• inventaire topographique
Église paroissiale Saint-Pierre et Saint-Paul (Erdeven)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Ria d'Etel - Belz
  • Commune Erdeven
  • Lieu-dit le Bourg
  • Cadastre 2001 AB 161
  • Dénominations
    église paroissiale
  • Vocables
    Saint-Pierre et Saint-Paul
  • Parties constituantes non étudiées
    parvis, enclos, croix monumentale

Les Talhouët, seigneurs de Keravéon sont fondateurs de l'église paroissiale. On retrouve leurs armes (losanges en bannière) en divers endroits sur l'édifice. D'après le chanoine Danigo (Danigo, 1986), d'importants travaux sont exécutés au milieu du 18e siècle : couverture, mur nord, décor intérieur et lambris de couvrement. La tour-clocher porte la date 1755 sur sa face sud. Les armes martelées et la couronne comtale figurées sur les faces intérieures et extérieures de cette tour, sont celles du comte Georges-René de Talhouët (1679-1761), seigneur de Keravéon et dernier du nom. On peut rapprocher de cette campagne de rénovation de l'ancien sanctuaire, la mise en place du retable majeur, connu par d'anciennes photographies. L'église est agrandie de deux collatéraux entre 1832 et 1833, suivant la décision du conseil de fabrique (Danigo, 1986). Ce que confirme la comparaison des deux plans cadastraux de 1811 et 1845, ainsi que la date portée 1833, à l'angle sud-ouest du bas-côté sud. En 1896, l'église est entièrement vitrée par Laumonnier, peintre verrier à Vannes. Dans les années 1960, l'élargissement de la Départementale 781, provoqua l'alignement et l'amputation de l'édifice d'une partie de son chevet et de la sacristie. L'ensemble des trois retables situés dans le choeur et les transepts fut détruit à cette époque.

  • Période(s)
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : 2e quart 19e siècle
    • Secondaire : 3e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1755, porte la date, daté par travaux historiques
    • 1833, daté par travaux historiques

Edifiée au centre du bourg, chevet et sacristie sur la départementale 781. Enclos au nord et à l'ouest, planté correspond à l'ancien cimetière. Eglise de plan en croix latine, chevet plat, doté d'une tour-clocher sur porche occidental en demi-hors-oeuvre. Nef séparée des collatéraux par des piles cylindriques et deux piliers rectangulaires à la croisée du transept. Murs sud et nord percés d'une porte et de trois baies cintrées à ébrasements intérieurs et extérieurs. A l'exception du pignon est, aux rampants de béton, et de la tour en pierre de taille, l'église construite en moellons est enduite. La tour-clocher entièrement appareillée en pierre de taille repose sur un porche anciennement voûté de pierre. En retrait d'un large corniche, le tambour octogonal abrite la chambre des cloches, au dessus duquel la flèche en forme de dôme pyramidal étiré se termine par un lanterneau lui-même coiffé d'un petit dôme en pierre. A l'intérieur, un escalier de pierre adossé au mur séparant le porche de la nef, correspond à la montée d'une ancienne tribune seigneuriale. La sacristie accolée à l'église, au sud-est, communique avec le transept par une porte récente (fin 19e siècle ?). Elle a été reconstruite après l'alignement des années 1960, en remployant des éléments anciens telle la corniche à modillons.

  • Murs
    • granite
    • enduit
    • moellon
    • pierre de taille
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan en croix latine
  • Étages
    3 vaisseaux
  • Couvrements
    • voûte en berceau
    • lambris de couvrement
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • dôme polygonal
    • pignon découvert
  • Typologies
    plan en croix latine. Porche à étage. Tribune seigneuriale
  • État de conservation
    remanié
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • armoiries
  • Précision représentations

    Ecu à losanges en bannière (Talhouët de Keravéon) dans maçonnerie des murs intérieurs est, des deux bras du transept (cachés par les retables à la Révolution). Couronne sur mur intérieur ouest de la nef, sous oculus. Couronne sur mur extérieur sud du clocher, sous date sculptée 1755. Tous les autres blasons sont martelés.

  • Statut de la propriété
    propriété publique

C'est surtout l'intérieur de l'édifice qui a souffert des remaniements récents. Les murs dénudés de leur enduit et de leur décor, sont rejointoyés au ciment.

Documents d'archives

  • DU HALGOUËT, Hervé. Notes archéologiques sur le département du Morbihan , 2t., dactylographié, vers 1942-1952. Descriptions architecturales de l'église, des chapelles, des châteaux de Kercadio et Keravéon. Quelques mots sur le village de Keroret où il note la présence de fermes aux murs appareillés et couvertes en chaume, anciennes demeures des tenanciers du fief de Keravéon.

    p.

Bibliographie

  • DUHEM, Gustave. Les églises de France, Morbihan, Paris, 1932. Cite : Eglise Saint-Pierre-Saint-Paul, du 18e siècle ; Chapelle de la Vraie-Croix du 16e siècle, remaniée au 19e siècle ; Chapelle de la Congrégation au bourg, du 19e siècle ; Chapelle N.-D. à Loperhet, jadis dédiée à Sainte-Brigitte, du 17e siècle ; Chapelle Saint-Germain reconstruite au 17e siècle ; Chapelle Saint-Sauveur du 18e siècle. Avec beaucoup d'imprécisions et erreurs de datation. Ne cite pas Saint-Guillaume à Lisveur, ni la chapelle des Sept-Saints (son enquête remonte au milieu des années 1920 pour certaines communes).

    p.
  • DANIGO, Joseph. Eglises et chapelles du doyenné de Belz , Bannalec, 1986.

    p. 36-40

Documents figurés

  • Photo du retable du chevet, avant sa destruction dans les années 1960. Publiée dans : DANIGO, Joseph. Eglises et chapelles du doyenné de Belz, Bannalec, 1986, p36.

    p. 38

Annexes

  • Annexe n°1
Date(s) d'enquête : 1976; Date(s) de rédaction : 2004