A l'examen des plans cadastraux de 1809 et 1844, on peut établir les
observations suivantes :
Au nord du village les deux alignements au nord et sud de l'impasse
Roger Gentil, existant en 1809 et 1844, composés de 5 et 2 logis sont
conservés. Seuls celui du sud a été repéré, celui du nord (BL 36, 37,
120 et 38) qui date du 17e ou du 18e siècle est entièrement remanié.
Plus au sud, rue Launay, l'alignement en L est identique en 1809 et
1844, à l'exception de l'extrémité est (BL 41 et 42), formé d'une seule
parcelle en 1809, de deux en 1844. Comme les alignements de la rue
Marcel Gentil, il peut dater des 17e et 18e siècles. Les parties est (BL
41 et 42) et en retours au sud-ouest (BL 47) n'ont pas été repérées
(remaniement). Deux de ces alignements sont composés de logis à pièce
unique accompagnés d'une dépendance basse en retour, créant une cour :
cette structure est encore conservée.
L'alignement immédiatement au sud (BL 48 et 49), une ferme accompagnée
de deux logis en retrait (existant en 1809 et 1844) n'a pas été repérée
(remanié).
A son sud, un alignement de trois logis orienté nord-Sud (parcelles 152,
153, 154 en 1809, BL 54 et 55 du cadastre actuel) conserve sur le logis
médian, en moellon, la date de 1690.
Les parcelles 147 et 148 du cadastre deb1809 (BL 52), encore logis à
pièce unique accompagnés de dépendance en retour, conservés, ont été
remaniés au sud. La grande ferme, dont ils dépendirent ensuite, à l'est
(BL 50, 51), en partie construite entre 1809 et 1844, est entièrement
remaniée.
L'actuelle parcelle 40 (repérée), aujourd'hui formée d'une ferme et d'un
logis perpendiculaire, ne figure pas sur le plan cadastral ancien : la
ferme ouverte à l'ouest a été reconstruite, le petit logis orienté au
sud figure partiellement en 1844 ; cependant, la forme très différente
en 1809 évoque plutôt une reconstruction.
Au sud-est de la rue du Poulfanc les bâtiments ont presque tous disparu,
à l'exception des parcelles BK 11 à 15. La parcelle BK 15, en saillie
sur la rue, est une maison de maître à étage, habitée au début du siècle
par un militaire, dont les chevaux logeaient dans les écuries en
alignement (parcelles BK 12, 13, 14) : ces bâtiments, surélevés, ont été
transformés en habitation avant 1950. Ils figurent sous une seule
parcelle (169) en 1809 et deux parcelles en 1844. La maison elle est
reconstruite entre 1809 et 1844 à l'emplacement d'une construction
existante dont elle remploie une porte.
La parcelle BL 68 (176 en 1809) est antérieure au début du 19e siècle :
formée de deux petits logis, elle est entièrement remaniée et non
repérée, de même que BL 67, BL 59, BL 123 et 60, bâti ancien remanié.
En fin, le village du Porho, aborbé par le village de Bohalgo conserve
une ferme repérée et au 3, chemin du Porho (BC 169) un logis à pièce
unique figurant sur le cadastre de 1844, devenu porcherie. Entièrement
remanié et transformé au 20e siècle. Il dépendait de la maison voisine
(BC 84), basse avec porte en plein cintre, datée 1810 (renseignement
oral), démolie en 1958 .
Ingénieur