Le cours du ruisseau Les Epronnières sépare la Mayenne - commune de Juvigné - et l'Ille-et-Vilaine - communes de Princé, Montautour et Saint-M'Hervé. Le cours d'eau est un des tout premiers affluents de la Vilaine et alimente 8 moulins hydrauliques : les moulins des Epronnières et de Courteille (Juvigné), de la Cordelière (Princé), de Rabier (Juvigné), de la Foucheraie (Montautour), de Besnard (Saint-M'Hervé), d'Ingollier - devenu moulin Neuf (Saint-M'Hervé), et de Harault (Saint-M'Hervé). 5 sont encore en élévation et 1 en ruine ; les 2 autres sont détruits (carte 2).

Les moulins de la Cordelière, d'Ingollier et de Harault sont des moulins à farine. Les 5 autres n'ont pas de fonction connue selon les archives disponibles : néanmoins, la plupart devaient également être des moulins à farine.

Les sources d'information sont d'ailleurs hétérogènes sur l'ensemble de ces moulins (carte 1). Les moulin d'Ingollier et de Harault sont connus dès 1304 et plus d'une trentaine de documents permettent de suivre leur évolution jusqu'au XVIIIe siècle. Alors que les moulins des Epronnières, de la Cordelière et de Besnard ne sont mentionnés qu'une ou deux fois. Les 3 derniers moulins ne sont en revanche jamais mentionnés.

Selon la typologie établie à l'échelle du bassin hydrographique, les moulins situés sur le cours d'eau des Epronnières relèvent de 3 types (carte 2) :

- les moulins des Epronnières, de Courteille, de la Cordelière, de Rabier, de la Foucheraie et d'Ingollier sont des moulins de barrage : accolés à un étang créé par un barrage, dans le but de stocker l'eau destinée à un usage ultérieur ;

- le moulin de Besnard est un moulin en bout de chaussée : une chaussée barre l'entièreté de la rivière avec à son bout le moulin ;

- le moulin du Harault est un moulin de dérivation : ses infrastructures hydrauliques sont nombreuses et coûteuses à mettre en place, le cours d'eau est dévié (l'eau est ainsi amené au moulin et restitué à la rivière par un canal de fuite).