement des deux roues hydrauliques verticales. La façade antérieure est rythmée par trois travées de baies encadrées de linteaux et de pierres de taille en granite. L'un de ses pignons est flanqué d'un petit bâtiment en granite, à un étage de comble d'où sort un long conduit qui le relie aux silos et aux entrepôts industriels, implantés de l'autre côté de la cour. De construction plus récente, ces entrepôts et magasins industriels sont édifiés en essentage de tôle couvert de toits à longs pans en matériau synthétique. L'ensemble de ces bâtiments est réparti autour d'une cour et du bassin de retenue, et forment une petite concentration industrielle implantée dans le creux de la vallée. Le logis patronal, ainsi que les bureaux construits en granite, se situent de l'autre côté de la chaussée. Le logis, de plan sensiblement carré, comprend un étage de comble à surcroît couvert d'un toit à croupes en ardoises, alors que les bureaux en rez-de-chaussée sont couverts d'un toit à longs pans.

  • Période(s)
    • Principale : Temps modernes
  • Toits
  • Décompte des œuvres
    • repérés 2
    • étudié 0

Documents d'archives

  • AD Ille-et-Vilaine 7S 50. Fonds préfecture. Service hydraulique, moulins et usines : réglementation, prises d'eau, travaux (1858-1884).

  • Nivellement du bief du Couesnon compris entre le moulin du Pont et celui de Saint-Jean, plan, AD Ille-et-Vilaine 7S 50. Fonds préfecture. Service hydraulique, réglementation (23 avril 1839).

Bibliographie

  • DAGNET, A. Sur les bords du Couesnon. Rennes : Rue des Scribes Editions, 1995.

    p. 22
  • GASNIER, Marina. Le patrimoine industriel en Ille et Vilaine (19e-20e siècles). De l'inventaire à l'histoire. Thèse : Hist. de l'art : Rennes 2, Université de Haute Bretagne : 2001.

  • GASNIER, Marina, INVENTAIRE GÉNÉRAL DES MONUMENTS ET DES RICHESSES ARTISTIQUES DE LA FRANCE, Comission régionale Bretagne. Patrimoine industriel d'Ille-et-Vilaine. Editions du Patrimoine, 2002, (Indicateurs du patrimoine).

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel)

Annexes

  • Annexe n°1
Date(s) d'enquête : 2011; Date(s) de rédaction : 2011