• inventaire topographique, ville de Vannes (secteur sauvegardé)
Maison dite la Brûlonnière, 63 bis rue du Commerce (Vannes)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vannes
  • Commune Vannes
  • Adresse 63bis rue du Commerce
  • Cadastre 1809 I4 166,167  ; 1844 K1 1201, 1200 ; 1980 BY 259
  • Dénominations
    maison
  • Appellations
    La Brûlonnière
  • Parties constituantes non étudiées
    enclos, jardin, four à pain

La position de la Brulonnière le long de la route du port à Larmor la situe initialement au bord du rivage de la rivière de Vannes, avant l'implantation des chantiers navals et la construction des quais à partir de 1816. Dans un aveu de décembre 1752, Jean et Vincent Plaudren déclarent l'avoir fait construire. De cette période subsiste le corps central à trois travées avec ses ouvertures en arc segmentaire, avec tour d'escalier en hors-oeuvre modifiée au 19e siècle. Les Plaudren font également mention de la construction d'un four "accolé à son pignon nord et se desservant en dedans de la dite maison", qui subsiste toujours. Le 27 novembre 1738, l'autorisation avait été accordée par le Roi à Plaudren, maître-boulanger de la ville, de faire construire un four "pour cuire du biscuit de mer". Au pignon sud, une cheminée de cette époque en marbre est également conservée.

En 1770, un devis est dressé au sieur Brulon pour la réalisation du jardin paysager en terrasses. C'est à ce propriétaire que le Brûlonnière doit son nom, figurant sur les plans cadastraux de 1809 et 1844.

Après 1870, date d'acquisition par la famille Le Cour et avant 1873, où cette famille est imposée sur trente huit portes et fenêtres (alors que Paul Le Fol est imposé en 1844 sur 15 portes et fenêtres), la maison est allongée de deux corps latéraux de deux travées chacune et la tour d'escalier est augmentée (reconstruite, ?) et sommée d'une pièce haute ; l'escalier est refait en bois avec rampe en fonte.

Maison liée à l'histoire du port de Vannes dont elle marque l'extrémité sud est. Sur le plan cadastral de 1809, elle est au bord du chemin (actuelle rue du commerce) qui borde le rivage, mais on note en jaune la construction du quai en avant vers l'ouest qui régularise le rivage. Au milieu du 18e siècle, elle appartient aux Plaudren, famille de boulangers, qui déclarent dans un aveu de 1752 l'avoir fait construire. En 1738, permissions leur sont données par l'évêque et le roi pour édifier un four à biscuits de mer, aliments de base des équipages au long cours. En 1769, les Brulon en sont adjudicataires et lui donne son nom. En 1826, elle est achetée par Paul Le Fol, d'une célèbre famille de constructeurs de navires sur le port de Vannes. En 1870, la Brulonnière est acquise par la famille Le Cour qui l'augmente de deux corps latéraux. Les jardins ont été vendus récemment pour construire un petit collectif.

Maison à élévation à sept travées enduite, à toit couvert d'ardoise à longs pans à croupes, tour d'escalier couverte d'un toit en pavillon.

  • Murs
    • granite
    • enduit
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    1 étage carré, comble à surcroît
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit en pavillon
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier demi-hors-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en charpente
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Éléments remarquables
    four à pain
  • Sites de protection
    secteur sauvegardé

Maison à signaler par sa fonction artisanale, la fabrication de biscuits de mer, en lien avec les activités du port.

Documents d'archives

  • AD Morbihan. 1 S 292. 1738-1851. Aveu du 28 décembre 1752 de Julien et Vincent Plaudrain concernant la Brûlonnière . Adjudication du 8 juillet 1769 au sieur Brulon. 20 juin 1770 : plan coloré du jardin en terrasses. 20 juin 1826 : vente de la Brulonnière à Le Fol par adjudication.

    Archives départementales du Morbihan : 1 S 292
  • A. D. Morbihan 34 G3 1769 : maison du Budo, paroisse Saint-Patern, adjudication au sieur Jean Guillemé Brulon, négociant, ancien juge consul de Vannes, au prix de 3500 livres d'une maison avec jardin, située sur le chemin de Calmont-bas à Larmor, vulgairement appelée le Budo, malgré l'opposition du sieur Joseph Macé, négociant, demandeur en retrait lignager de ce domaine, provenant de la succession de Vincent Plaudren.

    Archives départementales du Morbihan : 34 G3

Bibliographie

  • DANIELO, Julien. Les ports d'Auray et de Vannes aux 17e siècle et 18e siècle : ville, architecture et identité portuaire sous l'Ancien Régime. Thèse de doctorat. Université de Haute-Bretagne, Rennes II, 2008.

    p. 930-931

Périodiques

  • Bulletin de la Société polymathique du Morbihan 1929, 21* : 4 Mai 1734 : Achat au Sr de Marolles du pré par le Sr Jan Plaudren, boulanger. 26 Mai 1738 : Permission donnée par l´évêque d´édifier un four à biscuits de mer. 27 Novembre 1738 : Permission du roi pour l´édification du four. 1739 : Construction de la maison et du four.

Annexes

  • Sources iconographiques
Date(s) d'enquête : 1998; Date(s) de rédaction : 2000