• inventaire topographique, Communauté de communes d'Antrain
Les maisons et fermes de la commune de Tremblay (fusionnée en Val-Couesnon en 2019)

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    maison, ferme
  • Aires d'études
    Pays de Fougères
  • Adresse
    • Commune : Tremblay
      Lieu-dit :

Lors de l’enquête d’inventaire du patrimoine menée à Tremblay en 2011, environ 290 fermes et 175 maisons ont été recensées.

Les fermes :

Composition :

Les fermes sont généralement composées de plusieurs bâtiments, même si certaines fermes modestes, souvent les plus anciennes, ne possèdent qu'un bâtiment qui abrite, sous un même toit, le logis et la ou les dépendances. Dans ce cas, il existe le plus souvent une pièce à feu unique et une étable sous un même toit. Cette typologie est parfois identifiable depuis l’extérieur du bâtiment par l’existence de deux portes jumelées en façade desservant chaque partie, l'une permettant d'entrer dans la pièce à feu du logis et l'autre dans l'étable.

Les autres fermes sont généralement composées d'un logis et de dépendances situés dans des bâtiments distincts. La dépendance la plus fréquente est l'étable ; même dans les fermes les plus modestes, elle existe très souvent. Elle peut se trouver accolée au logis ou bien être installée dans un bâtiment indépendant.

Des écuries existaient parfois dans les fermes de la commune, il arrive qu'elles se trouvent dans le même bâtiment que l'étable.

Les celliers et les granges sont également présents dans certaines des fermes rencontrées.

Enfin, les dernières dépendances rencontrées lors de ce recensement du patrimoine sont les porcheries et les fours. Même si de nombreux fournils ont été détruits faute d'utilité (cf. comparaison du nombre de fournils actuel avec le nombre de fournils représentés sur le cadastre napoléonien de 1824), il en subsiste encore un nombre conséquent sur le territoire de la commune.

Implantation :

Nombreuses sont les fermes recensées dans la commune qui se trouvent dans une « agglomération ». En effet, il existait et existe encore de nombreux écarts composés d’un nombre important de propriétés différentes dans la commune (La Couvaillière, la Beucherais, la Tirelaie…), même si aujourd’hui, la tendance est au regroupement de plusieurs anciens logis pour n’en former plus qu’un.

Par ailleurs, parmi les fermes recensées, il existe aussi des fermes isolées. Ces dernières correspondent à des fermes d'une certaine importance qui possèdent, la plupart du temps, de nombreuses dépendances.

Matériaux :

La totalité des fermes recensées comprend des parties construites en granite et en schiste. En effet, il s'agit des matériaux locaux, par conséquent, ils sont les plus utilisés dans la construction. Toutefois, dans certaines des fermes (Ardilloux par exemple), il existe des parties, le plus souvent des dépendances, construites en pan de bois, c'est-à-dire en bois et en torchis : mélange de terre et de paille.

Typologie :

Il existe plusieurs types de fermes sur le territoire de la commune ; certaines fermes, relativement modestes, sont des logis à fonctions combinées, c'est-à-dire, que sous un même toit, se trouvent le logis et les dépendances.

Il existe aussi des fermes dans lesquelles le logis est plus développé, par conséquent, il n'est plus composé d'une pièce à feu unique mais de deux. Dans ce cas, le logis et les dépendances sont situés dans des bâtiments distincts.

Datation :

Les fermes les plus anciennes recensée remontent à la fin du 16e siècle, la date de 1582 est par exemple portée sur le linteau de l’une des portes d’une ancienne ferme de Villiaume.

Il existe aussi une proportion non négligeable de bâtiments construits au cours du 17e siècle (La Chapperie, Ardilloux, La Martelais…). Les bâtiments du 17e siècle possèdent une forte pente de toiture, un coyau ; les portes sont souvent en plein cintre ou à linteau droit chanfreiné et les fenêtres à encadrements de granite chanfreinés sont fréquemment décorées d'accolades ou autres motifs.

Les fermes du 18e siècle conservent des caractéristiques architecturales assez proches de celles du 17e siècle : forte pente de toiture… toutefois, la symétrie apparaît souvent dans les percements de la façade dans la seconde moitié du siècle.

Une grande majorité des fermes recensées possèdent des parties construites ou reconstruites au 19e siècle. De nombreuses reconstructions ont eu lieu plutôt au cours de la seconde moitié du 19e siècle. Les fermes élevées à cette époque sont souvent assez hautes, en effet, elles possèdent un comble à haut surcroît ou même deux étages de grenier parfois. De plus, les percements sont réguliers, symétriques et relativement importants et nombreux. Il existe souvent une niche à statue sur la façade à cette époque.

Les maisons :

Implantation :

La majorité des maisons sont implantées dans le village et de manière plus anecdotique dans les écarts de Tremblay.

Assez peu de maisons sont implantées en milieu isolé et quand c’est le cas, cette implantation est liée à la fonction de la maison (maison de garde barrière par exemple).

Matériaux :

A l'instar des fermes, la totalité des maisons de la commune a été construite en utilisant les matériaux locaux : granite et schiste.

Typologie :

A Tremblay, il existe des maisons dont la façade est percée de plusieurs travées composées de baies. Ces maisons à travées datent en général de la seconde moitié du 19e siècle ; il en existe de nombreuses dans le village, particulièrement les anciennes maisons à boutique.

Par ailleurs, il existe également des maisons modestes composées d'une seule pièce à feu surmontée d'un grenier. Ces maisons sont majoritairement situées en campagne, dans des écarts dans lesquels on trouve des alignements qui regroupent plusieurs maisons de ce type.

Datation :

A l’instar des fermes, les maisons les plus anciennes de la commune remontent au 16e siècle et au début du 17e siècle. Elles présentent les caractéristiques architecturales propres à cette période : forte pente de toit, baies à encadrements chanfreinés, appuis saillants...

Le siècle le plus représenté en termes de construction de maisons est le 19e siècle. Ces maisons sont particulièrement présentes dans le village de Tremblay.

Un type particulier, la maison de garde barrière :

La ligne de chemin de fer Vitré-Pontorson, qui remonte au 4e quart du 19e siècle, traversait le territoire de la commune, par conséquent, il y existe d’anciennes maisons de garde-barrière. Aujourd’hui, il en subsiste quatre sur le territoire de la commune.

Chronogrammes : 1549, 1550, 1568, 1582, 1597, 1639, 1654, 1656, 1699, 1708, 1715 (2 fois), 1744, 1747, 1750 (2 fois), 1752, 1754, 1756, 1760, 1742, 1763, 1774, 1778, 1780, 1784, 1785 (3 fois), 1786, 1791, 1793, 1810, 1817, 1821, 1828, 1830, 1837, 1860.

  • Période(s)
    • Principale : 16e siècle
    • Principale : 17e siècle
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : 19e siècle
  • Toits
    ardoise, tuile plate, tuile mécanique
  • Murs
    • granite moellon
    • schiste moellon
    • granite pierre de taille
    • terre pan de bois
  • Décompte des œuvres
    • bâti INSEE 559
    • repérés 106
    • étudiés 5

Bibliographie

  • L'architecture traditionnelle dans le canton d'Antrain. Association pour la Promotion du Patrimoine d'Antrain et de son Canton, 1985.

  • BANEAT, Paul. Le département d'Ille-et-Vilaine, Histoire, Archéologie, Monuments. Rennes : J. Larcher, 1929

  • OGÉE, Jean-Baptiste. Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne. Nlle éd. [1778-1780] rev. et augm. Rennes : Molliex, 1845.

  • André Catherine, Brugallé René, Cassigneul Jacqueline, Dobé Sylvie, Gernigon Joseph, Hurtin Stéphanie, Perrigault Tintin, Thyard Jean, Adam Claude, Bénéat Gildas, Le Patrimoine des Communes de France, Le Patrimoine des Communes d’Ille et Vilaine, Flohic Editions, 2000

Annexes

  • Annexe n°1
Date(s) d'enquête : 2011; Date(s) de rédaction : 1977