Dès la fin du 18e siècle, cet écart est cité par Jean-Baptiste Ogée dans son ouvrage Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, comme l’un des principaux villages de la commune de Tremblay.
Ainsi, sur le premier cadastre communal de 1824, cet écart ne comptait pas moins d’une vingtaine de propriétés différentes. A cette époque, il s’agissait principalement de petits logis collés les uns aux autres et regroupés par trois ou quatre dans des alignements. Il s’agissait donc d’un habitat relativement modeste à cette période, ce que la taille réduite des parcelles associées à ces logis sur le premier cadastre confirme.
La formation de cet écart est relativement ancienne puisque certaines constructions remontent à la fin du 16e siècle. Ainsi en va-t-il de l’un des bâtiments parallèles à la route actuelle qui présente un décor de baies (arcs en anse de panier, appuis saillants…), une souche de cheminée ornée de modillons et des pignons débordants à crossettes témoignant de cette époque de construction. Un autre bâtiment, perpendiculaire au premier et situé au nord, porte la date de 1778 ; son toit à forte pente ainsi que l’absence de régularité dans les percements d’origine de la façade Est sont caractéristiques de l’architecture de cette époque.
Certains bâtiments attestent quant à eux de reconstructions ou de simples reprises intervenues à la charnière des 19e et 20e siècles ; l’emploi de granite bleu pour les encadrements de baies permet de dater ces interventions.
Photographe à l'Inventaire