Dossier d’œuvre architecture IA35050098 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Communauté de communes d'Antrain
Le village de la Gardais (Saint-Ouen-la-Rouërie fusionnée en Val-Couesnon en 2019)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays de Fougères - Antrain
  • Commune Val-Couesnon
  • Lieu-dit Saint-Ouen-la-Rouërie, Gardais (la)
  • Précisions commune fusionnée après inventaire Commune inventoriée sous le nom de Saint-Ouen-la-Rouërie

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 18e siècle

Situé au sud du bourg de Saint-Ouen-la-Rouërie, le village de la Gardais est formé d’une dizaine d’alignements regroupés sur un faible espace. La densité du bâti a peu évolué depuis l’établissement du cadastre en 1823. Maisons, fermes et dépendances datent pour la plupart du 19e siècle. Deux maisons plus anciennes se détachent particulièrement de cet ensemble.

La première, qui a subi de profonds remaniements, se distingue par la qualité de sa porte dont l’encadrement en granite est composé de deux pilastres couronnés de chapiteaux portant un large linteau. Qu’il s’agisse ou non d’un remploi, cet emprunt au vocabulaire architectural des châteaux et manoirs de la Renaissance signe la volonté d’afficher le rang social du propriétaire. Très certainement contemporaine de la porte, la baie supérieure dont les piédroits chanfreinés portent des décors sculptés (congés) conforte l’idée qu’il s’agit sans doute d’une construction du début du 17e siècle.

La seconde maison se trouve aujourd’hui prise dans un alignement de la première moitié du 19e siècle. De plan massé et très simple dans sa conception, elle compte au rez-de-chaussée comme à l’étage une salle équipée d’une cheminée signalant l'habitation d’un notable. Un escalier en vis à marches monoxyles distribue la salle haute.

La façade, élevée en moellons de schiste et de grès, est percée de trois ouvertures chanfreinées en granite taillé. L’inscription qui figure sur le linteau de porte « M(essire) LG P(rêtre) 1614 » pourrait faire penser que la construction date du début du 17e siècle mais l’analyse du bâtiment permet d’exclure cette datation. Les cheminées à linteaux et corbeaux de bois sont en effet datables du dernier quart du 18e siècle et confirment que l’ensemble a très probablement été édifié à cette époque avec des éléments remployés : l’escalier à marches pleines est antérieur à cette période (16e ou 17e siècle), de même que les encadrements d’ouvertures (17e siècle) dont le remontage présente certaines maladresses.

Bibliographie

  • PAUTREL, Emile. Notions d'histoire et d'archéologie pour la région de Fougères, 1927.

  • BANEAT, Paul. Le département d'Ille-et-Vilaine, Histoire, Archéologie, Monuments. Rennes : J. Larcher, 1929.

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel)
Date(s) d'enquête : 2013; Date(s) de rédaction : 2013