Les seigneurs d'Iné disposent sur leurs fiefs du droit de haute justice. En 1864, les deux mottes féodales de la Motte-d'Iné sont détruites, mais il subsiste un manoir en bon état de conservation. À proximité s'élevaient une chapelle privée, disparue, un four à pain et plusieurs moulins appartenant à la seigneurie.
Aujourd'hui très transformé, l'ancien manoir construit au 16e siècle ne conservent qu'une tourelle d'angle en encorbellement, une fenêtre en accolade et une cheminée.
Le manoir de la Motte-d'Iné ou Motte-d'Igné (16e siècle), propriété des seigneurs d'Iné. Les seigneurs d'Igné, connus au 12e siècle, fondèrent la Motte. La chapelle de ce manoir est signalée dès 1579 comme ayant alors un chapelain, Etienne Panier, successeur de Nicolas Macé. Vers 1720, elle était fondée de deux messes par semaine. Mais le dernier titulaire, M. Caillière, recteur de La Chapelle-Erbrée, déclara en 1790 que la fondation de la Motte-d'Igné ne consistait plus qu'en trente messes par an, pour l'acquit desquelles il jouissait simplement d'un petit trait de dîme en La Chapelle-Janson, affermé alors 90 livres. A cette époque, la chapelle de la Motte étant ruinée, ces messes étaient dites en celle de la Motte-Anger, au Loroux. Propriété successive des familles d'Igné (en 1125 et en 1163), de la Croizille (en 1402), de Ghaisnes (vers 1412), de Fontenailles (en 1465), le Séneschal (en 1513), de la Villegontier (vers 1520), le Corvaisier seigneurs de Pelaine (vers 1550), Geffrard seigneurs de Lentillère (vers 1573), Pouriel seigneurs de Chapifeu (en 1610), du Chasteigner (en 1619), du Guesclin seigneurs de la Roberie (vers 1641), du Matz marquis du Brossay (vers 1676), Julliot seigneurs de Bénazé (en 1715 et en 1785). Il relevait jadis de la seigneurie de Fougères.
Photographe à l'Inventaire