En 1824, ce lieu est mentionné comme un « hameau » sur le premier cadastre communal, ce qui témoigne de son importance. Ainsi, à l’époque, il ne compte pas moins d’une vingtaine de propriétés différentes, regroupées en cinq alignements principaux. A l’instar de nombreux autres écarts de la commune de Tremblay, celui-ci était donc composé de logis relativement modestes regroupés en alignement de quatre ou cinq bâtiments. Les parcelles associées à ces logis étaient également de taille réduite comme le montre le cadastre.
Il est difficile d’identifier la fonction des habitants de tels logis car, malgré les dimensions réduites des bâtiments, un soin très particulier est accordé au traitement des encadrements de baies (accolade, écu sur linteaux…). Par ailleurs, il existe des équipements intérieurs de confort tels que des cheminées et des placards/vaisseliers que l’on ne trouve habituellement que dans les logis les plus élaborés (logis nobles en général).
Le lieu de la Bolandais et l’ancien manoir de la la Chastelais sont mentionnés par Paul Banéat dans son ouvrage Le département d'Ille-et-Vilaine, Histoire, Archéologie, Monuments. Ce manoir, disparu au moment de la rédaction de cet ouvrage dans les années 1920, appartenait aux Mouton en 1513.
Les constructions les plus anciennes de cet écart semblent remonter à la charnière des 16e et 17e siècles ; certains éléments architecturaux sont en effet caractéristiques de cette période, c’est le cas des portes en plein cintre à double rouleau, des encadrements de baies chanfreinés, des linteaux à accolade ou encore, en ce qui concerne les équipements intérieurs, des cheminées sous les corbeaux desquels se trouvent des visages humains.
Les bâtiments ont subi de nombreux remaniements : percements de baies, déclassement en dépendances…
Photographe à l'Inventaire