• inventaire topographique, ville de Vannes
Chapelle, puis prieuré Saint-Symphorien, puis établissement Guérin, puis usine de chaudronnerie, puis usine de matériel agricole Petit, 10 avenue Saint-Symphorien (Vannes)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vannes
  • Commune Vannes
  • Adresse 10 avenue Saint-Symphorien
  • Cadastre 1844 K2 448
  • Dénominations
    chapelle
  • Vocables
    Saint-Symphorien
  • Parties constituantes non étudiées
    enclos

Le prieuré Saint-Symphorien qui pourrait être un des plus anciens établissements monastiques de Vannes, s´installe à proximité de la voie antique de Vannes à Corseul en un lieu urbanisé dès l´époque gallo-romaine. Il restera cependant isolé jusqu´à la fin du XIXe siècle. Il dépendait du prieuré de Saint-Jean-des-Prés en Guillac, fondé en 1130. Les bâtiments qui consistaient en une chapelle, une maison et divers immeubles, vendus comme bien national en 1791, sont visibles sur le plan d´embellissement de 1785, ainsi que sur les plans cadastraux de 1809 et 1844. Autour d´une cour close de murs en retrait de l´avenue se répartissent la chapelle à l´ouest et le logis prioral au nord.

Après la révolution, le prieuré ne retrouva jamais sa fonction religieuse, mais eut diverses destinées artisanales, tel atelier de chaudronnerie, fabrique de meubles, entrepôt de matériel agricole pour finir en garage automobile. C´est lors de la destruction de ses bâtiments en 1965 (pour construire les archives départementales, actuelles archives municipales) qu´ont été pris quelques clichés montrant les vestiges conservés de la chapelle, datant pour l´essentiel du XVe siècle : en témoignait une grande fenêtre ogivale ouvrant à l´est, une niche crédence dans le mur sud ainsi qu´une charpente à lien courbes remaniée. La porte ouest, en plein cintre avait sans doute été ouverte ou refaite au début du XIXe siècle pour les besoins artisanaux.

Le logis prioral subsistant en 1960 au nord de la cour ne paraît pas antérieur au 17e ou 18e siècle, et il était alors fortement remanié. Enduit et doté d'un étage carré et d'un comble simple, il était couvert d'un toit à longs pans à pignon couvert. Son élévation comportait deux travées. Le retour vers le sud, avec communication probable avec la chapelle était alors partiellement détruit.

Le couvrement de la cour par la société Petit, usine de matériel agricole, en 1948 (d'après la demande de permis de construire déposée) ne semble pas avoir modifié l'aspect extérieur des bâtiments. Les percements modernes semblent antérieurs à cette date. Le projet est décrit comme suit : soubassement du mur sur avenue proposé en moellons apparents, enduit de façade en teinte jaune clair, lettres en fer peintes, couverture en tôle ondulée avec lanterneau vitré, charpente et poteaux en fer.

Le lieu était occupé dès l'époque romaine. La chapelle sous le vocable de Saint-Symphorien pourrait être la plus ancienne de Vannes. Devenue prieuré, elle dépendait du prieuré Saint Jean des Prés en Guillac fondé en 1130. Ses biens, consistant en une chapelle, une maison et divers immeubles ainsi que un bâtiment situé à Saint-Thébaud en Saint-Avé, sont vendus comme bien national en 1791. Les bâtiments deviennent la propriété de Guérin qui installe vers 1889 ses magasins. Transformé en atelier de chaudronnerie, à une date indéterminée. Un plan de situation concernant la construction d'une fabrique de cierges en 1928 située à proximité mentionne à cet emplacement un atelier de fabrication de meubles. Entre Guérin et l'entreprise de mobilier, c'est l'entreprise de bâtiments Huchet qui occupe les lieux. Puis, la société Petit (rue A. Le Pontois) s'y installe : en 1948, le 28 septembre, elle dépose un permis de construire concernant la couverture d'une cour destinée à un entrepôt de machines agricoles et de pièces détachées jouxtant la chapelle et le prieuré Saint-Symphorien. A une date indéterminée, avant la construction des Archives départementales, un garage de réparation automobile dit garage Le Coq succède aux établissements Petit. Les vestiges de la chapelle qui dataient du 15e siècle ont été détruits en 1965 lors de la construction des Archives départementales. Lors de la démolition, ont été observés les fondations d'un édifice antérieur d'époque indéterminée.

  • Période(s)
    • Principale : 15e siècle , (incertitude), , (détruit)
    • Principale : 18e siècle , (incertitude), , (détruit)
    • Principale : 19e siècle , (détruit)
    • Principale : 1ère moitié 20e siècle , (détruit)

La chapelle se composait d'un vaisseau unique, couverte d'un toit à longs pans dont subsistait une charpente à liens courbes datant du 15e siècle. Une fenêtre en arc brisé éclairait le chevet. Le bâtiment du prieuré enduit, possèdait un étage carré, il était couvert d'un toit à longs pans à pignon couvert.

  • Murs
    • pierre
    • enduit
  • Étages
    1 vaisseau, 1 étage carré
  • Couvrements
    • lambris de couvrement
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • pignon couvert
  • État de conservation
    détruit
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • A. M. Vannes. Permis de construire, 1948, Société Petit, avenue Saint-Symphorien.

Bibliographie

  • DUHEM, Gustave. Les églises de France, Morbihan. Paris : librairie Letouzey et Ané, 1932. 237p., 18,5 cm.

    p. 210
  • LA MARTINIERE, Jean de. Vannes dans l'ancien temps. Notes et documents. Vannes : imprimerie Galles, 1912. 195p. 24,5 cm.

    p. 66-72
  • LE MENE, Joseph-Marie. Histoire archéologique, féodale et religieuse des paroisses du diocèse de Vannes. Genève-Spézet, Slatkine-Coop Breizh, 1994, réédition de Vannes : imprimerie Galles, 1891-1894. Vol. 1 : 552p ; vol. 2 : 538p. In 8°.

    p. 431
  • MOISAN, Joseph. La propriété écclésiastique dans le Morbihan pendant la période révolutionnaire. Vannes, imprimerie Lafolye frères, 1911.

    p. 212
  • LAINE, Claire, TOSCER, Catherine. Le quartier de la gare, Vannes. Edition ville de Vannes ; Animation du patrimoine. 2005.

    p. 7

Périodiques

  • MARSILLE Henry. Vannes au Moyen-Age. Vannes, I. O. V. In : Bulletin de la Société polymathique du Morbihan. 1982, t. 109, 149p.

    p. 20
  • GUILLON, Jean-Jacques. La chapelle Saint-Symphorien. In : Bulletin des Amis de Vannes, n°27. 2002.

    p. 28

Documents figurés

  • A. D. Morbihan, 1 Fi 88/1. Ville en 1785, avec indication des alignements projetés. Copie. Dessin : plan, 1785. Papier, plume encre de chine, plume encre de couleur, lavis couleur, 88,5 L.

    Archives départementales du Morbihan : 1 Fi 88/1
  • A. D. Morbihan 2 Fi. Vue de la ville de Vannes (prise du nord). Dessin par Taslé, 1836.

    Archives départementales du Morbihan : 2 Fi

Annexes

  • Annexe n°1
Date(s) d'enquête : 2003; Date(s) de rédaction : 2003