LES OBJECTIFS DE LA REVISION DU SECTEUR SAUVEGARDE
C’est la loi du 4 août 1962 dite « loi Malraux » qui a permis la création des secteurs sauvegardés : l’objectif étant de permettre de définir des « plans de sauvegarde et de mise en valeur » afin de conserver les ensembles patrimoniaux les plus exceptionnels par leur intérêt architectural et urbain tout en permettant certaines évolutions de façon à éviter que ces quartiers se transforment en « musées en plein air ». A l’origine, la création d’un secteur sauvegardé est une procédure d’état. L’architecte des bâtiments de France a un rôle primordial dans l’application des Plans de Sauvegarde et de Mise en Valeur (PSMV). Toutes les demandes d’autorisation de travaux lui sont soumises. Il donne un avis conforme, qui oblige le maire de la commune concernée à suivre cet avis dans l’arrêté d’autorisation qu’il délivre. Aujourd'hui, sur les 96 secteurs sauvegardés, cinq sont en région Bretagne : Rennes, Vitré, Dinan, Tréguier et Vannes.
La Ville de Vannes a décidé, en accord avec l’Etat, la révision et l'extension du P.S.M.V. de son secteur sauvegardé devenu trop ancien et obsolète : trop succinct, manquant d’informations ou de connaissances patrimoniales, inadapté aux problématiques actuelles (dynamisme économique, automobile, développement durable, confort). Au coeur d’une agglomération en fort développement et en évolution permanente, Il s’agit de mieux prendre en compte l’intérêt patrimonial de la ville ancienne qui fonde son identité, au fil du temps et des différentes époques historiques de son évolution. La ville ancienne qui reste le cœur urbain dynamique et moteur de l’agglomération, doit être mieux cernée, analysée et connue. Ses caractéristiques morphologiques et architecturales doivent être respectées, tout en permettant le développement et l’adaptation aux besoins nouveaux.
Les objectifs, nombreux et divers visent, à travers une meilleure connaissance du territoire, à disposer rapidement d’un document d’urbanisme actualisé qui soit un outil opérationnel pour le droit des sols et la protection patrimoniale, à conserver toute l’initiative du projet urbain et la possibilité d’évolution dans la définition de la politique urbaine, dans le cadre du secteur sauvegardé, en cohérence avec le P.A.D.D (Projet d'aménagement et de développement durable : meilleure gestion du secteur piétonnier, traitement des espaces publics dont en prévision la poursuite des aménagements du site du port, des places Gambetta et Théodore Decker, la place des Lices, la place Lucien Laroche et la rue des remparts, les jardins des remparts et du château de l'Hermine, dynamisation du centre-ville ancien dans le cadre d'une étude lancée pour définir un nouveau plan de développement de l’offre commerciale qui permettra à la Ville de bénéficier du concours du FISAC (le fonds d’intervention pour les services l’artisanat et le commerce), à mieux connaître la réalité des logements, des commerces et leur occupation, afin d’assurer l'équilibre des différentes parties de la ville, actualisation et prise en compte des insuffisances du P.S.M.V. actuel), à poursuivre les travaux de restauration et de mise en valeur du patrimoine (les remparts et leurs abords une nouvelle campagne concernant 64 immeubles du quartier Saint-Vincent).
Ainsi, la révision devra assurer une meilleure cohérence des secteurs anciens en englobant les quartiers de Saint-Patern et du port, accompagner la mise en valeur des espaces publics, permettre la poursuite et la mise en valeur de la préservation du patrimoine public et privé en apportant sa meilleure connaissance (fiches d’îlots, fiches à l’immeuble), prendre en compte l’intérêt architectural des constructions des 19ème et 20ème siècles, poursuivre la prise de conscience des habitants des enjeux culturels, touristiques, économiques et sociaux, apporter une meilleure connaissance de la situation immobilière des logements et des commerces, afin de contribuer à une évolution équilibrée, actualiser et préciser le règlement et le plan du P.S.M.V., intégrer les préoccupations de développement durable, au niveau général (espaces publics et gestion de la vie collective) et au niveau particulier (état sanitaire des immeubles et économie d’énergie).
2008 : étude d’évaluation du PSMV de Vannes réalisée par M. Bruno Coussy, architecte urbaniste.