• inventaire topographique, ville de Vannes (secteur sauvegardé)
Immeuble, 6 place de la République, 24 rue Thiers (Vannes)
Œuvre étudiée
Copyright

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vannes
  • Commune Vannes
  • Adresse 24 rue Thiers , 6 place de République
  • Cadastre 1807 I3 1187  ; 1844 K8 1940  ; 1980 BS 269, 268
  • Dénominations
    immeuble
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, portail, enclos

L'immeuble est construit en 1890 pour Jules Taslé probablement par Edmond Bassac qui venait d'effectuer d'importants travaux dans leur propriété du Pargo. L'immeuble est édifié sur une partie du jardin bas des Le Febvrier, que la ville acquiert par expropriation, pour l'aménagement de la place de la Halle aux grains. Le terrain non utilisé à cet effet est ensuite vendu par adjudication en août 1887 à Clémentine Bricaud, négociante qui le cède vers 1888 à Jules Taslé. Le plan de façade de l'immeuble Taslé est approuvé en conseil municipal le 23 novembre 1888. Sur le plan d'aménagement de la place dressé par M. Charier en 1861, l'architecte prévoit un pan coupé qui sera effectivement réalisé sur tous les immeubles de la place. Comme pour tous les édifices de la place, le procès verbal de la vente du terrain par adjudication mentionne la soumission des plans à l'examen du conseil municipal et des prescriptions particulières concernant l'architecture des bâtiments : une construction à élever sur rue, au moins deux étages et des mansardes, une hauteur d'étage convenable et un caractère d'élégance et d'harmonie architecturale. Vers 1950, le comble a été doté de nouvelles lucarnes plus importantes. La façade de l'immeuble a été désenduite dans les années 1970.

Immeuble d'angle à pan coupé en pierre de taille implanté en alignement de rue. Double en profondeur, il possède deux étages carrés et un étage de comble éclairé par des lucarnes en bois. La porte d'entrée principale se situe dans la cour, côté est, et se fait par un escalier droit dont le perron est couvert d'une large marquise. Une porte secondaire, entrée de service, donne sur la rue Thiers. L'adaptation à la déclivité de la place a imposé dans le soubassement des ouvertures de sous-sol plus importantes à l'est qu'à l'ouest. C'est également pour cette raison que le rez-de-chaussée est au niveau de la rue Thiers, tandis qu'il est surélevé sur la cour est. Un portail charretier doublé d'une porte piétonne a linteau orné d'un cartouche avec cuirs ouvre sur la cour. Le mur d'enclos de la cour est constitué en partie de l'ancienne enceinte, les vestiges de la tour y sont également visibles.

  • Murs
    • granite
    • enduit
    • pierre de taille
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    sous-sol, 2 étages carrés, étage en surcroît
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans brisés
    • croupe brisée
    • noue
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
  • Typologies
    parcelle d'angle ; pan coupé ; plan double en profondeur
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • médaillon
    • volute
  • Précision représentations

    Le linteau de la porte piétonne de la cour est sculpté d'un médaillon sur cuir. Les linteaux du premier étage ont des clefs à agrafe. Fenêtre du premier étage sur le pan coupé à linteau à larmier à volutes.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Sites de protection
    secteur sauvegardé

En pendant de l'immeuble de la Société Générale qui occupe l'angle nord-ouest, cet immeuble fait preuve de plus grande qualité avec le traitement du pan coupé et de la travée de la porte d'entrée sur la rue Thiers en pierre de taille de granite. Pourtant, les différences avec le projet initialement prévu sont notables, l'utilisation de la pierre de taille étant réduite : soubassement et rez-de-chaussée devaient être à bossages. Les lucarnes en pierre à fronton curviligne ont été remplacés par des lucarnes en bois. Un balcon filant devait orner le 1er étage, et les clefs d'arc des ouvertures devaient être sculptées de feuillages et de motifs rocailles tandis que la souche de cheminée d'angle était encadrée de volutes. Ce programme ambitieux fut sans doute réduit en raison de difficultés économiques.

Documents d'archives

  • A. M. Vannes 1D12 : Délibération du conseil municipal 23 novembre 1888 : approbation plan de façade maison Taslé.

    Archives municipales de Vannes : 1D12

Annexes

  • Sources iconographiques
Date(s) d'enquête : 2007; Date(s) de rédaction : 2007