• inventaire topographique, ville de Vannes
Entreprise de bâtiment et distillerie Normand, avenue Saint-Symphorien (Vannes)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vannes
  • Commune Vannes
  • Adresse avenue Saint-Symphorien
  • Cadastre 1980 AO 549, 503, 504, 573, 74
  • Dénominations
    ensemble industriel, distillerie
  • Appellations
    dite Normand
  • Parties constituantes non étudiées
    magasin de commerce, tonnellerie, maison

En provenance de Saint-Nicolas-de-Redon, l'entreprise de bâtiment Normand s'établit à Vannes en 1862, avenue Saint-Symphorien, à la suite de la soumission à la construction de l'hôtel de préfecture. Le logement de la famille est construit avenue de la Gare (aujourd'hui Favrel et Lincy). La société est dissoute en 1898. Dès 1874 (par autorisation préfectorale du 21 février), Emmanuel Normand, fils et frère des entrepreneurs, établit sur des terrains voisins une distillerie-liquorerie qui se développera sur l'espace occupé par l'entreprise. La façade de l'entreprise est construite en 1874 par son père Jean-Marie Normand. La distillerie est reprise en 1930 par les actionnaires Fournier-Beauchef jusqu'en 1950, puis vendue à Pierre Oger en 1957. Les locaux ont été démolis par ce dernier en 1965 pour construire à cet emplacement un entrepôt adapté aux camions et chambres frigorifiques de la société "Armor Fruits", fruits, primeurs et légumes, gros et demi-gros. Sur les cartes postales anciennes, la grande halle d´entrée porte l´inscription : Compagnie Fine de Rhuys / Normand Joseph / Kirsch pur de Bretagne / Vins en gros. Il subsiste cependant la maison d'habitation en coeur d'ilôt, les piliers d'entrée de sa cour, rue Saint-Symphorien, ainsi qu'une partie des entrepôts perpendiculaire à la galerie d'entrée.

Il est difficile de délimiter exactement l'emprise des deux entreprises. Cette vaste entreprise se développe sur un rectangle délimité à l'ouest par l'avenue Saint-Symphorien, à l'est par la rue Favrel et Lincy. Le rectangle reprend l'emprise de la parcelle B225 du cadastre de 1844 dont on devine encore le dessin sur le cadastre actuel. Elle se composait d'un accès par la rue Saint Symphorien, halle en pan de fer vitré et granite en pierre de taille couvert d'un toit à longs pans vitré, donnant accès à un longue galerie en moellon couverte d'un toit à longs pans, en verre, puis en ardoise. Perpendiculairement à cette dernière, un très long bâtiment d'entrepôts, dont une partie subsiste aujourd'hui, en moellon de granite, en rez-de-chaussée, couvert en ardoise d'un toit à pignon couvert. En retrait de l'avenue Saint-Symphorien, le bâtiment avec cheminée est enduit et couvert d'ardoise à pignon découvert côté nord.

La maison d'habitation de Jean-Marie Normand construite en coeur d'îlot et à proximité des hangars de l'entreprise, d'après le plan Bassac de 1869, est en moellon enduit, à élévation ordonnancée de type ternaire, à un étage carré sur cave, à toit en ardoise à croupes ; on accède au rez-de-chaussée par un escalier double parallèle à la façade. Sur l'avenue Saint-Symphorien, l'accès à sa cour est marqué par deux piliers en pierre de taille de granite.

  • Murs
    • granite
    • verre
    • enduit
    • pierre de taille
    • pan de métal
    • moellon
  • Toits
    ardoise, verre en couverture
  • Étages
    en rez-de-chaussée, 1 étage carré
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • pignon couvert
    • croupe
  • État de conservation
    détruit, vestiges
  • Techniques
    • maçonnerie
  • Représentations
    • pilastre
    • ordre corinthien
  • Précision représentations

    Façade sur rue ornée de pilastres d´ordre corinthien se développant sur la hauteur du bâtiment, encadrant l´ouverture et les côtés.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Un des rares édifices commerciaux ou artisanaux de Vannes, avec les grands magasins de la rue du Mené, dont la façade emprunte à la construction industrielle alors contemporaine, les techniques de construction et une élévation sur rue d'ordre colossal destinée à marquer le paysage urbain. Cette halle masque un programme beaucoup plus modeste d'entrepôts très simples et une habitation également sans rapport avec l'ambition affichée par l'entrée de l'édifice. En 1921, le plan de la distillerie Normand montre que toutes les constructions du 2 au 16 de la rue Favrel et Lincy ainsi que le haut de l'avenue Saint-Symphorien appartiennent aux familles Juteau et Normand, liées par des liens matrimoniaux.

Bibliographie

  • LEGUAY, sous la direction de Jean-Pierre. Histoire de Vannes et de sa région. Toulouse : éditions Privat. Pays et villes de France, 1988. 320p. ; 23,5 cm.

    p. 213
  • LE ROUX, Joëlle. Une grande famille vannetaise, les Normand. Batisseurs et distillateurs. Spézet, 2004.

  • LAINE, Claire, TOSCER, Catherine. Le quartier de la gare, Vannes. Edition ville de Vannes ; Animation du patrimoine. 2005.

Annexes

  • Sources iconographiques
Date(s) d'enquête : 2003; Date(s) de rédaction : 2003