L'écart de Meslay est situé au nord-est de la commune de Bazouges-la-Pérouse sur la route menant au château de la Ballue. Depuis la levée du cadastre napoléonien en 1823, le village de Meslay a peu évolué, le nom s'écrivait alors sans s Melay. Seules deux constructions furent ajoutées après cette date, deux fermes voisines construites l'une en 1864 et l'autre en 1900, ainsi qu'une maison à l'entrée du hameau sans doute construite vers la fin du 19e siècle et qui abrita une forge. Les autres bâtiments, déjà figurés sur le cadastre napoléonien, furent bâtis entre la fin du 17e siècle et le début du 19e siècle. Cependant, certains bâtiments ont subi de forts remaniements dès le milieu du 19e siècle. On trouve trois dates portées sur des bâtiments : une au 18e siècle, une au 19e siècle et une au 20e siècle. Parmi les bâtiments ayant retenus notre attention, il y un ancien alignement dont il ne reste qu'un logis daté 1761 où l'on trouve également une inscription au-dessus de la porte, cette maison est ornée d'une très belle niche à statue. Une ancienne ferme datée 1864, qui n'a pas subi de modification et est donc représentative des constructions de cette époque, ainsi qu'un alignement de deux logis remontant sans doute à la fin du 17e siècle et qui a notamment conservé une porte en plein cintre. À la limite des deux communes de Noyal et Bazouges, près d'une quinzaine de croix en granite offrent de très nombreuses similitudes. La croix de Meslay en est une sorte de synthèse. Est-ce à dire qu'elles sont l'œuvre d'un « maître de Bazouges », en l'absence de document ou d'atelier attesté, on ne peut que le supposer. Néanmoins, ces croix présentent de nombreux points communs : le fût de croix, limité par des boules latérales à chaque extrémité, est de section soit carrée à angles plus ou moins chanfreinés, soit nettement octogonale ; le socle, de proportions importantes, est formé d'un haut trapèze à peine rétréci présentant en façade des registres gravés sans grand souci ni de la césure des mots, ni de leur écriture, ni de leur orthographe ; une niche à bourrelet, surmontée d'une petite croix au-dessous du croisillon, renferme une statuette ; les dates de fondation, s'échelonnant de 1708 à 1818, sont le plus souvent portées à la base du fût ; autour de la niche fleurissent des palmes et des bouquets stylisés en très léger relief sur le granite, et le sommet de la croix, plus ou moins pattée, est orné de la titulature habituelle, INRI.