• inventaire topographique, ville de Vannes
Couvent de carmes du Bondon, actuellement demeure, rue du Bondon ; rue madame de Ségur (Vannes)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vannes
  • Commune Vannes
  • Lieu-dit le Bondon
  • Adresse rue du Bondon , rue madame de Ségur
  • Cadastre 1844 I 663 bis, 664 à 680, 683, 684, 685 ; 1980 DL 15 a,b, 84, 85a, 182, 183, 229, 230
  • Dénominations
    couvent
  • Genre
    de carmélites
  • Appellations
    Couvent du Bondon
  • Destinations
    demeure
  • Parties constituantes non étudiées
    ferme, jardin, puits, enclos, portail

A l´extérieur de la ville, le village du Bondon est traversé par l´ancienne route de Vannes à Plescop et Grand-Champ, aujourd´hui interrompue par la voie ferrée puis par le boulevard extérieur.

Selon une inscription portée sur le mur du chœur, une chapelle dédiée à Notre-Dame y est fondée en 1318 « ceste chapelle fut commencée en l´honneur de Nostre-Dame du Bodon le lundi quatorzieme jour de may lan mil CCC XVIII. Un registre des carmes de Rennes conservait une description de la chapelle : elle mesurait 120 pieds de long sur 23 de large, le clocher consistait en une tour carrée et voûtée située au-dessus du carré du transept comme il en est d´usage à l´époque.

L´acte de fondation du couvent par le Duc Jean V remonte à 1424. Outre le terrain et la chapelle, il acquiert auprès du seigneur suzerain, Jean de Malestroit, seigneur de Kaer, un hébergement avec "courtil, maison et hébergement de l´hôpital, un grand clos, bois et terre de labeur", d´une contenance de douze journaux.

Si les carmes occupèrent les lieux dès l´origine et donc les bâtiments s´y trouvant, le couvent ne fut construit qu´à la fin du 15e siècle, selon les témoins architecturaux qui subsistent. Les bâtiments se développaient autour du cloître selon un plan en U dont le sud était occupé par la chapelle, le nord et l´est par les bâtiments conventuels et l´ouest par un mur de clôture.

Il est probable que la chapelle ne fut pas reconstruite, mais seulement augmentée. Les nombreuses sépultures de seigneurs locaux qui y furent autorisées par suite de dons et fondations décrivent leurs lieux d´ensevelissement. Ainsi, pour la sépulture des seigneurs de Camsquel, (aujourd´hui Kermesquel, manoir en Vannes) située dans la croisée à proximité du choeur, il est fait état de blasons sur les piles de la croisée qui supportent la tour centrale, comme dans la première chapelle de Notre-Dame du Bodon. Beatrix de Rostrenen était enterrée dans le choeur en 1505, Odon de Loyon (seigneurie de Ploeren) dans la chapelle au sud du choeur. Les bras de transept étaient réservés au nord à la famille de Caden, au sud aux familles du Pargo et du Garo dont les armes apparaissaient dans les fenêtres. Des chapelles sont ajoutées à l´église, en 1468 au sud pour les carmélites et au nord avant 1517 pour la sépulture de la famille de Monternault.

L´église fut augmentée d´un nouveau choeur en 1624, probablement sur l'emprise de la sacristie.

Il est difficile de restituer les espaces d´origine après les transformations intervenues après la Révolution, avec la destruction de l´aile est et de la chapelle, et après les modifications intérieures du 20e siècle. Cependant le texte de la vente révolutionnaire de 1791 contient des éléments qui permettent quelques éclaircissements.

Au rez-de-chaussée, l´accès se faisait par le nord, en traversant un espace devenu jardin. La porte nord en anse de panier mouluré (fig. 3) est identique à celle (fig. 4, 26) donnant du vestibule, à l´est, dans l´ancienne aile est et peut remonter à la fin du 15e siècle, de même que les deux fenêtres qui l´encadrent (fig. 9), ainsi que la fenêtre en tiers point sur le même mur, transformé au 20e siècle en porte de garage. Cette porte donnait accès à un espace unique dont la destination initiale n´est pas connue : peut-être s´agissait-il du réfectoire ? Cette pièce, dénommée bûcherie dans la description de 1791 ne montre aucune trace de cheminée d'origine, ce qui n´est pas contradictoire avec son activité de réfectoire. De plus, la présence d´un lavabo, moderne, mais placé dans une arcade ancienne à mouluration à amortissement en forme de pyramidons de la fin du 15e siècle (fig. 22) de même que le jour qui l´éclaire pourrait confirmer cette hypothèse. Plus tard cloisonnée, la pièce a conservé des poutres posées sur corbelets qui peuvent remonter au 16e siècle, ainsi qu´un enduit peint (fig. 24) . L´absence de fenêtres au sud s´explique par la présence de la toiture du cloître adossée au mur sud. A l´ouest, une porte donne accès au corps de latrines, sans doute postérieur à la construction d'origine. Une excavation aujourd´hui bouchée à la base du mur gouttereau nord a été ajouté au 18e ou au 19e siècle (fig.23) : linteau, arc de décharge et jambage évoquent une cheminée, mais aucune souche extérieure ne la signale.

Dans l´angle nord-est de ce corps principal est insérée à la fin du 16e siècle une tour d´escalier polygonale qui empiète partiellement sur la fenêtre du mur nord (fig. 25, 26). Cette tour contient un escalier en vis en pierre qui dessert l´étage. On ignore quel était le système de distribution qui a précédé cet escalier, le second escalier mentionné dans le texte de 1791 n´étant ni localisé ni décrit.

La partie est du rez-de-chaussée se compose de deux pièces. La première en prolongement de l´aile sud était décrite comme un vestibule, la cuisine se trouvant au sud dans l´aile disparue et la salle à manger au nord dans le pavillon ajouté au nord au milieu du 16e siècle. La pièce dite vestibule aujourd´hui divisée a été dotée au 18e siècle d´une portion de mur en retour sur le mur est pour y loger une cheminée (fig. 27). Cette cheminée a perdu son lambris ; elle pourrait avoir remplacé une cheminée d´origine adossée à l´ancien mur nord extérieur (avant la construction du pavillon), mur qui a été entièrement ouvert au 20e siècle. Les deux fenêtres en tiers point (transformées en portes) qui éclairent la partie sud de cette pièce font partie des éléments d´origine du bâtiment, de la fin du 15e siècle. On notera que dans la description de 1791, l´accès se faisait par cette pièce : l´une des fenêtres en tiers point était donc déjà devenue une porte.

La pièce nord a conservé sa cheminée, contemporaine de la construction du pavillon (fig. 28). Elle conserve également un placard mural dans le mur sud.

A l'étage, le texte de 1791 décrit dans l´aile principale ouest, deux chambres, un cabinet et une sortie vers une galerie en bois. Cette galerie de distribution ou coursière en encorbellement que l´on retrouve dans quelques manoirs du 15e siècle (seulement conservée en place au manoir de Launay à Sainte-Anne sur Vilaine), a disparu. Les seuls témoins de cette structure pourraient en être les corbeaux insérés dans le mur sud qui pouvaient supporter la structure en bois de la coursière. Ces corbeaux peuvent également servir de support à la toiture du cloître : la coupe du couvent des Jacobins datée 1676 conservée aux archives départementales montre que le cloître était surmonté d´une galerie, mais en pierre. La porte d´accès à la coursière était peut-être en pignon : aucune fenêtre de la façade, certaines en calcaire, ne semble dater de l´origine du bâtiment.

La chambre ouest au 1er étage est la seule à avoir conservé des lambris des années 1700, en partie masqués dans leur partie haute par le plafond du 19e siècle (fig.32 à 35). L´alcôve ne semble pas contemporaine.

Des trois chambres de maître et huit cellules mentionnées dans l´aile est en 1791, les huit cellules ont disparu. Une des chambres a conservé une cheminée du 18e siècle (fig. 31). Sa position très maladroite, puisqu´elle occulte partiellement une fenêtre ancienne, s´explique parce qu´elle trouve place sur la portion de mur montant de fond ajoutée au 18e siècle au rez-de-chaussée dans le «vestibule».

Le comble conserve des charpentes de trois époques différentes. La plus ancienne couvre la partie subsistant de l´ancienne aile est. Très soignée, elle est du type à chevrons portant fermes (fig. 39), un système de charpente qui disparaît au 16e siècle. Les aisseliers courbes ménagent un espace en « carène renversée » qui semble avoir été habitable : sur les chevrons se voient encore les clous de fixation d´un lattis disparu (fig. 40). Si cet espace était chauffé, la cheminée a disparu avec la destruction de l´aile est. Ce type de comble habitable se voit encore dans quelques grands manoirs morbihannais, tel l´Etier en Béganne ou Bodel en Caro ou encore dans le grand logis ducal de Suscinio.

Bien qu´elle soit également très soignée, la charpente de l´aile ouest est bien différente. Elle est composée de trois fermes avec poinçon chanfreiné, mais non bagué (fig. 38), indice d´une réfection au 17e siècle. Malgré la présence des aisseliers courbes, il ne s´agit pas d´un espace habitable, ce qui est confirmé par l´absence de cheminée.

Le pavillon nord possède deux étages carrés : les chambres en ont été recoupées et remaniées aux 19e et 20e siècle, bien que les ouvertures sur le mur est soient d´origine et que celle du second niveau conserve les piédroits d'une cheminée du 16e siècle. Il est couvert d´une charpente en décalage avec celles des corps principaux ; on y accède par un petit escalier en vis logé dans l´épaisseur du mur puis par une volée droite en bois. L´escalier en vis a conservé un garde-corps à balustres plats du 18e siècle (fig. 37). La charpente en pavillon dégage un espace habitable en carène renversée dont les poutres sont peintes en jaune (fig. 46). L´absence d´éclairage et de cheminée fait cependant douter de l´utilisation de cet espace comme pièce habitable.

En résumé, le bâtiment subsistant, très composite est formé d´un corps de bâtiment en équerre de la fin du 15e siècle, amputé de son aile est au 19e siècle et remanié à différentes époques : l´aile ouest au 17e siècle dans ses parties hautes, l´aile est au 18e par l´adjonction d´un mur supportant des cheminées, puis au 19e siècle par la suppression de sa partie sud. Le pavillon nord ajouté au milieu du 16e siècle a subi peu de modifications dans sa structure, mais l´intérieur a été entièrement remanié comme le reste du bâtiment aux 19e et 20e siècles.

A la date de l'enquête, l´enclos avait peu varié par rapport à la description qu´en donnait au 17e siècle le registre des Carmes (fig. 61) : « ...Et sur l´avenue de la ville de Vannes il y a un beau bocage bien clos, en forme de triangle quy environne l´église du costé du midy, planté de grands arbres comme fresnes ormes chesnes oultrepassant la hauteur de l´église et du couvent pour rompre la violence des vents qui sont fort violents à cause de la proximité de la mer. » 130 de ces arbres sur les 300 que comptaient l´enclos furent abattus en 1741 pour réparation au lambris de l´église ainsi qu´à un dortoir et un grenier des bâtiments conventuels. Le portail d´entrée au sud à piliers en calcaire est considéré comme celui de l´enclos des carmélites : peut-être en est-ce l'emplacement, mais il date du 17e siècle et les carmélites ayant quitté les lieux depuis la fin du 15e siècle, il ne peut être que l'oeuvre des carmes.

A l´ouest des bâtiments conventuels, rien ne subsiste de la ferme qui dépendait du couvent : le bâtiment figurant sur les cadastres de 1809 et 1844 a été détruit, il n'en reste qu'un pignon et un mur gouttereau. Par contre, est conservé en prolongement du logis principal un mur, dans lequel apparaît une fenêtre feuillurée bouchée (fig. 55, 56) : c´est entre 1809 et 1844 qu´est construit ce bâtiment couvert en appentis, aujourd´hui très remanié. Il fait face au puits octogonal construit en pierre de taille, datant probablement du 17e siècle (fig. 67, 68). En pignon de cet appentis est conservé la trace du pilier de la clôture. Un autre corps de bâtiment destiné à l´exploitation agricole est construit à la même époque, entre 1809 et 1844. Aujourd´hui couvert en tuiles et enduit, il est également très remanié (fig. 65).

L'acte de fondation du couvent des Carmes par le duc Jean V date de 1424. C'est sur des terres appartenant au seigneur Jean de Malestroit seigneur de Kaer que le Duc choisit d'édifier le couvent, auprès d'une chapelle existante, la chapelle Notre-Dame du Bodon, construite en 1318, signalée dans cet acte. Le Duc obtient la cession des terrains alentours auprès du propriétaire déjà cité et de l'édificier Pierre Loret moyennant des indemnités. En 1460, Françoise d'Amboise, veuve du Duc de Bretagne Pierre II, obtient du pape Pie II l'autorisation de fonder à proximité des Carmes un établissement de carmélites. Elle reçoit pour ce faire tout le terrain situé au sud de l'église jusqu'au chemin public et une partie du pré des religieux vers l'ouest. En 1468, les Carmes autorisent la construction d'une chapelle latérale entre le bâtiment des religieuses et le bras sud de l'église pour servir à la sépulture des soeurs. Des fouilles récentes ont révélé les fondations du couvent des religieuses, car elles ont obtenu du pape l'autorisation de quitter les lieux dès 1479. A leur retour à Vannes quelques cinquante ans plus tard, elles s'établiront à Nazareth, plus proche de la ville. L'église des Carmes fut augmentée en 1624 d'un nouveau choeur. Plusieurs seigneurs locaux avaient leurs sépultures dans l'église. Après la Révolution, le couvent est vendu aux enchères en 1791 au sieur Joseph Guyot de la Chauvelaye, négociant, demeurant près du port. Cet acquéreur démolit l'église, le cloître et l'aile est avant 1809, car ils ne figurent plus sur le premier plan cadastral. Seuls demeurent aujourd'hui le corps de logis nord et les murs de l'enclos. Sur ce plan, le couvent du Bondon est formé d'un bâtiment principal à plan en équerre orienté au sud. Un autre bâtiment en équerre est figuré à l'ouest. Le cadastre de 1844 mentionne que le couvent appartient à Louis-Joseph-François Henry qui est dit expert au Bondon. Le corps subsistant se compose de plusieurs parties d'époques différentes. La partie la plus ancienne semble l'extrémité est du bâtiment : les ouvertures en arc brisé du rez-de-chaussée, ainsi que la charpente à chevron portant ferme remontent très probablement à la fin du 15e siècle. Ce corps ayant été coupé après la Révolution, le mur sud ne présente que des ouvertures créées au début du 19e siècle. Des aménagements ont été faits au cours du 18e siècle : le massif d'un conduit de cheminée est ajouté perpendiculairement au mur est ; la chambre du 1er étage a conservé une cheminée boisée de cette période. Le corps principal est sans doute contemporain, ce dont témoigne la porte d'entrée au nord, accès principal du logis, contemporaine de la porte du vestibule, ainsi que les baies du rez-de-chaussée du mur nord. Cependant il est repris au cours du 17e siècle : la charpente date peut-être du milieu du 17e siècle, tandis que le lambris de la chambre ouest semble plutôt de la fin du siècle. L'ensemble est augmenté au milieu ou dans la deuxième moitié du 16e siècle d'un grand pavillon de 2 étages carrés et d'un étage de comble, ainsi que d'une tour d'escalier polygonale intégrée dans le logis ouest qui ne dessert pas directement le nouveau pavillon, à l'exception du comble. La suppression d'une galerie de distribution, mentionnée dans la description de 1791, intervient sans doute lors de la destruction de l'aile est et de l'église au sud au début du 19e siècle. Enfin, de nombreuse modifications intérieures sont réalisées au cours des 19e et 20e siècles.

  • Période(s)
    • Principale : 1ère moitié 15e siècle
    • Principale : 2e moitié 15e siècle
    • Principale : 16e siècle
    • Principale : 17e siècle
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : 19e siècle
  • Dates
    • 1424, daté par source
    • 1468, daté par source

Aujourd'hui intégré dans l'espace urbain, le couvent du Bondon est situé à l'origine dans un écart rural isolé au nord-ouest de la ville composé essentiellement de fermes. Du couvent initial à plan en U ne subsiste qu'un corps principal orienté au sud, à un étage carré, complété d'un pavillon à deux étages au nord et d'une tour d'escalier dans l'angle. L'étage du corps principal est desservi par un escalier en vis en granite dans cette tour quart hors-oeuvre. Situé dans l'épaisseur du mur, un escalier secondaire en vis dessert le comble du pavillon.

  • Murs
    • granite
    • calcaire
    • enduit
    • moellon
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    1 étage carré, 2 étages carrés, étage de comble
  • Couvertures
    • toit à longs pans brisés
    • toit polygonal
    • noue
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier demi-hors-oeuvre : escalier en vis sans jour en maçonnerie
  • Typologies
    charpente à chevrons portant feme
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    bâtiment conventuel, charpente

Documents d'archives

  • A. D. Morbihan, Série Q. Ventes révolutionnaires. Q 99. 22 janvier 1791. Procès-verbal d'estimation du couvent du Bondon : "la maison servant de communauté consistant en un parloir ayant son entrée sur le petit bois. Le cloitre suivant le dit parloir au centre duquel est un jardinet. Un vestibule ayant sa porte sur le dit cloitre bout du nord et du levant. Au couchant du dit vestibule qui a aussi sa sortie sur le jardin et a gauche en entrant par le cloitre un appartement servant de bucherie et au couchant de la dite bucherie une botte d'aisances. Au levant du dit vestibule et a droite en entrant par le cloitre un autre vestibule et au midy de ce dernier une ancienne cuisine et la cuisine actuelle de plein pied aussi servi par un corridor au couchant de même que la cave qui suit la cuisine est au midy d'icelle. La cuisine et ancienne cuisine ayant chacune leur cheminée la première au levant et la seconde au nord. Au midi de la cave l'arrière sacristie et au midi de l'arrière sacristie la sacristie actuelle. Au midi de la longère du midi de la sacristie de partie de la longère du midy du cloitre et du jardinet en icelui l'église principale et une chapelle collateralle au bas de la dite église coté de l'évangile, la dite église plafonnée avec des bancs sans accoudoir, deux enfeux, une chaire, un confessionnal et une balustrade fer. Au nord du second vestibule la salle à manger avec cheminée, une dépense et une office y joignant. Le premier étage de la maison servi par deux escaliers le principal en pierre à noyau donnant dans le premier vestibule le dit étage consistant à droite du dit escalier en une chambre sans cheminée ayant son entrée dans le dortoir avec porte de communication en la chambre cy-après. Une autre chambre ayant aussi son entrée sur le dortoir ainsi que par la porte de communication ci-dessus avec alcove, cabinet, boisure et cheminée et sortie sur une galerie en bois. La dite galerie et dans le dit dortoir un petit bucher et un cabinet d'aisance. Vis à vis le principal escalier un corridor conduisant au principal dortoir dans lequel dortoir sont trois chambres de maitres double et huit cellules et au bout le choeur avec des greniers composant le haut de la maison le tout couvert en ardoises. Dans la cour et au couchant de la maison un hangar couvert en paille soutenu par trois piliers de pierres. De plus et accolé au mur du jardin et au couchant une écurie avec un grenier au dessus. Le jardin cerné de ses murs de toute part vis à vis la maison et l'église contenante son fond cent vingt quatre cordes huit pieds avec un puits. Et avons estimé les dits logements et l'église la somme de douze cent livres...".

    Archives départementales du Morbihan : Q 99

Bibliographie

  • BLANCHARD, René. Lettres et mandements de Jean V duc de Bretagne (1402-1442) . 5 vol., Nantes, 1889-1895.

  • La Bretagne, d'après l'itinéraire de Monsieur Dubuisson-Aubenay. Suivi de Profil de la Bretagne, par Jean-Baptiste Babin (1663). Coordonné par Alain Croix. Presses universitaires de Rennes ; Société d'Histoire et d'Archéologie de Bretagne, Rennes, 2006.

    p. 450-453
  • LAINE Claire, TOSCER Catherine. Vannes quartiers ouest. Edition ville de Vannes ; Animation du patrimoine. 2008.

    p. 13
  • THOMAS-LACROIX, Pierre. Le vieux Vannes. Malestroit, presses de l'Oust, 2e édition, 1975.

    p. 146-150

Périodiques

  • FRELAUT, Bertrand. Les couvents du Bondon. In : Bulletin des Amis de Vannes, 1991, n°16.

    p. 17
  • LE MENE, Joseph-Marie. Les Carmes du Bondon. In : Bulletin de la Société polymathique du Morbihan, 1895.

    p. 4-33
  • TRISTE, Alain, DARE, Sébastien. Carmes et carmélites du Bondon : découvertes des vestiges des couvents. In : Bulletin des Amis de Vannes, 2009, n°34.

    p. 9-21
  • DARE, Sébastien, OLIVIER, Corentin. La présence carmélitaine à Vannes aux XVe et XVIe siècles : les couvents du Bondon et de Nazareth. Apport des découvertes archéologiques. In Mémoires de la Société d'Histoire et d'Archéologie de Bretagne. Tome XCVIII - 2020.

Documents figurés

  • A. M. Vannes. 21 Fi. Plan cadastral 1807-1809. Tableau d'assemblage de la commune et plan par sections. Delavau (ingénieur) ; Dreuslin (géomètre). Plan aquarellé, 99,5 x 67,41 cm.

    Archives municipales de Vannes : 21 FI
  • A. D. Morbihan 3P593. Plan cadastral 1844 : plan d'assemblage et plan des sections.Graff (géomètre) ; Herviant (géomètre) ; Tanguy (géomètre).

    Archives départementales du Morbihan : 3P593

Annexes

  • Lettres et mandements de Jean V, fondation des Carmes du Bon-Don
  • Cadastre de 1844
  • Les fouilles archéologiques du Bondon
  • Sources iconographiques
Date(s) d'enquête : 2000; Date(s) de rédaction : 2000