• inventaire topographique, ville de Vannes
Manoir du Boizy (Vannes)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vannes
  • Commune Vannes
  • Lieu-dit le Boizy
  • Cadastre 1844 I2  ; 1980 DM 170
  • Dénominations
    manoir
  • Appellations
    du Boizy
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, puits, allée, jardin, communs

Le manoir du Boizy ferme le côté nord d´une cour située à l'extrémité d´une rabine, plantée de sapins entre 1925 et 1930 ayant remplacé un espace boisé figurant sur le plan cadastral de 1844. Au nord, un jardin clos de murs domine un vallon. L'ouest de la cour est fermé par une longue dépendance figurant sur le plan de 1844, probablement construite au début du 19e siècle, dont les ouvertures sont reprises du milieu du 19e siècle au milieu du 20e siècle. Sans étage, elle est en moellon, en rez-de-chaussée et dotée d'un comble à surcroît ouvert de gerbières incluses.

Il appartient à la famille des édifices péri-urbains construits pour les parlementaires comme « résidence des champs », ici sur l'emplacement d'une métairie annoblie et exempte depuis la fin du 15e siècle ; c´est cependant un exemple modeste. Le premier propriétaire connu est Pierre Tillon, conseiller au Parlement : c'est peut-être à lui que l'on doit la partie ancienne qui subsiste (qui ne paraît pas pouvoir être la métairie du 15e siècle). Les familles Houet et Sesbouëz sont par la suite les principaux occupants de cette terre.

La composition initiale du manoir est partiellement révélée par une haute toiture centrale en pavillon et par la tour d'escalier postérieure. Sa structure initiale, classique pour la deuxième moitié du 16e siècle, se composait de deux pièces en rez-de-chaussée, salle et cuisine, surmontées de deux chambres, distribuées par un escalier en vis dans une tourelle hors-oeuvre sur la façade postérieure. La salle, de dimensions très modestes, subsiste, ainsi que la chambre qui la surplombe. L´une et l´autre ont conservé leurs cheminées d´origine, ornées d´un blason, buché sur le linteau de la cheminée de la salle, apparent mais non identifié dans la chambre. Les poutres, conservées dans la salle, sont sans doute cachées par le faux plafond dans la chambre. L´escalier en vis en bois de chêne est intact dans la tourelle. La partie est, visible sur le plan cadastral de 1844, a disparu entre cette date et l'époque où Galles fait un dessin de la façade postérieure, dans la deuxième moitié du 19e siècle. Le haut d'un piédroit de cheminée déposé dans la cour (fig.6) pourrait provenir de cette partie disparue, probablement de la cuisine au rez-de-chaussée.

Les transformations les plus importantes interviennent à partir de 1914 pour la famille Lorcy qui acquiert le domaine en 1905 (renseignement oral de l'ancienne propriétaire) : la partie est (sur l'emplacement de l'ancienne cuisine et chambre du manoir) est reconstruite et un escalier moderne se substitue à l'escalier dans la tourelle, condamné dans sa première révolution, qui ne sert plus que pour la desserte du comble. La cheminée de la chambre est en partie recouverte d'une boiserie qui laisse apparente le linteau blasonné de l'ancienne cheminée.

Vers 1930, la partie ouest, existant sur le plan cadastral de 1844, mais sans étage d'après le dessin de Galles, dans laquelle se trouvait la cuisine et une écurie au début du 20e siècle, est soit reconstruite, soit totalement remaniée avec adjonction d'un étage desservi par un second escalier à balustres de bois. L'ensemble de la façade est mise au goût du jour, avec une élévation enduite à travées régulières et fenêtres à linteau en arc segmentaire. Cependant, l'accent est mis sur la partie centrale (l'ancien manoir avec sa toiture conservée), la fenêtre du rez-de-chaussée étant ici la plus large de l'élévation.

La première mention du Boizy apparaît dans la réformation du domaine de 1513 parmi les manoirs et métairies exemptes depuis 60 ans (c'est-à-dire depuis la dernière réformation). C'est alors la propriété de François Kerboutier, sieur du Guernic en Plescop. Le manoir est construit dans la deuxième moitié du 16e siècle ou au tout début du 17e siècle, peut-être pour Pierre Le Tillon conseiller au présidial. Sa toiture en pavillon est une modification du milieu du 17e siècle. Une extension vers l'est se fait en 1914 selon la tradition orale. Vers 1925, la partie ouest qui figure sur le plan cadastral ancien (cuisine et écurie d'après l'ancienne propriétaire) est modifiée, surélevée et la façade est refaite.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 16e siècle
    • Secondaire : 1er quart 20e siècle
  • Dates
    • 1914, daté par tradition orale

Manoir à trois corps de logis à élévation enduite à travées, à un étage carré. Escalier dans tourelle hors-oeuvre. Escaliers plus récents en bois tournants à retours sans jour.

  • Murs
    • granite
    • enduit
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    1 étage carré, comble à surcroît
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • croupe
    • pignon couvert
  • Escaliers
    • escalier hors-oeuvre : escalier en vis sans jour en charpente
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en charpente
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • armoiries
  • Précision représentations

    Blason sculpté sur le linteau de la cheminée du premier étage, armoiries non identifiées.

  • Statut de la propriété
    propriété privée

Bibliographie

  • LAIGUE, Cte R. de. La noblesse bretonne aux XIVe et XVe siècles. Evêché de Vannes. Rennes, 1902. Rééd. 2001., p. 558-562.

    p. 841
  • THOMAS-LACROIX, Pierre. Le vieux Vannes. Malestroit, presses de l'Oust, 2e édition, 1975.

    p. 111

Périodiques

  • TRISTE, Alain, DARE Sébastien. La villa romaine du Boizy à Vannes. In : Bulletin des Amis de Vannes, 2012, n°37.

    P. 10-19

Documents figurés

  • A. D. Morbihan. 2 J 48. Fonds Galles. Manoir du Boizy, dessin à la plume de L. Galles (vers 1860-1870).

    Archives départementales du Morbihan : 2 J 48
  • A. D. Morbihan 3P593. Plan cadastral 1844 : plan d'assemblage et plan des sections.Graff (géomètre) ; Herviant (géomètre) ; Tanguy (géomètre).

    Archives départementales du Morbihan : 3P593

Annexes

  • Sources iconographiques
Date(s) d'enquête : 1999; Date(s) de rédaction : 2000
Articulation des dossiers