5 place Alexandre Veillard : maison à l'angle de l'impasse et de la place du Carroir. Son porche, qui reposait sur deux poteaux, était déjà clos en 1798 (elle appartient alors à l'adjudant Thomas Picard). La façade place du Carroir a été reculée et rebâtie dans la première moitié du 19e siècle et se trouve sur la ligne du plan d'alignement dessiné en 1856.

3 place Alexandre Veillard : maison à pignon donnant sur la place et appartenant à la veuve Nicolas en 1798. Son porche, qui reposait sur deux poteaux, était déjà clos à cette époque. La façade actuelle est recouverte d'une boiserie de boutique au rez-de-chaussée et de plaques de zinc à l'étage, derrière lesquelles se trouve probablement le pan de bois originel. La ferme est débordante et ornée. Une seule ouverture à l'étage, à l'image des autres maisons à porche du lieu.

1 place Alexandre Veillard : maison d'angle dont le pignon donne sur la place du Carroir et le mur gouttereau sur la rue du Pavement. A la fin du 18e s., le porche était ouvert, à la différence des n°3 et 5 adjacentes. L'avancée était supportée par deux poteaux. D'après l'échelle du plan, le porche a une largeur d'environ 1,5 toise soit quasiment 3 m si l'on estime 1 toise = 1,949 m.

Ces trois maisons à boutiques étaient séparées par des ruelles très étroites dénommées "gastes" au 18e s. et qui ne sont plus visibles aujourd'hui. Une carte postale du début du début du 20e représente les n°1 et 3 avec un enduit imitant des chaînages et des entournures de fenêtre en pierre de taille.

2 place Alexandre Veillard : le plan de 1798 indique deux poteaux soutenant un porche. La maison appartenait à la veuve Pouteau. Il s'agit de la parcelle n°239 sur le cadastre de 1833. Ce porche n'apparaît plus sur le plan d'alignement de 1851 (Archives municipales : C10 1) : a-t-il été supprimé ou clos pour partie ?

Le départ d’un autre porche semble avoir été dessiné sur le plan de 1798 au niveau de la parcelle n°234 du cadastre de 1833. Entre 1833 et 1856, la façade a été rectifiée pour s’aligner avec les deux maisons précédentes au nord.

11 place Alexandre Veillard : maison a pignon sur la place et fort encorbellement à l'étage. Le pan de bois est enduit et coffré. En 2011, une dégradation de l'enduit permettait d'apercevoir le torchis sur lattis. Une seule ouverture au centre de la façade à l'étage. Ferme débordante ornée. Cette maison appartenait à la citoyenne Lorain d’après le plan de 1798. Il n’y a pas d’indication de porche, même clos, comme porté sur les maisons attenantes. En revanche, la façade s’aligne avec le porche de la maison au-dessus, laissant supposer qu’il y en a bien eu un, lequel a été muré. Sur une carte postale du début du 20e s., on observe un mur qui vient soutenir l'encorbellement restant et a été remplacé depuis.

15b place Alexande Veillard : maison appartenant en 1798 au citoyen Laviolette et présentant à cette époque un porche partiellement muré : seuls les côtés est et nord sont encoure ouverts. Sur le plan d'alignement de 1856, la parcelle est divisée en 2 ; le porche est soutenu par un mur au sud et deux poteaux. Il disparait dans la 2e moitié du 19e s. puisqu'une carte postale du début du 20e montre une maison dont la façade est très en retrait (AD35 : 6Fi 33).

15 place Alexandre Veillard : cette maison appartenant à la veuve Morin en 1798 n’est pas représentée avec un porche bien que le rédacteur du procès-verbal ne doute guère qu’il y en ait eu un au vu des constructions avoisinantes. Or des cartes postales du début du XXe siècle donnent à voir une maison avec un encorbellement important du premier étage, soutenu seulement par des aisseliers. Une seule ouverture dans la façade du 1er étage ; le rez-de-chaussée est une boutique. A la différence des autres maisons, c’est le mur gouttereau qui donne sur la place. Les maisons à porche étant à peu près alignées, on peut remarquer que l’encorbellement n’est évidemment pas aussi profond que l’étaient les porches (exemple du n°11, muré). Cette avancée avait-elle remplacé le porche ?