Dossier d’œuvre architecture IA35131042 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Communauté de communes d'Antrain
Maison, Le Pont Adelé (Bazouges-la-Pérouse)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays de Fougères - Antrain
  • Commune Bazouges-la-Pérouse
  • Lieu-dit POnt Adelé
  • Dénominations
    maison

Cet ensemble cohérent est l'archétype des logis intermédiaires, certes modeste, mais conforme au standard du "minimum seigneurial". Probablement déclassé en ferme dès le 17ème siècle, derrière ses murs se cachent des éléments tout à fait remarquables qui trahissent son histoire passée.

Il s'agit d'un logis construit au 15ème siècle sur un plan ternaire (cuisine, salle, cellier), pourvu d'une salle principale et d'une chambre haute à l'étage au-dessus du cellier. Les ouvertures actuelles ont été remaniées. Le logis de droite fut ajouté à la =fin du 16e siècle.

Cette maison composée de deux corps de logis est datable du 15e siècle et de la fin du 16e siècle. La partie du 16e siècle (en pierres de taille), s'appuie sur le logis plus ancien. Cette première analyse extérieure est renforcée par la disposition intérieure. Les deux cheminées sont datables du milieu du 15ème siècle en raison du décor des piédroits et le chanfrein quasi-inexistant des corbelets. Le placard mural en granite et les étagères latérales confirment cette datation.

De plus, la disposition des pièces est totalement conforme à l'archétype de la période.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 15e siècle, 4e quart 16e siècle

Le logis principal se compose d'une grande salle par laquelle on entre par son extrémité appelée le "bas-bout". C'est pourquoi la porte est excentrée. On trouve en face de cette porte, une porte secondaire qui donne sur l'arrière du logis, cette dernière a été transformée en fenêtre. Cette salle principale est pourvue d'une belle cheminée monumentale.

Accolé à la grande salle, le cellier est pourvu d'une petite fenêtre. Une chambre à coucher est située au-dessus du cellier, celle-ci possède une cheminée et un placard mural. L'escalier d'origine est manquant, il s'agissait probablement d'un escalier en vis.

Aujourd'hui disparue, une cuisine devait exister auparavant à gauche de la porte d'entrée. Cette hypothèse vient du fait de la discontinuité du chainage d'angle à l'arrière et par le cadastre napoléonien de 1826 où l'on voit bien que la maison était beaucoup plus longue. Cette cuisine devait communiquer directement avec la salle.

A droite de la cheminée principale (salle), il y a une ouverture menant au cellier, en pierres de taille et linteau en bois et juste au-dessus de cette ouverture, la même ouverture donnant dans la chambre haute. Les pierres de taille de cette ouverture haute sont du côté du grenier ce qui indique qu'un escalier arrivait directement sur cette ouverture. D'ailleurs, une trace de petite ouverture visible de l'extérieur pourrait être le vestige d'un jour qui éclairait la montée de l'escalier.

Au pignon est, un second logis est ajouté postérieurement, il se compose d'une pièce à feu surmontée d'un grenier. La façade principale de ce second bâtiment est percée de trois ouvertures très représentatives de la fin du 16e siècle : une porte en plein cintre, une petite fenêtre au bords chanfreinés et ornée d'une grille pour le rez-de-chaussée et une fenêtre haute avec chanfreins et appui saillant.

  • Murs
    • granite moellon
    • granite pierre de taille
  • Toits
    matériau synthétique en couverture, tôle ondulée
  • Escaliers
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 2012; Date(s) de rédaction : 2016
Articulation des dossiers