• inventaire topographique, ville de Vannes (secteur sauvegardé)
Hôtel de voyageurs dit hôtel Le Dauphin, 7 place Maurice Marchais (Vannes)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vannes
  • Commune Vannes
  • Adresse 7 place Maurice Marchais
  • Cadastre 1844 K1 195  ; 1980 BP 511, 512
  • Dénominations
    hôtel de voyageurs
  • Appellations
    Le Dauphin
  • Parties constituantes non étudiées
    garage, café, restaurant

L'hôtel du Dauphin est un des plus importants hôtels érigés à Vannes à la fin du 19e siècle et dans la première moitié du 20e siècle avec l'hôtel central et de Bretagne et l'hôtel du Commerce et de l'Epée. Son histoire commence au 16e siècle d'après les recherches menées par Viaud-Grand-Marais. La prise de possession des bâtiments en 1742 après la vente de l'hôtel dit du Dauphin Couronné dans les archives décrit l'ancien édifice construit sur une parcelle traversante entre la place du Marché et la rue du Pot (d'Etain). Les bâtiments sont sans doute reconstruits et en même temps agrandis après 1869 car l'hôtel figure encore sur cette même et unique parcelle sur le plan Bassac de 1869. Une des anciennes cartes postales montre la première reconstruction et agrandissement de l'hôtel qui s'effectue dans la deuxième moitié du 19e siècle.

L'hôtel est encore agrandi vers 1890 sous la direction de la famille Rossignol qui rachète vers l'ouest les maisons voisines pour les démolir et construire à leur place l'aile ouest. Elle fait appel aux architectes nantais Georges Lafont et André Chauvet. En 1884, l'hôtel se dote d'un corps de bâtiment donnant sur la rue du Pot d'Etain. En témoigne l'élévation dressée par l'architecte Fraboulet réalisée partiellement ou transformée depuis. Au début du 20e siècle, les Rossignol décident de reconstruire l'aile est en suivant le modèle de l'aile ouest : cette reconstruction intervient avant 1910, car sur une carte postale ancienne, figure le nouveau corps de logis et l'entrée du garage de l'hôtel, sur laquelle prendra place en 1910 le cercle des officiers. L'hôtel est vendu en 1947 aux Brunel qui le conserve jusqu'en 1960, date à laquelle il est loti en appartements et en locaux commerciaux.

L'hôtel est érigé en alignement de rue sur de grandes parcelles traversantes débouchant sur la rue du Pot d'Etain. Son plan double en profondeur, complexe, se développe autour d'une cour centrale suivant un plan en U ouvert à l'ouest. Il est construit en moellon enduit avec ouvertures et frontons en pierre de taille de granite. Malgré une construction en deux périodes, la façade offre un ordonnancement parfait au niveau des étages, scandée par une série de deux travées regroupées sous un fronton en pierre de taille. Au niveau du rez-de-chaussée, l'ordonnancement est rompu par la présence d'une large porte cochère dont l'arc s'orne d'un décor en haut relief avec blason figurant un dauphin, orné de volutes, cuirs, coquilles, chute de fruits et fleurs. Cette porte donne sur le hall de l'hôtel entièrement lambrissé d'inspiration néogothique ; deux consoles supportant deux fausses arcades sont ornées de chimères ailées. Le hall dessert la cage d'escalier, celui-ci en bois, à retours avec jour, à trois révolutions et rampe à balustres tournés. Dans l'escalier, certaines des baies ont conservé leur décor de vitrail, l'un figurant la danse d'un couple de paysans morbihannais. Dans la partie ouest, deux portes jumelées qui s'ouvrent à l'extrémité ouest donnent sur une cage d'escalier secondaire. Le décor d'inspiration néo-bretonne qui ornait les salles de réception du rez-de-chaussée a été en partie conservé, mais modifié dans son aspect dans les salles du rez-de-chaussée.

  • Murs
    • granite moellon enduit
    • pierre de taille
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    sous-sol, 2 étages carrés, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans brisés
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en charpente
  • Typologies
    en alignement de rue ; plan double en profondeur
  • Techniques
    • sculpture
    • vitrail
    • ferronnerie
  • Représentations
    • dauphin
    • chimère
    • cuir découpé
    • armoiries
  • Précision représentations

    L'arc de la porte cochère s'orne d'un décor en haut relief avec blason figurant un dauphin, orné de volutes, cuirs, coquilles, chute de fruits et fleurs. Chimères ailées ornant les consoles soutenant les deux fausses arcades du hall d'entrée.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Sites de protection
    secteur sauvegardé

Documents d'archives

  • A. D. Morbihan 6E681 : 10 novembre 1742 :

    Prise de possession de l’hôtel du Dauphin Couronné à requête de Me Philippe

    Renault praticien lequel a présenté le contrat de vente daté du 26 octobre 1742

    passé devant les notaires de Pontivy par lequel Me Louis Bouvier Sr de Kerdréan

    avocat au parlement et dame Marie Bouvier veuve de N.H. Jacques Chauvet

    demeurant à Pontivy auroient vendu à François Guillaume et Perrine Allice sa

    femme demeurant à la Croix-Verte.

    Archives départementales du Morbihan : 6E681

Bibliographie

  • VIAUD-GRAND-MARAIS, André. Vieilles auberges et hôtelleries de Vannes. Vannes, imprimerie Galles, 1930.

Périodiques

  • TRISTE, Alain. L'Hostellerie du Dauphin, la plus vieille hostellerie de Bretagne. In : Bulletin des Amis de Vannes, 2008, n°33, p.34-41.

Documents figurés

  • AM Vannes série Fi. Hôtel du Dauphin : élévation sur la rue du Pot d'Etain, par M. Fraboulet, 4 juillet 1884.

    Archives municipales de Vannes : Série Fi

Annexes

  • Prise de possession, 1742
  • Sources iconographiques
Date(s) d'enquête : 2008; Date(s) de rédaction : 2008