A. D. Loire-Atlantique B 2340 : 1677 : Déclaration et débornement de Dlle Perrine Guillermo veuve de défunt N.H. Jean Touzé Sr de Lomaria avocat en la cour d´un emplacement de maison avec une cour au côté située près de l´ancienne porte de Kaër contenant sous fond 5,5 cordes, une petite cour au-derrière du dit emplacement contenant en fond deux cordes et douzième de corde, un canton de terre entre la dite cour et le jardin d´Yves Le Goff contenant en fond 2 cordes 1/3 de corde, une longère de massonage, le haut d´icelle étant fort ruiné, lesquelles choses lui appartiennent en vertu de la promesse a lui adjugée au présidial de Vannes de possession des héritages rendus en la barre de la cour le 16 juillet 1655 sur messire Julien Le Mée comme héritier de défunt Jean Le Mézec et desquels le dit Sr de Lomaria a pris possession le 21 décembre 1656, donnant par le devant sur la dite rue de la Poissonnerie et situé entre la muraille de cette ville et le logis des héritiers du Sr Aymé du Val proche l´ancienne porte de la terre de Kaër anciennement Gréguiny.

A. D. Morbihan. 6E 868 : 7 juin 1682 : Bail de 5 ans d´un emplacement situé proche les murailles de cette ville avis de la Poissonnerie pour 30 £/an passé entre Perrine Guillerme dame de Lomaria veuve de N.H. Jean Touzé à Jean Herouard, lequel pourra bâtir une muraille à ses frais en prenant les pierres sur place.

A. D. Morbihan. 6E 873 : 28 mai 1687 : Bail de 7 ans passé entre Dlle Perrine Guillermo dame de Lomaria demeurant rue Latine à Jean Herouard marchand demeurant sur les Lisses d´un emplacement de logement situé près les murailles de cette ville avis la Poissonnerie pour 120 £/an, et en cas que le parlement sorte de cette ville et soit transféré ailleurs il lui sera libre de relaisser la jouissance à la fin de la demie-année, comme aussi à la fin du présent bail de disposer des matériaux qui sont au bâtiment qu´il a fait sur le dit emplacement à la réserve des pierres de taille et de maçonne qu´il reconnoit appartenir à la dame de Lomaria.

A. D. Morbihan. 6E 680 : 12 août 1739 : Procès-verbal de la maison Gaumont et du bastion place de la Poissonnerie sur le réquisitoire du Sr Nicolas Gaumont héritier pur et simple du Sr Jean-Baptiste Gaumont et Marie Robert ses père et mère faisant tant pour lui que pour ses frères et sœurs demeurant en cette ville de Vannes place de la Poissonnerie, nous nous sommes déplacés à une maison sur les murs de cette ville où le dit Gaumont nous a représenté la transaction passée entre lui et son frère aîné Barthélémy Gaumont, sujet de l´instance qu´ils ont eu au parlement, par Guyot menuisier Thuriau Pivau maître maçon et René Pérent couvreur : Sommes entrés par une ouverture de porte donnant […] au bas de l´escalier de la dite maison et bastion où les dits Guyot et Pivau nous ont fait voir que la dite porte manque et qu´il est nécessaire de refaire à neuf ainsi que les montants à jambages, croisés et ensuite sommes tous de compagnie transportés par un escalier de pierre jusqu´au premier étage de la dite maison et bastion où les dits experts ont fait voir qu´il est absolument nécessaire pour la pleine jouissance de la dite maison de démolir la longère donnant à l´endroit de la cave de neuf pieds de hauteur et de six de largeur, de relever le foyer de la cheminée à neuf et de garnir aussi à neuf le mur donnant sur celuy de la ville, qu´il y manque un solliveau de six pied et une traverse de trois pieds et demie à l´entrée de la cave, que le plancher est de nulle valeur et la trape de la cave sans clefs, serrures ny bandes de fer, qu´à une des portes donnant sur le jardin il manque un vanteau et une traverse au bas de la carrée dormante, nous ont aussi fait voir qu´à une des entrées de la charpente au bas du côté du mur de la ville est soutenue d´une […] qui est chassée de sa longère qu´ils ont estimé de nulle valeur ainsi que les quatre fenêtres ouvrant jour à la dite chambre, et de compagnie montés à la chambre au-dessus où les dits experts nous ont montrés que la porte est de nulle valeur, qu´à la fenêtre donnant du côté du port il y manque un des montants et traverse de la carrée dormante qu´il est nécessaire de changer l´arpentis joignant la charpente, de réparer également que la grande maison de clous, de latis et d´ardoises, qu´il manque à trois fenêtres des auvents, qu´il est aussi nécessaire de regarnir à chaux et à sable le jambage de l´entrée de la dite porte, et ensuite transportés dans un [pave…] écroulé du côté donnant à la poissonnerie lequel est totalement en ruine lequel devra être refait à neuf. Enfin après que les experts aient examiné les latrines elles se sont trouvées de nulle valeur ainsi que les terasses, la carrée et colombages de la grotte qui donne sur les douves à la réserve des deux encoignures qui paroissent être en état et la couverture en grande indigence de réparation, ensuite nous nous de compagnie transportés dans un petit cabinet à côté couvert en ardoises où il est nécessaire de refaire le foyer à neuf, qu´il y manque un auvent à la fenêtre donnant sur les douves et un chassis à verre à l´autre fenêtre, une porte sur les latrines ainsi que la fenêtre enfin nous étant de compagnie montés dans la chambre au dessus ils nous ont fait voir qu´il y manque deux filières à la couverture à refaire à neuf le restant du pavillon à réparer qu´il y manque une fenêtre donnant sur le port et qu´il ets nécessaire de regarnir le plafond et finalement nous étant de compagnie promenés allé et venu dans le jardin de la dite maison et bastion nous avons vu que les vignes sont totalement abandonnées et par terre le dit jardin étant impraticable.

A. D. Morbihan. 6E 29 : 2 janvier 1765 : Vente de logements de maison passée entre Dlle Olive David veuve du Sr Julien Herouard et le Sr Michel Herouard son fils marchand orfèvre demeurant près les Lices d´une part et François Chevé cabaretier et Jeanne Valy demeurant près la Poissonnerie savoir des logements couverts d´ardoises consistant en 5 embas une chambre au-dessus de l´un des dits embas, une écurie au bout du jardin actuellement affermée au Sr Marot horloger, une cour derrière les dits logements et écurie et le dit jardin affermé au dit Marot avec toutes leurs issues, appartenances et dépendances, à la charge de payer aussi l´avoir à la dame de Bavalan, une demie perrée de seigle mesure de marché a lui due sur le jardin plus 40 £/an de rente à la dlle Noegazet et à la Dlle Belleré pour la somme de 1200 £.

A. D. Morbihan. 6E 29 : 9 mai 1765 : Prise de possession effectuée à la requête de François Chevé cabaretier et Jeanne Valy demeurant près la Poissonnerie d´un court de logements couverts d´ardoises consistant en cinq embas, une chambre au-dessus de l´un des dits embas, une écurie au bout du jardin actuellement affermé au Sr Marot, une cour derrière. Sommes entrés dans un cours de logement couvert d´ardoises divisé en quatre chambres basses au rez-de-chaussée accolés aux murs de la ville dans l´angle du couchant de la dite Poissonnerie dans une chambre au-dessus du quatrième des dits embas, une écurie, grenier au-dessus et une espèce de loge en mazière le tout attenant au cours des dits logements, vers l´occident dans la cour ensuite dans laquelle il y a un puits maçonné dans sa profondeur la dite cour donnant du couchant aux murs de la ville, du nord au mur du jardin des héritiers de feu Me Clette Bocou notaire royal et procureur à Vannes encore du levant au jardin acquis par les dits Chevé et femme cy après, du midy et couchant sur les issus des dits logements de là entré dans le jardin affermé au dit Sr Marot donnant du nord sur jardin, cour des héritiers du dit feu Bocou et pignon de la maison du dit Sr Marot dans lequel pignon du côté du jardin est une fenêtre orbe du levant sur la dite poissonnerie dans lequel côté est sa porte de sortie et d´entrée et du midy sur l´issue des dits logements.

A. D. Morbihan. 6E 3445 : 26 septembre 1768 : vente d´une rente foncière de 12 £ 13 s sur des maisons place de la Poissonnerie effectuée entre Dlle Gilette Renée Touzée de Boloré pensionnaire chez les dames de la Charité de Vannes et Dlle Marie Marlin de Bligny demeurant à Vannes rue des Duchesses, les dites maisons étant en appentis au haut de la place de la Poissonnerie donnant aux midy aux murs de la ville appartenant aux sieur et Dlle Herouard et actuellement à François Chevai couvreur, la vente pour et en faveur de la somme de 200 £.

Le plan du 22 décembre 1855 conservé aux archives départementales dans la série 5M détermine l'attribution des espaces bâtis. La maison actuelle qui donne sur la cour est l'habitation du propriétaire Placier. De part et d'autre du passage dans le corps en retour, un germoir, adossé au rempart et un séchoir avec fourneau à coke au nord. La brasserie elle-même est adossée au mur d'enceinte, avec toit en appentis dont émerge la cheminée du fourneau de 15 mètres de hauteur. Etablie sur la cour ouest, elle est suivie d'une cave, avant le jardin surélevé encore existant. Ces deux bâtiments ne semblent pas avoir été réalisés ou ont été remplacés par des bâtiments secondaires du milieu du 20 siècle (parcelles 218, 219, 220).

20035603276NUCA : Archives départementales du Morbihan, 53 J4.

19975601186X : Archives municipales de Vannes, 21 Fi.

20015604414NUCA : Archives départementales du Morbihan, 3P 593.