• inventaire topographique, Communauté de communes d'Antrain
Les maisons et les fermes d'Antrain communauté
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Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    maison, ferme
  • Aires d'études
    Pays de Fougères

Le relevé des dates est exhaustif, il concerne l'ensemble du recensement, il se peut cependant que des dates portées à l'intérieur des maisons n'aient pas été prises en compte. La courbe du relevé territorial fait apparaître un maximum dans la seconde moitié du 18e siècle et dans la seconde moitié su 19e siècle. En effet, les bourgs sont fortement marqués par la construction du 19e siècle et plus encore de la deuxième moitié du 19e siècle.

Situation :

Le canton d'Antrain est un canton rural qui compte 10 communes. Parmi celles-ci, Antrain, Tremblay et Bazouges-Ia-Pérouse ont un développement plus important que les sept autres ; l’urbanisation récente (après guerre) y est très peu sensible.

En campagne, l'habitat est de type dispersé ou semi-dispersé avec une majorité d'écarts de 2, 3 ou 4 fermes, plus rarement comptant jusqu'à une dizaine de foyers (Ardillon sur Trernblay, Les Loges et Vilbert sur Bazouges-la- Pérouse). Sur la commune de Bazouges-la-Pérouse, la plus vaste de la communauté de communes l’habitat est particulièrement dense.

Composition d'ensemble :

Hormis quelques exceptions, l'habitat ancien étant assez mal conservé dans son ensemble, l'étude de la composition des différents bâtiments de la ferme est difficile et hasardeuse ; on note en effet que les dépendances agricoles sont beaucoup plus altérées et plus modernes que les maisons d'habitation.

Les compositions en alignement ne sont pas très répandues ; on les rencontre dans les écarts développés (exemple La Rue en Chauvigné, La Bourdinais sur Bazouges-la-Pérouse) ; il s'agit alors d'alignements de plusieurs unités d'exploitation bordées par un chemin ou une route). Il reste aussi des alignements isolés qui constituent une unité d'exploitation (exemple : Le Bas Chambré sur Saint-Ouen-la-Rouërie). La grande majorité des fermes se compose de façon très irrégulière autour d'une cour ouverte de forme quelconque avec un accès principal et les accès secondaires vers les champs ou vers d'autres bâtiments agricoles.

La maison d'habitation est indépendante ou flanquée de dépendances. Pratiquement aucune ferme n'est de construction homogène ; l'état actuel est le résultat d'une évolution ancienne qui s'est accélérée à partir de la fin du 19e siècle, et ceci explique le caractère de non-régularité des compositions d'ensemble.

Quelques exemples isolés de composition en cour fermée (La Chobetterie à Tremblay) avec murs de clôture et portail. Les portails ont disparu car ils ne permettent pas le passage des engins agricoles modernes ; des vestiges de portail ont été trouvés à Nouillé (Tremblay) ; il existait également un portail à la maison Helleu (Tremblay, au village).

L'orientation au midi est la plus répandue pour les logis.

Les puits - Les puits ne sont pas nombreux, sans effort de décoration ; deux types se dessinent nettement : les puits à superstructure en charpente et le puits couvert en maçonnerie ou puits en "guérite". Le premier type de puits est de construction plus ou moins élaborée : mur de margelle en moellons ou mur de margelle en grand. appareil couronné d'une margelle monolithe en granite. Des exemples : le Chalonge à Noyal-sous-Bazouges, Le Clairet à Marcillé Raoul, puits en guérite à La Chobetterie (Tremblay), La Roche (La Fontenelle), au Clos Harel (Noyal-sous-Bazouges) un puits exceptionnellement ouvragé, plan carré, margelle moulurée.

Four à pain - Ils sont très répandus et d'usage individuel (renseignement confirmé oralement) chacun faisait son pain dans son four. Les fours sont soit isolés de plan rectangulaire ou terminés par une abside, soit précédés d'un fournil ou " boulangerie " construit en pierre ou en pan de bois. Les fours sont peu anciens (19e ou 20e siècle pour Ia plupart) ; certains furent réutilisés lors de la dernière guerre ; ils sont désormais abandonnés, les fournils servant de dépendances diverses (cellier, débarras...).

Pressoir - II s'agit de pressoirs à pommes à traction animale, construits en granite ; ils sont abandonnés et souvent démantelés pour servir de caniveau, bac à fleurs, niche à chien. Certains sont conservés en état (Le Chalonge sur Noyal-sous Bazouges)

Pompe - Les pompes manuelles sont généralement installées sur d'anciens puits ; à Chauvigné deux exemples de pompes en bois, à La Haute Guerinais et La Couperie.

Matériau

Matériau du gros-oeuvre : le granite, le schiste, le pan de bois, la terre.

Les constructions en pierre (granite ou schiste) sont très dominantes ; le pan de bois et la terre n'était utilisé que de façon ponctuelle.

La répartition entre schiste et granite est très variable d'une commune à une autre et même d'un secteur d'une commune à un autre. La carte géologique explique cette répartition : du point de vue de la géologie, le canton comporte deux zones de granite, l'une au Nord-Ouest couvrant moitié Ouest de La Fontenelle, moitié Nord de Bazouges-la-Pérouse et moitié Nord de Noyal-sous-Bazouges, l'autre au Sud-Est couvrant Chauvigné ; en outre un îlot de granite sur Tremblay. Le reste du canton est constitué de schistes dits de Saint-Lô, avec, bordant les zones de granites précitées, une frange de schistes micacés et feldspathisés. L'étude des matériaux a été particulièrement avancée sur la commune de Tremblay ; le granite seul est utilisé dans le tiers Ouest de fa commune ; le schiste apparaît mélangé ou seul (moins souvent) dans les deux tiers Est avec cependant une frange de granite seul en limite Sud de la commune, en bordure de la zone granitique ouvrant Chauvigné. Il apparaît nettement que le granite est utilisé dans les zones de granite et leurs abords proches, que le schiste est utilisé seul aux points les plus "éloignés" (3 km maximum) de ces zones de granite. Donc utilisation de la pierre locale avec priorité au granite quand il s'en trouve à proximité immédiate.

On notera toutefois que le schiste n'est jamais utilisé comme élément porteur, linteaux et encadrements des baies étant toujours en granite, sauf quand il est remplacé par le bois, dans les constructions modestes et tardives (le Grand Boulet sur Bazouges-la-Pérouse). Ces conclusions sont valables pour l'ensemble du canton.

Autres remarques : la façade antérieure des maisons est souvent de construction plus soignée, aussi dans les zones de mise en œuvre mixte granite-schiste, il arrive que cette façade soit en granite, alors que les autres murs sont en schiste (ex : maisons au bourg de Saint-Ouen-la-Rouerie) ; dans ce cas le granite apparaît comme matériau noble.

Dans certains cas le schiste n'est utilisé qu'à l'intérieur de la bâtisse, par exemple pour construire la hotte de la cheminée.

Autre matériau : le quartz ; iI existe sur le canton un filon de quartz orienté Nord-Sud à proximité de Saint-Rémy-du-Plain ; le quartz est utilisé pour un détail : croix engagée dans la maçonnerie, soit en façade soit sur la souche de cheminée (Les Coudreaux, Saint-Ouen-Ia-Rouerie).

Mise en œuvre - Les constructions sont en moellons (schiste ou granite) ; le grand appareil de granite est réservé aux encadrements des baies, aux cheminées et souches de cheminée, éventuellement corniche, rampants découverts, chaînes d'angle. Quelques exemples de construction en grand appareil de granite, parfois sur la seule façade antérieure (Launay, Rimou).

Une particularité dans la mise en œuvre des chaînes d'angle à deux rangs de "carreaux", selon une formule plus répandue dans le Coglais, (ex : La Perrière sur Bazouges-la-Pérouse, Le Chalonge sur Noyal-sous-Bazouges).

Le pan de bois - le pan de bois est exceptionnellement utilisé pour construire la maison : ex : à Loysance (bourg d'Antrain) et Rue de l'Eglise à Bazouges-la-Pérouse ; dans ces deux cas, il s'agit d'une construction mixte pan de bois-pierre. Les dépendances en pan de bois sont moins rares, grange, hangar ou fournil (une quinzaine d'exemples repérés).

La terre - Les constructions en terre banchée sont rares et réservées surtout à des dépendances ; maisons en terre : Le Grand. Boulet sur Marcillé Raoul, Le Haut Mée sur Marcillé Raoul. Signalons un poulailler construit en terre sur une armature de branchage à La Herviaie sur Tremblay, exemplaire unique. Les constructions en terre repérées sont réparties dans le quart Sud-Ouest du canton, sur les communes de Marcillé Raoul, Saint-Rémy-du-Plain et Rimou.

Matériau de couverture-

L'ardoise est très largement dominante.

Quelques toits en chaume sont conservés sur des maisons ou d'anciennes maisons, (Le Haut Trehin, La Basse Gretais sur Bazouges-la-Pérouse, La Tannerie sur Tremblay, La Provotière sur Noyal-sous-Bazouges, la Grève sur Saint-Rémy-du-PIain, Nouillé et la maison Helleu à Tremblay avait des toits en chaume (renseignement oral), de même La Bourdinais sur Bazouges-la-Pérouse.

Toit en tuile (tuile plate). Quelques maisons et dépendances ont conservé, partiellement, leur toit en tuile : ex : La Tirelaie sur Tremblay, La Dodelinière sur Saint-Rémy-du-Plain ; exemples plus nombreux sur Chauvigné (La Corbinais, La Jennerie, La Couperie, T,a Perrette, Le Fretay, etc...)..

Les sols étaient tous généralement en terre battue ; aujourd'hui remaniés et exceptionnellement dallés (maison rue de Rennes, Tremblay).

Structures :

Deux remarques préliminaires : l'abondance des maisons à étage dans le canton et fonctions multiples de la maison : logement des hommes, logement des animaux, stockage (greniers, celliers) ; ces deux éléments caractérisent le plus fortement l'architecture rurale du canton.

Deux partis se différencient nettement, l'un est le parti massé, l'autre le parti allongé, ce dernier majoritaire dans le canton.

  • Le parti massé comprend trois variantes principales :

Parti massé sans étage, pièce unique d'habitation et grenier dans le comble avec ou sans surcroît : ex : La Provotière en Noyal-sous-Bazouges, Le Haut Vrigné, Bazouges-la-Pérouse.

Parti massé à un étage habité, le rez-de-chaussée était étable ou cellier. A ce type est associé l'escalier extérieur plaqué en façade : ex : Les Loges, Bazouges-la-Pérouse ; La Barbottaie, Chauvigné ; Ia Chapperie, Tremblay.

Parti massé à un étage et deux niveaux d"habitation, salle au rez-de-chaussée, chambre (ou ancienne chambre) à l'étage : ex : La Vallée, Chauvigné ; La Moisonnaie, Chauvigné ; Les Coudreaux, Saint-Ouen-la-Rouerie ; Saint-Rémy du Plain, maison au bourg ; la Sainte Bertière, Noyal-sous-Bazouges ; le Long Pré, Marcillé Raoul. Les deux pièces d'habitation ont une cheminée ; elles sont soit superposées sur le même pignon (cas le plus fréquent), soit alternées sur les deux pignons (La Moisonnaie en Chauvigné).

Autre variante, représentée par un seul exemplaire : maison à deux étages carrés : Les Fraimbaudières, La Fontenelle.

  • Le parti allongé

Le parti est nettement majoritaire dans le canton ; plus complexe que le plan massé, il autorise davantage de combinaisons dans la répartition des différentes fonctions et présente donc des variantes plus nombreuses.

Trois variantes principales :

Parti allongé à rez-de-chaussée et comble.

- Maison à deux pièces qui sont logis et étable ou bien logis et cellier (ex : Le Grand. Boulet, Marcillé Raoul)

- Maison à trois pièces (logis, étable, cellier), grenier dans le comble avec ou sans surcroît : ex : La Bretonnerie, Tremblay.

- Maison à quatre ou cinq pièces, avec grenier dans le comble avec ou sans surcroît : ex : Taillepieds (Bazouges-la-Pérouse) qui comporte logis, logis, cellier, étable, étable.

- Maison à étage et deux niveaux habitables.

Les animaux sont exclus de ce type de maison. Deux pièces au rez-de-chaussée séparées par un mur de refend ou une cloison de bois ; une ou deux chambres à l'étage, grenier dans le comble.

Exemples : Nouillé, Tremblay ; Maison Helleu, Trembay ; Chobetterie, Tremblay ; Les Longrais, Noyal-sous-Bazouges ; Courget, Noyal-sous-Bazouges.

Dans ce dernier exemple le rez-de-chaussée comporte cellier et salle, chambre à l'étage.

- Maison à étage "partiel"

Le rez-de-chaussée comprend. au moins deux pièces qui sont deux pièces de logis, logis et cellier ou logis et étable. A l'étage, une chambre limitée par une cloison, plafonnée et pourvue d'une cheminée et un ou des greniers (plafonnés ou non). Ce type est très répandu dans le canton ; en élévation il se distingue par la présence d'une fenêtre au deuxième niveau donnant jour à la chambre et de gerbières ouvrant sur les greniers.

Exemples : Le Bas Gerouard, Chauvigné ; Le Chalonge, Noyal-sous-Bazouges ; Launay, Rimou ; Ferme au bourg, La Fontenelle ; La Perrière, Bazouges-la-Pérouse ; La Tronçonnais, Saint-Ouen-la-Rouerie ; La Pitoisière, Antrain ; La Demonais, Bazouges-la-Pérouse.

Nombreuses variantes de détail dans le nombre de divisions et dans la répartition des fonctions agricoles et de logement. Chronologiquement, ce type couvre les 17e et 18e siècles.

Les maisons urbaines :

La maison urbaine est à seul usage de logis. Le parti général de la maison n'est pas nécessairement différent de celui des maisons rurales, mais les contraintes du parcellaire imposent parfois des solutions spécifiques : maison à deux étages (exemples à Antrain) ; maison à pignon sur rue : exemple à Bazouges-la-Pérouse et à Antrain. Les élévations sont plus typées (cf. élévations).

Dans l'ensemble, les maisons urbaines sont plus récentes que les maisons rurales, l'époque de construction la plus représentée étant le milieu et la deuxième moitié du 19e siècle ; cette remarque vaut pour l'ensemble des bourgs du canton.

On notera l'émigration vers la campagne de maisons de type urbain, ceci dans la seconde moitié du 19e siècle.

Elévations

  • Parti de composition

Il convient de séparer maisons rurales et maisons urbaines, car leur parti de composition obéit à des principes différents. Dans la maison rurale, la composition de l'élévation est avant tout fonctionnelle ; elle est commandée par la nature de la pièce qu'éclaire la baie : une fenêtre éclaire une pièce d'habitation, une gerbière ouvre sur un grenier, un jour ouvre sur une pièce d'usage agricole (étable ou cellier). Dans la maison urbaine, le souci d'une composition esthétique, même rudimentaire, est plus évident : composition en travées, symétrie, présence d'un bandeau marquant les niveaux, sont fréquents.

La maison rurale est ouverte principalement en façade antérieure, du fait de l'orientation au midi très dominante. Les pignons sont exceptionnellement ajourés (une fenêtre à l'étage plus souvent qu'au premier niveau) ; on notera la présence fréquente d'une porte en façade Nord ; quand. la maison est implantée au Sud d'un chemin ou d'une route, on relève la tendance à ouvrir d.avantage le mur Nord de celle-ci. (ex : Le Haut Vrigné en Bazouges-la-Pérouse) de façon à ménager un accès direct (ou plusieurs), à partir de ce chemin. De façon générale, les pleins dominent largement sur les vides.

La maison urbaine est plus ouverte que la maison rurale, les pleins dominent cependant largement les vides. Les façades postérieures sont ajourées également. Les maisons d'angle sont ouvertes sur les deux façades sur rue.

  • Formes des baies :

Abondance des portes en plein-cintre à deux rouleaux de claveaux ; nombreux exemples de portes jumelées, l'une plus petite que l'autre. Les linteaux droits ne sont parfois dressés que sur deux de leurs faces, l'extrados ayant un profil quelconque. Les fenêtres sont rectangulaires, quelques exemples d'arc en segment ou de linteaux échancrés en segment. Les baies du 19e siècle sont souvent appareillées de façon régulière, principalement dans les maisons de bourg.

  • Décor :

Le décor des baies tend à disparaître au cours du 18e siècle. Aux 16e et 17e siècles, le décor s'inspire de motifs gothiques flamboyants : accolade, archivolte à choux et fleurons, linteaux à boules sur le chanfrein ; les piédroits sont parfois moulurés (tore-cavet) ou plus simplement chanfreinés. Lapins sculptés sur l'archivolte à Launay (Rimou) ; singes sculptés sur un linteau à la Buffais (Bazouges-la-Pérouse). Les linteaux des portes ou fenêtres sont le support privilégié des inscriptions et marques.

Couvertures

Toit à longs pans à pignons couverts ; quelques exemples de pignons découverts, parfois à l'état de vestiges ; ils furent certainement beaucoup plus répandus autrefois avant le remplacement du chaume par l'ardoise. Les toits à croupe ou à demie croupe sont rares à la campagne ; on en trouve d'avantage dans les bourgs.

- Charpente : charpentes à fermes. Le type (1) le plus répandu est très banal : ferme à deux arbalétriers, un poinçon, un entrait et un faux entrait ; une panne faîtière et deux cours de pannes latérales ; une variété de ce type se retrouve à plusieurs exemplaires sur le canton. Le faux entrait est placé très haut et le poinçon dépasse fortement le niveau des arbalétriers.

Exemple : Les Fraimbaudières (La Fontenelle) , La Pitoisière (Antrain).

- Type (2) : le poinçon retombe sur l'entrait, pas de faux entrait (ex : la Tronçonnais en Saint-Ouen-la-Rouërie).

- Type (3) : absence d'entrait ; les arbalétriers engagés dans la maçonnerie sont renforcés par une jambe de force et un blochet (ex : La Bretonnerie et La Chobetterie en Tremblay)

- Type (4) : absence de faux entrait ; le poinçon retombe sur l'entrait et reçoit deux contrefiches (ex : rue de l'Aumaillerie, Antrain), le contreventement est souvent assez élaboré ; le type (1) le plus répandu, est le plus simple : contreventement par une paire d'aisseliers.

- Type (5) : contreventement avec sous-faîtage, qui comporte plusieurs variantes : étrésillonnement par une croix de Saint-André (La Haute Guérinais, Chauvigné).

- Étrésillonnement par un poteau et deux paires d'aisseliers (Taillepieds, Bazouges-la-Pérouse)

- Étrésillonnement par une croix de Saint André et une paire d'aisseliers (La Moisondaie, Chauvigné)

- Étrésillonnement par une croix de Saint André et deux paires d'aisseliers (Le Chalonge, Noyal-sous-Bazouges ; Nouillé, Tremblay ; Rue de l'Aumaillerie, Antrain).

- Étrésillonnement par un poteau, deux croix de Saint André et une paire d'aisseliers (La Pitoisière, Antrain).

Une charpente particulièrement ouvragée à La Démonais en Bazouges-la-Pérouse. Charpente en chêne, assemblages à tenon et mortaise, chevilles.

Distribution intérieure

Communications : de façon générale, les différentes pièces du rez-de-chaussée ont un accès direct en façade antérieure, surtout lorsque ces pièces ont des destinations différentes (logis, étables, celliers). Les maisons à seul usage de logis ont plus souvent une unique porte d'entrée.

La division de l'espace intérieur se fait par mur de refend ou des cloisons ; les cloisons sont en bois engagées dans une rainure ménagée dans une poutre, ou en pan de bois. Les murs de refend portent éventuellement une cheminée.

Le couvrement se fait par plafond à poutres ou solives apparentes ; quelques exemples de plafond "en terrasse" c'est-à-dire de colombins d'argile sur une âme de bois.

Les murs des pièces d'habitation sont revêtus d'un enduit de terre badigeonné à la chaux ; ces enduits sont souvent très dégradés ou remplacés par des revêtement modernes.

Les sols sont en terre mais très souvent modernisés. Les cheminées sont en pignon ou sur le mur de refend. A l'exception des maisons modestes et récentes, les cheminées sont en granite ; un type local domine : la cheminée à piédroits chanfreinés, consoles à deux quarts de rond, linteau monolithe à crossettes, corniche en congé sur la hotte en maçonnerie ou en petites tuiles plates. Les cheminées sont souvent flanquées de petites niches carrées sans fermeture.

On trouve également un grand nombre de placards muraux dit ''vaisselliers" : il s'agit de niches soit en arc plein cintre avec deux ressauts latéraux pour porter les étagères, soit rectangulaires et fermées par un vantail de bois (ex : le Haut Vrigné en Bazouges-la-Pérouse, Maison Helleu à Tremblay). On trouve aussi quelques éviers muraux avec évacuation d'eau à travers le mur. Au Haut Vrigné, il y a même un réservoir d'eau engagé dans le mur. (La Roche, Les Fraimbaudières sur La Fontenelle).

Les escaliers :

Les escaliers anciens ont souvent disparu et été remplacés par des escaliers rudimentaires ou des échelles de meunier.

Quelques escaliers extérieurs droit plaqué en façade se rencontrent dans le canton mais ce type est peu représenté. On en trouve deux variantes : escalier plein et porte latérale ou escalier avec palier sur poteau avec porte dessous ( ex : Les Fraimbaudières à La Fontenelle ; Les Loges à Bazouges-la-Pérouse ; La Roche Métayer et La Barbottaie en Chauvigné).

L'escalier central entre murs de refend, tournant à retours est très peu fréquent également, il apparaît au 18e siècle à La Chobetterie (Tremblay) et dans plusieurs presbytères (Chauvigné, La Fontenelle). D'origine noble, ce type ne s'est pas diffusé clans l'architecture rurale du canton.

L'escalier en vis hors-oeuvre est en bois ou en pierre ou encore combine les deux matériaux ; la tour d'escalier est en façade postérieure (maison 1530 à Rimou ; La Claiteraie en Chauvigné), dans l'angle de deux corps de bâtiments (les Longrais, Bazouges-la-Pérouse ; Rue de l'Aumaillerie à Antrain), sur l'angle de la maison (maison Helleu à Tremblay) ; l'escalier dessert l'étage et le comble.

L'escalier en vis dans-oeuvre est dépourvu de cage ; c'est une particularité du canton déjà observée dans le pays de Fougères ; l'escalier est toujours construit dans un angle de la pièce ; parfois il se signale de l'extérieur par un jour ou deux jours superposés qui éclairent l’escalier intérieur. Cet escalier est en bois ou en pierre.

Exemple : la Haute Guérinaie et Le Bas Gerouard, Chauvigné ; La Pitoisière, Antrain ; Launay, Rimou ; Le Long Pré, Marcillé-Raoul.

Chronologiquement, l'escalier en vis appartient aux 16e, 17e et 18e siècles.

  • Période(s)
    • Principale : 16e siècle
    • Principale : 17e siècle
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : 19e siècle
  • Toits
    ardoise, chaume, tuile plate
  • Murs
    • granite
    • schiste
  • Décompte des œuvres
    • repérés 3 240
    • étudiés 286

Bibliographie

  • L'architecture traditionnelle dans le canton d'Antrain. Association pour la Promotion du Patrimoine d'Antrain et de son Canton, 1985.

Annexes

  • Annexe n°1
Date(s) d'enquête : 2011; Date(s) de rédaction : 1977