Le ruisseau du Hill, affluent de la Valière, traverse la commune d'Argentré-du-Plessis.

Du XVIIe au XIXe siècle, le Hill alimentait cinq moulins hydrauliques, à farine, de l'amont vers l'aval : le moulin de Guérin (sur la branche sud), le moulin aux Moines, le moulin Neuf, le moulin du Plessis et le moulin du Hill (sur la branche est). Les deux branches se réunissent entre le moulin Neuf et le moulin du Plessis. Sur les cinq moulins, seulement deux - les moulins aux Moines et Neuf - sont encore en élévation en 2022 ; les trois autres ont été détruits avant 1949, date des premières photographies aériennes.

Bien que ces cinq moulins soient assez peu documentés dans les archives, ils sont tous mentionnés dans des aveux seigneuriaux du XVIIe siècle. En 1603, le moulin aux Moines est propriété de l'abbaye de Clairmont sous l'abbatiat de Jean Lescot. En 1657, les moulins de Guérin et du Hill, de la seigneurie du Pinel et son seigneur Louis de Champelays. En 1667, les moulins Neuf et du Plessis, de la seigneurie du Plessis et son seigneur Jean de Plessis.

Selon la typologie établie à l'échelle du bassin hydrographique, les moulins situés sur le cours d'eau du Hill relèvent de 3 types :

- les moulins Neuf, de Guérin et aux Moines sont des moulins de barrage : accolés à un étang créé par un barrage, dans le but de stocker l'eau destinée à un usage ultérieur ;

- le moulin du Plessis est un moulin sur berge : construit à cheval sur la berge et le cours d'eau, ses infrastructures hydrauliques sont minimales (une petite chaussée avec une vanne motrice et un très court coursier) ;

- le moulin du Hill est un moulin de dérivation : ses infrastructures hydrauliques sont nombreuses et coûteuses à mettre en place, le cours d'eau est dévié sur une centaine de mètres (l'eau est ainsi amenée au moulin, et restituée à la rivière par un canal de fuite).