• inventaire topographique, ville de Vannes (secteur sauvegardé)
Maison, 26 place de la République (Vannes)
Œuvre étudiée
Copyright

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vannes
  • Commune Vannes
  • Adresse 26 place de la République
  • Cadastre 1980 BP 98
  • Dénominations
    maison

Cette maison est révélatrice du statut privilégié et prestigieux que revêtit immédiatement la place à sa création : plus que sur la rue Thiers, nouvellement régularisée, et sur la place de la mairie, c'est sur la place de la halle aux grains (aujourd'hui République), symbole de la richesse de Vannes et son arrière-pays, que se concentre la construction des maisons cossues des bourgeois vannetais et particulièrement les hommes de loi en raison de la proximité du tribunal.

La maison est construite pour M. Maurice Marchais, avocat et maire de Vannes, sur des plans dressés par l'architecte Gemain en 1912, sur une parcelle restée vierge formée lors de l'aménagement de la place de la République, en 1862. L'annuaire de 1913 ne signale pas encore de n°26 sur la place. Elle a été augmentée en 1977 d'une travée vers le sud et doublée en profondeur lors de sa transformation en laboratoire d'analyses médicales d'après le permis de construire conservé aux archives municipales.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 20e siècle
    • Secondaire : 4e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1912, daté par source
    • 1977, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Gemain Edmond
      Gemain Edmond

      Né le 29 avril 1884 à Cossé-le-Vivien, dans la Mayenne, Edmond (Louis) arrive à Vannes avec sa famille en 1885. Joseph Louis Gemain, son père, est employé comme herboriste dans une pharmacie ; Emma Ruzeau, sa mère, est sage-femme. Après des études à l’Ecole des Arts décoratifs à Paris, Edmond Gemain s’installe comme architecte à Vannes, en 1908, au 10 place de l’Hôtel de Ville. Il épouse la même année à Saint-Brieuc Jeanne-Marie Moënner. Le couple aura quatre enfants : Edmond (1909), Jean (1911), Annick (1913) et Yves (1914). De 1909 à 1913 il habite 39 rue du Mené. En 1913-1914, on le retrouve chez ses parents au 39 rue Jeanne d’Arc. A partir de 1920 et jusqu’à sa mort le 10 août 1953, il sera fidèle au 19 de la rue Pasteur qui abrite son domicile et ses bureaux. La maison est démolie par son fils, également architecte, qui construit à son emplacement vers 1972 un immeuble de logements. (sources : recherches de Jacques Delarue).

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      architecte signature
    • Personnalité : commanditaire attribution par source

La maison très soignée construite en alignement de rue est orientée vers l'est. A l'origine double en profondeur, elle avait une façade à deux travées. L'entrée se faisait par un portail en pierre sur la place, devenu la porte d'entrée, l'ancienne porte d'entrée conservée se situant sur la façade latérale sud. Le jardin, latéral sud et postérieur, a disparu lors de l'augmentation de la maison. L'escalier, également conservé, se situait dans l'angle latéral postérieur nord de la maison. Sur la façade inspirée du style Art Nouveau, le décor végétal se concentre aux angles des fenêtres de l'étage et sur les clefs d'arc des lucarnes, ainsi que sur les balcons. Edifiée en pierre de taille de calcaire pour la façade principale sur un soubassement de granite, la maison comprend un étage carré surmonté d'un étage en surcroit.

  • Murs
    • granite moellon
    • calcaire pierre de taille
    • granite pierre de taille
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    sous-sol, 1 étage carré, étage en surcroît
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en charpente
  • Typologies
    en alignement sur rue ; plan double en profondeur
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • feuillage
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Sites de protection
    secteur sauvegardé

Cette maison est révélatrice du statut privilégié et prestigieux que revêtit immédiatement la place à sa création : plus que sur la rue Thiers, nouvellement régularisée, et sur la place de la mairie, c'est sur la place de la halle aux grains (aujourd'hui République), symbole de la richesse de Vannes et son arrière-pays, que se concentre la construction des maisons cossues des bourgeois vannetais et particulièrement les hommes de loi en raison de la proximité du tribunal.

Documents d'archives

  • A. M. Vannes. 5I162 Casiers sanitaires. Hôtel particulier Marchais, place de la République.

    Archives municipales de Vannes : 5I162

Bibliographie

  • BONNET, Philippe, LE COUÉDIC, Daniel. Architectures en Bretagne au XXe siècle. Quimper : éditions Palantines, 2012. 396 p. ISBD 978-2-35678-070-6.

    Archives municipales de Saint-Brieuc : 2T27

Périodiques

  • FRELAUT, Bertrand, TRISTE, Alain. Vos photos racontent l'histoire de Vannes. In : Bulletin des Amis de Vannes, 2007, n°32.

    p. 48

Annexes

  • Sources iconographiques
Date(s) d'enquête : 2008; Date(s) de rédaction : 2008