Dès la fin du 18e siècle, cet écart est cité par Jean-Baptiste Ogée dans son ouvrage Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, comme l’un des principaux villages de la commune de La Fontenelle.
Cette ancienne ferme est figurée sur le premier cadastre de la commune, réalisé en 1823. Il s’agit de la construction la plus au nord de l’écart.
Au vu des caractéristiques architecturales du bâtiment, il est possible de faire remonter sa construction à la première moitié du 17e siècle. En effet, la présence de portes en plein cintre jumelées en façade sud, la forte pente de toiture ou encore l’existence, à l’intérieur, d’une poutraison de forte section et d’une cheminée monumentale sur le pignon est attestent cette période de construction.
Le bâtiment était composé de trois pièces en enfilade au rez-de-chaussée, seule la pièce Est était une pièce à feu (cheminée sur le pignon est). La fonction de cette pièce (salle) est identifiable de l’extérieur puisque cette partie est percée d’une fenêtre et d’une porte en plein cintre à double rouleau à cet emplacement.
La partie centrale ne possède pas de cheminée, et pour cause, il s’agissait vraisemblablement d’une dépendance, peut-être une étable. Le fait que la porte qui donne accès à cette partie soit plus petite et moins soignée que celle de la salle est révélateur de la fonction de dépendance de cette partie.
Il semble que la partie ouest du rez-de-chaussée de ce bâtiment ne soit pas non plus été équipée d’une cheminée ; il s’agissait peut-être également d’une dépendance (écurie ?).
La hauteur importante du bâtiment ainsi que le soin accordé à la fenêtre qui se trouve à l’étage dans la partie est témoignent de l’existence très probable d’une pièce à feu (chambre) à l’étage à l’origine à cet emplacement.
En 1823, le cadastre napoléonien nous apprend qu’il existait une petite partie en retour d’équerre dans l’angle sud-est de la construction à cette époque.
La construction du fournil qui se trouve au sud-ouest du logis remonte probablement à la seconde moitié du 19e siècle car il n’existait pas encore lors de la réalisation du cadastre napoléonien.